Sujets couverts
Chaque jour, on utilise plusieurs aliments et produits ménagers qui sont nocifs pour la santé: quels sont-ils ? Les enquêtes menées par Foodwatch et 60 Millions de consommateurs nous l’ont révélé.
Parmi les produits que nous utilisons tous les jours, pour nettoyer nos maisons et nous nourrir, il y en a beaucoup qui risquent de nuire gravement à notre santé.
Une enquête menée par l’ONG Foodwatch (pour l’alimentation) et le magazine 60 millions de consommateurs (pour les produits ménagers) a révélé les produits dont on doit se tenir éloigné.
Dans une étude publiée le 9 décembre, Foodwatch met en garde contre la contamination des aliments par des huiles minérales potentiellement cancérogènes et génotoxiques.
Ces huiles minérales sont des dérivées d’hydrocarbures. Ils proviennent des encres d’emballage, de la colle, mais aussi de l’entretien des machines de production. Ils se mélangent ensuite aux produits alimentaires.
« Les huiles minérales peuvent pénétrer dans les denrées alimentaires à tous les stades de la chaîne de transformation, de la récolte à l’emballage », s’inquiète l’ONG.
Bien que certains hydrocarbures aromatiques présents dans les huiles minérales soient cancérigènes et génotoxiques, les réglementations ne sont pas assez strictes.
Les plus inquiétants sont les hydrocarbures aromatiques contenus dans l’huile minérale (MOAH). En effet, leur influence sur le fonctionnement du système hormonal, perturbateurs endocriniens, a été prouvée.
L’ONG a testé 152 produits dans différents pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique et France. Cette étude révèle qu’un produit alimentaire sur huit testés contient des huiles minérales toxiques qui préoccupent les agences sanitaires.
En France, ces hydrocarbures ont été détectés dans le bouillon de légumes non salé Knorr, mais aussi dans le cube de bouillon bio Jardin et le beurre Fruit d’or Omega 3. En Allemagne, ils ont été trouvés dans le Nutella, et en Autriche dans le chocolat Lindt Lindor.
En Belgique, la crème de noisettes bio Delhaize a été mise en examen.
Ce sont surtout les cubes de bouillon Knorr d’Unilever, dont la contamination par ces huiles minérales a été identifiée dans tous les pays et dans plusieurs lots, qui ont été mis en cause.
En fait, ces huiles toxiques – pour lesquelles Foodwatch réclame désormais une tolérance zéro – ont aussi été retrouvées dans des jouets, des aliments pour animaux et des cosmétiques.
Il n’existe pas de dose journalière « sûre » dans le cas de substances potentiellement cancérogènes. Donc, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a établi que toute exposition aux hydrocarbures aromatiques par l’alimentation présente un danger.
En ce qui concerne les produits ménagers, le magazine 60 Millions de consommateurs, dans un numéro spécial publié le 9 décembre, affirme qu’un tiers des produits vendus en France contiennent une quantité significative de substances « potentiellement dangereuses ».
Le magazine, publié par l’Institut national de la consommation (INC), a examiné la composition de 119 produits de nettoyage de 52 marques différentes. L’étude s’est basée sur les étiquettes, les listes d’ingrédients publiées par les fabricants sur leurs sites web et les fiches de données de sécurité, qui indiquent la concentration des substances.
Chaque produit a été noté par un Ménag’Score sur une échelle de A à E, c’est-à-dire des produits à utiliser sans réserve aux produits fortement déconseillés.
Le résultat est que pas moins de 39 produits ne sont pas recommandés pour D ou E.
La raison en est qu’ils contiennent un grand nombre de substances irritantes ou allergènes, mais aussi des substances très nocives pour la santé et l’environnement. Certains d’entre eux sont suspectés d’être cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction ou perturbateurs endocriniens.
60 Millions de consommateurs invite à se méfier des lingettes désinfectantes pour salles de bains et surfaces multiples, car 75 % d’entre elles sont classées D ou E. Il en est de même pour les sprays désinfectants et les déodorants, dont la moitié environ est déconseillée par le magazine.
« Il faut vraiment regarder la composition et ne pas se fier aux informations figurant sur l’emballage telles que ‘élimine 99 % des bactéries’ ou ‘produit naturel’ », a déclaré Sophie Coisne, rédactrice en chef de ce numéro spécial
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