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Face à la menace du variant Omicron, plusieurs pays ont décidé de refermer leurs frontières à l’Afrique du Sud pour les voyages et à ses voisins, mais pour l’OMS, ces restrictions « n’empêcheront pas la propagation du variant » et « ne feront qu’aggraver les inégalités ».
L’Organisation mondiale de la santé a déconseillé aux personnes à risque qui n’ont pas été entièrement vaccinées contre le Covid-19 de voyager, mardi 30 novembre, tout en jugeant inutiles les interdictions générales en la matière prises par de nombreux pays en raison du variant Omicron.
« Les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation » de ce variant, estime l’OMS dans un document technique. L’institution juge « élevée » la « probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial ».
Face à ce qui ressemble à de la panique, le chef de cette institution onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déjà appelé mardi au « calme » et demandé aux pays une réponse « rationnelle » et « proportionnelle ».
Comprenant « le souci de tous les pays de protéger leurs citoyens », il s’est aussi dit « préoccupé par le fait que plusieurs États membres prennent des mesures générales et brutales qui ne sont ni fondées sur des preuves ni efficaces en soi et qui ne feront qu’aggraver les inégalités » entre les pays.
Depuis que Johannesburg a signalé l’apparition de ce nouveau variant fin novembre, de nombreux Etats ont fermé leurs frontières à l’Afrique du Sud et à ses voisins, provoquant la colère dans la région.
Ces mesures « peuvent avoir un impact négatif sur les efforts de santé mondiaux pendant une pandémie en dissuadant les pays de signaler et de partager les données épidémiologiques et de séquençage », a d’ailleurs prévenu l’OMS.
En effet, le taux d’incidence du Covid-19 progresse à l’arrivée de la saison du froid.
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