Le ministre de la santé anglais a déclaré au parlement qu’un nouveau variant du SARS-CoV-2, le coronavirus responsable de la covid 19, a été identifié et pourrait être à l’origine d’infections dans le sud-est du pays, ce qui a conduit à des gros titres sur le « covid mutant ».
Appelé VUI-202012/01, ce variant du SARS-CoV-2 présente au total 17 mutations de son génome par rapport au coronavirus qui avait été séquencé en janvier 2020 à Wuhan.
Parmi elles, deux sont surveillées de près en raison de leur emplacement stratégique sur la protéine de spicule : N501Y et P681H. Ces deux mutations ont été observées indépendamment l’une de l’autre depuis plusieurs mois, mais n’ont jamais été combinées avant la détection de ce variant.
Les premiers génomes porteurs des mutations spécifiques à ce lignage de virus ont été identifiés le 20 septembre dans le Kent et le 21 septembre dans le Grand Londres. Pour le moment aucun cas positif avec ce nouveau variant n’avait été détecté en France et les cas repérés ailleurs en Europe sont limités.
Le premier ministre, Boris Johnson, a indiqué que des analyses préliminaires montraient une transmission « 70 % plus importante », ce qui aurait entraîné une augmentation du taux de reproduction effectif.
« Les modélisations préliminaires montrent une forte association entre la présence de ce nouveau variant dans le Kent, les régions du sud-est de l’Angleterre et l’incidence en hausse de Covid-19 », écrivent les épidémiologistes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) le 20 décembre.
Pour l’instant, il n’a pas été observé de lien entre le variant et des cas plus sévères de Covid-19. « Il n’existe aucune preuve que le nouveau virus est plus ou moins dangereux. Malheureusement, nous allons devoir attendre et voir si les hospitalisations et les décès évoluent dans un sens ou un autre pour le savoir »
Rien n’indique pour le moment que ces mutations auront un impact sur l’efficacité des vaccins et des recherches supplémentaires sont nécessaires sur cette question centrale. Les autorités sanitaires se montrent rassurantes.