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Après avoir déjoué son propre mariage forcé, Radha Pandey, 16 ans, a commencé à lutter contre cette pratique et à donner des moyens d’action aux autres filles dans sa situation en Inde.
Le mariage des mineurs est interdit en Inde depuis 1929, mais cette coutume honteuse persiste : chaque année, des millions d’adolescentes sont mariées avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans.
Cela signifie qu’une fille sur quatre, soit environ 27% (estimations de l’Unicef), se marie avant d’atteindre l’âge de la majorité. Ces chiffres ont diminué au fil des ans, mais restent très élevés.
Pourtant, de plus en plus de jeunes filles commencent à s’opposer à cette coutume barbare.
C’est le cas de Radha Pandey, 16 ans, qui réside dans le nord-est de l’Inde. Dans une interview accordée au Times of India, la jeune fille a déclaré qu’au printemps dernier, son père avait arrangé le mariage avec les parents d’un garçon du village voisin.
Tout ceci sans demander la permission de Radha ou même son opinion. La jeune fille, en fait, a d’autres projets : elle veut étudier, devenir enseignante et se marier à sa majorité.
Mais ne parvenant pas à convaincre son père, elle est allée voir le père de son fiancé, le suppliant d’annuler tout cela.
Entre-temps, elle a contacté une association de protection de l’enfance, qui lui a conseillé d’alerter les autorités. En fact en Inde, les mariages d’enfants sont interdits depuis 1929, et en 2006, la loi a été renforcée : les parents qui ne respectent pas l’âge minimum de 18 ans sont punis de deux ans de prison.
La jeune fille a alors exhorté le père du garçon, qui était réticent à aller en prison, à renoncer. Le mariage a donc été annulé, et Radha est devenue ambassadrice de district pour la Fondation pour l’enfance contre les mariages forcés de jeunes filles mineures.
De nombreuses futures mariées viennent la voir pour obtenir de l’aide et des conseils, pour connaître leurs droits.
Elle fait aussi un travail de prévention dans les écoles sur ses droits : elle apprend aux filles quels sont leurs droits et rappelle aux familles les sanctions encourues.
En outre, Radha énumère les nombreux dommages causés par le mariage précoce : les filles sont plus susceptibles d’être maltraitées par leur mari, d’abandonner l’école et de renoncer à toute qualification.
Le travail de Radha a certainement porté ses fruits : en neuf mois, elle a fait annuler une vingtaine de mariages de mineures prévus dans son district. Et après son choix, de nombreuses filles ont trouvé le courage de commencer à dire « non » elles aussi.
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