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Le chef du gouvernement Jean Castex a demandé aux entreprises de proposer à leurs salariés le télétravail deux à trois jours par semaine. L’exécutif se réserve la possibilité de passer à une obligation après avoir fait le point au bout de huit jours.
Suite au Conseil des ministres, le Premier ministre Jean Castex s’est exprimé en conférence de presse ce 6 décembre 2021.
Au sein des entreprises comme de la fonction publique, le gouvernement préconise deux ou trois jours de télétravail par semaine et veut limiter les réunions en présentiel. « Si cela ne fonctionnait pas par la voie de la recommandation, (…) nous serions amenés à passer par celle d’une obligation », prévient-il.
Les syndicats mettent en garde contre les difficultés que peuvent rencontrer les employés : l’isolement, la souffrance psychologique, les difficultés matérielles aussi car tout le monde n’a pas un logement qui permet de télétravailler dans de bonnes conditions.
Ce sont souvent des frais en plus pour les salariés. Les entreprises qui ont négocié des accords de télétravail – plus de 2 700 depuis le début de l’année – prévoient rarement des compensations financières pour payer le forfait internet, ou l’électricité.
Le gouvernement n’ayant adopté aucune loi ou décret pour imposer le télétravail, l’administration a peu de leviers d’intervention. Car le management et l’organisation interne relèvent du chef d’entreprise. Pour que l’inspection du travail puisse vraiment agir, l’obligation de télétravail devrait être inscrite dans le Code du travail.
Actuellement, l’article L4121-1 de ce dernier exige que l’employeur prenne :
les mesures nécessaires pour protéger la santé de ses salariés. Cela peut passer par le télétravail, mais aussi la mise à disposition de masques et de gel, les horaires décalés, etc.