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Mardi 16 novembre, le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté le volet régional de le « Ségur de l’investissement » pour les établissements hospitaliers et médico-sociaux des Pays de la Loire. Cette mesure a été prise en vue de la cinquième vague de Covid visant à améliorer l’hôpital et au-delà.
Le « Ségur de l’investissement » est un plan de financement des hôpitaux et des maisons de retraite en France qui apportera un soutien de 19 milliards d’euros sous la forme d’une reprise de leur dette ou de financement de grands projets d’investissement.
Le ministre de la santé a déclaré que « nous avons demandé aux hôpitaux de nous faire remonter leurs besoins, établissement par établissement, via les Agences régionales de santé. Ces projets seront financés grâce au plan de relance européen et français ».
La région de la Loire est l’une des régions qui recevra le plus de soutien du « Ségur de l’investissement » : 1,2 milliard d’euros.
Cette somme sera utilisée pour financer « 80 grands projets de santé pour les hôpitaux, 50 établissements de santé verront une partie de leur dette reprise, et au moins 60 projets d’Ehpad seront soutenus ». En outre, 120 000 travailleurs de la santé verront leurs salaires augmenter et 82 millions d’euros d’investissements dits « du quotidien » seront utilisés pour acheter de nouveaux équipements.
« C’est du jamais vu pour notre système de santé : la donne a clairement changé ».
Les domaines prioritaires sont les réanimations, les urgences, les soins de suite et la réadaptation. Il existe de nombreux projets actifs dans la région :
« Nous investissons 39 millions d’euros pour reconstruire les urgences et la réanimation de l’hôpital de Laval. Nous avons quatre projets de rééducation et de soins de suite dans l’agglomération nantaise » a raconté le ministre. Entre autres choses, « Nous soutenons la création d’un Institut sarthois du cancer à hauteur de 20 millions d’euros » a-t-il ajouté.
Les hôpitaux universitaires de Châteaubriant et de Challans recevront aussi des fonds.
En outre, les ¾ des crédits iront aux petites structures (alors que, jusqu’à présent, 90 % des crédits pour les plans d’investissement hospitaliers allaient aux grands établissements). Ainsi, l’attractivité et la pérennité de ces installations « seront confortées pour les décennies à venir ».
« C’est un signal très fort que nous envoyons » a déclaré Vèran.
Le renforcement des structures hospitalières est essentiel, surtout en ce moment.
En fait, le ministre de la santé a souligné que « la circulation du virus s’est accélérée depuis maintenant quelques semaines, de l’ordre de 30 % à 40 % d’augmentation par semaine ».
La vague européenne, retardée par la bonne couverture vaccinale et le pass sanitaire, arrive en effet aussi en France.
« Nous ne sommes pas encore dans une phase dite exponentielle, mais nous sommes très clairement dans un démarrage de vague ».
Le ministre a toutefois rassuré sur les variantes de Covid: « la France est un des pays qui réalisent le plus de séquençages de virus ».
Aucune des variantes nouvellement identifiées (par exemple, une variante identifiée en République du Congo) ne doit encore susciter l’inquiétude, car rien n’indique qu’il s’agit de variantes dangereuses. Toutefois, M. Véran a souligné que le « notre capacité à traquer les variants est très forte ».
Le ministre de la santé a ensuite rappelé l’importance de la dose de rappel et du vaccin contre la grippe, ainsi que le respect des gestes barrières.
Il a rappelé que, lors de la quatrième vague de cet été, « nous sommes montés à plusieurs dizaines de milliers de cas par jour, sans saturer les hôpitaux et avec une mortalité qui a été bien plus faible que lors des vagues précédentes grâce à la vaccination, au pass sanitaire et aux gestes barrières ».
Cependant, la situation est aujourd’hui plus délicate, car l’hiver est plus favorable à la circulation non seulement du Covid, mais aussi d’autres virus.
Olivier Véran a rappelé que les personnes âgées de 50 à 64 ans recevront des doses de rappel à partir de décembre. Il n’a pas encore été décidé si le passeport santé sera conditionné à une dose de rappel pour les personnes de plus de 50 ans.
La ministre a ensuite souligné que, en ce qui concerne la vaccination contre la grippe, près de 5 millions de personnes sont déjà protégées.
« C’est plus qu’en 2019, et nous aurons des vaccins antigrippaux pour tous ceux qui le souhaitent ».
Véran a ensuite présenté un certain nombre de traitements innovants pour le Covid-19.
Par exemple, les traitements par anticorps monoclonaux.
« Plusieurs milliers de Français à risque en ont bénéficié » a-t-il souligné.
En outre, « de nouveaux traitements oraux, sous forme de comprimé, donc plus simples d’administration sont en cours de développement. Nous avons ainsi commandé 50 000 traitements de monulpiravir, un médicament qui réduirait de 50 % les cas graves de Covid lorsqu’il est prescrit chez des patients à risque. Il sera accessible avant la fin de l’année et je souhaite qu’il puisse être prescrit par les généralistes ».
Un autre sujet abordé lors de l’intervention d’Olivier Véran est le problème des déserts médicaux.
Le ministre a déclaré que ce plan contribuerait à résoudre ce problème, « d’autant que parallèlement, nous formons 10 500 médecins cette année, soit 2 500 de plus que lorsque je suis arrivé ».
« Mais pour répondre à l’urgence des déserts médicaux, il faut user de tous les leviers possibles » a-t-il dit.
L’une des méthodes utilisées est la télémédecine : les téléconsultations ont été multipliées par 100 environ. Deuxièmement, la ville et l’hôpital ont été décloisonnés, « afin de limiter le recours aux urgences aux vraies seules urgences ».
Enfin, une plus grande confiance a été accordée à la coopération interprofessionnelle : « on a des professionnels de santé qui, bien que non-médecins, peuvent effectuer des missions avec des compétences qu’ils ont acquises par la pratique par exemple ».
Véran a ensuite parlé de la situation de crise globale des hôpitaux.
Il a souligné que « le chiffre avancé par le Conseil scientifique (un risque de 20 % de lits fermés) était faux, c’était du doigt mouillé ». En fact, « la Fédération hospitalière de France et les conférences de directeurs me disent que ça ne correspond pas à la réalité (la FHF a avancé un chiffre de 6 %) ».
Cependant, la situation est certainement difficile. Tant pour des raisons cliniques – « la fatigue accumulée face à une crise » – que pour des raisons structurelles.
Par exemple, un poste d’urgentiste sur quatre est actuellement non pourvu. Mais pourquoi ?
Parce qu’il y a une dizaine d’années, une réforme a été faite qui imposait que seuls les médecins urgentistes puissent travailler aux urgences.
« Or, cette loi n’a pas anticipé que les urgentistes, au bout d’un certain nombre d’années, ne veulent plus travailler aux urgences parce que c’est un exercice difficile de la médecine, avec beaucoup de nuits, une exposition à une forme de violence et parfois d’insécurité ».
Et ce n’est pas le seul domaine où il y a des difficultés. C’est précisément pour cette raison que le ministre de la Santé a rappelé sa mission :
« Mon rôle, à chaque fois, c’est de transformer tout ce qui doit l’être pour que les difficultés vécues aujourd’hui ne se retrouvent plus demain ».
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