Plusieurs semaines après les aveux de Lance Armstrong devant Opray Winfrey, un autre cycliste a décidé de faire son mea-culpa en indiquant avoir eu recours à des pratiques dopantes.
Ses déclarations risquent sans doute de faire moins de bruits que les révélations de Lance Armstrong, suspendu à vie et déchu de ses sept victoires sur le Tour de France. Mais il n’empêche que Michael Boogerd, aidé ou pas par l’initiative du Texan, a décidé lui aussi de passer aux aveux, là encore à la télévision. Dans une interview accordée à la chaîne publique néerlandaise NOS, qui sera diffusée mercredi, l’ex-cycliste néerlandais, âgé aujourd’hui de 40 ans et retiré du peloton, a reconnu avoir utilisé des produits dopants au cours de sa carrière, notamment sur la grande boucle 2002, lorsqu’il avait remporté une étape de montagne. « Je peux comprendre qu’aux yeux du public, cette victoire soit peut-être désormais entachée de tricherie. »
Dans le détail, Michael Boogerd aurait payé environ 17 000 euros à l’Autrichien Stefan Matschiner, pour ce que celui-ci puisse lui fournir des produits. Pour confirmer la transaction entre les deux hommes, le journal NRC Handelsblad se serait procuré des factures et des relevés de banque. Ainsi, l’ancien coureur de la formation Rabobank, qui a vu plusieurs de ses anciens protégés impliqués dans des affaires de dopage, aurait utilisé de l’EPO, des transfusions sanguines et de la cortisone, entre 1997 et 2007. Vainqueur de deux étapes sur le Tour de France et de Paris-Nice, Michael Boogerd, grand spécialiste des classiques, a remporté l’Amstel Gold Race en 1999, une course de référence aux Pays-Bas.
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