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Une enquête réalisée par trois syndicats de jeunes médecins et publiée mercredi 27 octobre, révèle que ¾ des étudiants en médecine présentent des symptômes d’anxiété ou de dépression. Les chiffres sont en hausse depuis 2017.
C’est ce que révèle une enquête réalisée par trois syndicats de jeunes médecins : l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), le syndicat d’internes en médecine générale (Isnar-IMG) et l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
L’étude a été menée sur un échantillon de 11 745 étudiants et internes, qui ont répondu à un questionnaire accessible pendant six semaines, entre mai et juin 2021.
Sur les 11 754 étudiants ayant répondu à l’étude, 3 167 étaient en premier cycle, 4 785 en deuxième cycle (externes) et 3 764 en troisième cycle (internes). Le niveau d’études de 38 étudiants n’est pas précisé.
Selon l’enquête :
Une étude similaire a été menée en 2017, mais les chiffres sont définitivement en hausse.
L’étude montre que 75 % des personnes interrogées souffrent de symptômes d’anxiété plus ou moins graves. En 2017, seuls 66% d’entre eux présentaient de tels symptômes.
La crise provoquée par le COVID-19 est certainement l’un des facteurs expliquant cette aggravation, précisent les syndicats.
En outre, 39 % d’entre eux présentent des symptômes dépressifs (27,7 % en 2017) et 67 % des internes et externes souffrent du syndrome du « bourn-out ». Cela se manifeste par un état d’usure personnelle, conduisant à la démotivation et à l’insatisfaction personnelle, mais peut aussi conduire à une véritable maladie psychiatrique.
De nombreux sondés déclarent aussi avoir subi des violences et des humiliations sexuelles.
25% des stagiaires ont déclaré avoir été victimes de harcèlement au cours des 12 derniers mois. 23% ont dit avoir été humiliés et 4% ont été agressés sexuellement.
« Ces violences ont été infligées à l’hôpital pour la grande majorité d’entre elles par des médecins thésés ».
L’étude identifie ainsi « trois groupes de difficultés en lien avec la santé psychologique des étudiants en médecine et des internes » :
« En dépit des alertes de plus en plus nombreuses, les choses évoluent péniblement. Chaque année, nous avons connaissance d’environ dix décès d’internes », notent les auteurs de l’enquête.
« Si le suicide, l’épuisement ou la dépression sont multifactoriels, cette affirmation ne peut constituer une excuse pour ne pas agir sur des facteurs identifiables et modifiables », poursuivent-ils, pointant notamment les conditions d’études et de travail et les violences subies par les étudiants.
Comment contrer cette détérioration ?
Les syndicats demandent « le respect des droits et des conditions de travail », « une politique de prévention des risques psychosociaux » et « une véritable politique de promotion de la qualité de vie des futurs médecins ».
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