Ce sont des chercheurs français qui se sont penchés sur ce problème : comment soulager les patients atteints de stress post-traumatique et réduire ainsi les effets des mauvais souvenirs, qui peuvent polluer le psychisme des victimes pendant des années ?
Car la psychothérapie ne suffit pas toujours à soulager certaines personnes et les scientifiques condamnent son manque d’efficacité. Depuis six ans, des médecins toulousains travaillent sur un traitement qui pourrait permettre d’accélérer les choses. Et ils auraient découvert qu’une molécule appelée propranolol, déjà utilisée comme anti-migraineux, aurait cette capacité de réduire les effets des souvenirs choquants. Selon eux, il suffirait de l’administrer au patient et d’attendre une heure trente, le temps dont a besoin la molécule pour agir sur le cerveau.
Pendant six séances encadrées à l’hôpital, le patient est invité à raconter un souvenir traumatisant en rédigeant un texte à la première personne. A chaque séance, les niveaux de stress sont mesurés et les résultats sont étonnants : le souvenir en lui-même ne disparaît pas, mais les patients ne souffrent plus car leur vivacité émotionnelle est réduite. En France, des essais cliniques ont été effectués avec des patients traumatisés suite à l’explosion de l’usine AZF le 21 septembre 2001.
Le professeur Philippe Birmes, qui dirige les travaux a conclu : « On a constaté la baisse des symptômes de stress post-traumatique : transpiration, troubles du sommeil, sursauts exagérés… Certains refont des courses, bricolent à nouveau. Nous sommes en phase de recherche mais on y croit beaucoup. Le médicament n’est pas cher et les effets sont là en six séances. Les thérapies comportementales et cognitives sont plus longues et non remboursées, les antidépresseurs endorment seulement le stress« .
Par ailleurs en cas d’oubli de prise de traitement, les médecins pourront maintenant vous envoyer un rappel par SMS.
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