A l’occasion du Congrès de la Mutualité française, une étude publiée ce jeudi et consacrée à la relation des Français à leur système de santé révèle qu’un Français sur cinq renonce « plus souvent » aux soins ou les retarde surtout pour des raisons financières.
Dans le cadre du 40e Congrès de la Mutualité française se tenant de jeudi à samedi à Nice sur le thème de l’accès aux soins, une enquête a été publiée ce jeudi. Elle a été conduite par téléphone les 20 et 21 juin 2012 par le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) et l’Institut CSA auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et montre qu’un Français sur cinq renonce « plus souvent » aux soins ou les retarde, principalement pour manque d’argent. Ainsi, « 20 % des personnes interrogées ont déclaré avoir au cours des deux dernières années renoncé ou retardé des soins plus souvent que par le passé ».
Pour expliquer ce renoncement ou retardement aux soins, 57% des personnes sondées ont répondu « par manque d’argent », 41% « parce que le remboursement aurait été insuffisant », 22% « par impossibilité d’avoir un rendez-vous auprès du médecin ou du spécialiste », 18% « parce qu’il n’y avait pas de prise en charge des soins », 12% « parce que le médecin ou le spécialiste était trop loin de chez moi », et enfin 8% « par absence de place dans l’établissement de santé où je pouvais aller ».
Renoncer à se faire soigner tient donc plus à des raisons financières qu’à des raisons de proximité avec les professions de santé puisque selon l’étude 75% des Français ont déclaré avoir accès à des soins satisfaisants dans leur habitat proche, 75 % ont même exprimé une opinion très positive sur la qualité des soins, 53% les trouvant « bons », 22% « excellents », 20% « moyens » et seulement 4% « mauvais ou très mauvais ».
Ce 40e Congrès de la Mutualité française sera clôturé samedi par le président de la République François Hollande.
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