Moi, Zlatan, je dis tout

Véritable best-seller dans son pays, au point d’avoir concouru pour le Goncourt suédois, Moi, Zlatan Ibrahimovic sort en France ce mercredi, quelques mois après l’arrivée de la star au PSG. Sans surprise, le livre offre des moments savoureux dont seul l’attaquant parisien a le secret.

« Notre contre-modèle, c’était l’autobiographie de Beckham, lisse et ennuyeuse. Avec Zlatan, il était convenu d’être le plus vrai possible et de ne pas magnifier la réalité. » Interrogé par le quotidien Le Parisien en marge de la promotion en France de l’autobiographie de Zlatan Ibrahimovic, David Lagercrantz, journaliste et écrivain suédois qui a écrit les plus de 400 pages du bouquin aux côtés du principal intéressé, résume en quelques mots la tendance ressortant de cette œuvre zlatanesque : « Je voulais rentrer dans la peau du personnage, me mettre à sa place et parler comme lui pour pouvoir, au bout du compte, écrire à la première personne. »

Sacré pari de vouloir prendre la place, le temps d’un livre, de l’ancien joueur de l’AC Milan, qui en profite pour égratigner notamment Josep Guardiola, alors son entraîneur au FC Barcelone. « Tu n’as pas de couilles ! Tu te fais dessus face à Mourinho. Tu peux aller au diable », peut-on lire, signe que le footballeur de 31 ans ne gardera pas un souvenir impérissable de son passage au Camp Nou, et encore moins de sa relation avec les autres stars du Barça : « Messi, Xavi, Iniesta et toute la bande se tenaient comme des petits écoliers. Les meilleurs footballeurs du monde étaient plantés là, la tête baissée, et je n’y comprenais rien. C’était ridicule. »

Sur ce point, David Lagercrantz confirme que Zlatan Ibrahimovic a très mal vécu son expérience espagnole. « A Barcelone, à tort ou à raison, il s’est senti exclu. Cela a réveillé en lui une colère très ancienne. » Autre passage intéressant, l’international suédois confirme dans son livre ne pas être une personne comme une autre, et donc être forcément un joueur différent qui a le don d’agacer. « Je me tape de ce que les autres pensent et je n’ai jamais aimé me retrouver au milieu de gens coincés. J’aime les mecs qui grillent les feux rouges. » Voici donc quelques extraits parmi tant d’autres d’un livre qui risque de faire un tabac en France, malgré l’absence d’un chapitre consacré au PSG.