Messi-Ronaldo-Iniesta, trio sans surprise pour le Ballon d’Or

On savait d’avance que Lionel Messi et Cristiano Ronaldo figureraient parmi les finalistes. Ne restait plus qu’à connaître le troisième homme. Deuxième il y a deux ans, Andres Iniesta sera l’outsider de l’Argentin et du Portugais, les deux grands favoris du Ballon d’Or 2012. Le 7 janvier prochain, le milieu de terrain du Barça visera un quatrième trophée consécutif, ce qui serait une première.

Toujours placé, mais jamais gagnant. Quatrième en 2009 et 2011, deuxième en 2010, Andres Iniesta a été désigné une nouvelle fois comme l’outsider de luxe, ce jeudi lors de l’officialisation des trois finalistes pour le prochain Ballon d’Or, qui sera remis le 7 janvier prochain à Zurich. Derrière Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, le milieu de terrain espagnol du FC Barcelone s’invite à la fête, mais il sait qu’il a peu de chances de devenir le premier joueur ibérique, depuis Luiz Suarez en 1960, à glaner la récompense suprême. En effet, Ronaldo et Messi ont partagé le butin lors des quatre dernières éditions, le premier en 2008 et le second en 2009, 2010 et 2011.

La tendance peut-elle s’inverser en faveur d’Iniesta ? Difficile à envisager. Pourtant, l’Euro remporté en Pologne et en Ukraine par l’Espagne, sa troisième compétition internationale de suite après le championnat d’Europe 2008 et la Coupe du monde 2010, pourrait inciter le jury à récompenser le footballeur de 28 ans, au sommet de sa carrière avec la Roja et le Barça. Mais il y a quatre ans, les joueurs espagnols avaient dû se contenter des places d’honneur (Torres, 3e, Casillas, 4e et Xavi, 5e). En 2010, en dépit d’un succès au Mondial sud-africain, bis repetita puisque Iniesta (2e) et Xavi (3e) furent devancés par Messi.

L’Italie aux abonnés absents

À un peu plus d’un mois de la remise du trophée, il ne fait aucun doute que l’international argentin garde une avance conséquente sur ses deux concurrents. S’il n’a remporté cette année qu’une Coupe du Roi avec le club catalan, Lionel Messi s’est surtout distingué à titre personnel en inscrivant 82 buts en 2012, série en cours, soit trois de moins que l’Allemand Gerd Müller. Battre ce record symbolique avant le 31 décembre, ce qui semble largement dans ses cordes, lui donnerait un avantage encore plus conséquent. Assuré d’être sur le podium pour la cinquième fois en six éditions, Cristiano Ronaldo semble lui devant une impasse, malgré un titre de champion d’Espagne la saison dernière.

Derrière Messi, Ronaldo et Iniesta, il y a aussi les éternels perdants. Troisième lors des trois dernières années, Xavi va devoir se contenter d’un accessit, tout comme Iker Casillas, Zlatan Ibrahimovic, Andrea Pirlo ou Gianluigi Buffon. Ces deux derniers, finalistes de l’Euro avec la Squadra Azzurra et champions d’Italie avec la Juventus Turin, sont le symbole de l’absence de joueurs italiens cette année, qui avaient pourtant scruté les deux premiers rangs en 2006 (Cannavaro, 1er, Buffon, 2e). Un autre temps, celui d’un titre de champion du monde, une époque où Lionel Messi n’écrasait pas encore la concurrence.