Après le grand groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, et l’institut de recherche russe Gamaleya la semaine dernière, c’est au tour de la biotech américaine Moderna de publier lundi 16 novembre des résultats intermédiaires sur l’efficacité de son candidat-vaccin, qui s’administre en deux injections.
Alors que Pfizer affirmait un score impressionant de 90% et Gamaleya de 92%; Moderna revendique un pourcentage plus élevé encore : 94,5 %.
Dans le communiqué de presse publié lundi 16 à 13 heures, l’entreprise explique que 95 volontaires ont contracté le Covid-19 au moins deux semaines après l’injection de la seconde dose : 90 font partie du groupe ayant reçu le placebo, 5 du groupe vacciné. La totalité des cas sévères ont été observés dans le groupe témoin.
» C’est un des aspects les plus importants de l’essai : cela montre que notre vaccin permet, la plupart du temps, de ne pas être malade du tout, et que les quelques personnes vaccinées qui tomberont malgré tout malade n’auront pas de maladie grave. Or, si l’économie tourne aujourd’hui au ralenti, c’est précisément pour faire face à l’afflux de cas graves aux urgences et en soins intensifs » souligne Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, dans une interview.
Ces résultats seront sans doute amenés à évoluer avec l’avancée des essais, qui se poursuivront jusqu’à ce que 151 volontaires aient contracté la maladie.
» Compte tenu de la vitesse à laquelle cela va, cet objectif devrait être atteint d’ici huit à dix jours « , estime Stéphane Bancel. Il conviendra aussi d’observer comment la protection évolue dans les mois qui viennent, l’immunité ayant tendance à diminuer avec le temps.
En effet, le taux d’incidence du Covid-19 progresse à l’arrivée de la saison du froid.
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