Selon la revue médicale Prescrire publiée lundi, la kinésithérapie respiratoire n’est pas efficace pour traiter la bronchiolite, une infection respiratoire qui touche en hiver presque 30 % des enfants de moins de deux ans et elle pourrait entraîner des effets gênants tels que des vomissements, des douleurs et même des fractures de côtes.
La revue médicale mensuelle précise que les 9 études faites sur 891 bébés hospitalisés pour des bronchiolites n’ont montré aucune différence entre les enfants traités par « kiné » respiratoire ou « sans kiné » respiratoire. Pourtant en France et dans plusieurs pays d’Europe, la kinésithérapie respiratoire est très souvent prescrite pour soigner la bronchiolite.
Qu’est-ce que la bronchiolite ? C’est une infection virale des petites bronches (les bronchioles) survenant principalement chez les nourrissons. Les causes sont souvent des virus contagieux qui débute généralement par un simple rhume et une toux pouvant être accompagnée de sifflements. La bronchiolite peut-être responsable de graves complications chez les enfants fragiles, notamment les enfants de moins de trois mois ou les bébés prématurés.
Une synthèse des études réalisées par un groupe de La Collaboration Cochrane (réseau international d’évaluation et d’information médicales) montre que quelle que soit la technique de kinésithérapie respiratoire utilisée, aucune différence d’évolution clinique, d’oxygénation du sang, de fréquence respiratoire, de durée de la maladie ou de l’hospitalisation n’a été démontrée. Ainsi la durée moyenne de la bronchiolite est d’environ 13 jours.
De plus l’étude souligne que la « kiné » respiratoire peut entraîner des effets indésirables tels que des vomissements, des douleurs et des fractures de côtes (soit une fracture pour 1 000 nourrissons traités selon une étude faite dans des hôpitaux parisiens).
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