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Le ministère de l’Intérieur a déclaré une augmentation de 10 % des violences conjugales en 2020. On parle de 159 400 personnes, hommes et femmes confondus.
Lundi 22 novembre, le ministère de l’Intérieur a publié les déclarations des services de police et de gendarmerie. Il y est indiqué qu’en 2020, les violences conjugales ont augmenté de 10% : 159 000 personnes, tous sexes confondus.
Environ 87% des victimes (139 200 personnes) de la violence conjugale sont des femmes. Le pourcentage est resté stable par rapport aux chiffres de 2019, qui ne prennent toutefois pas en compte les homicides.
Rien qu’en 2020, 102 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex.
Il s’agit du comportement abusif de l’un ou des deux partenaires dans une relation intime.
Elle comprend différentes formes de violences : physique, sexuelle, psychologique et comportement de contrôle. La violence domestique se produit non seulement entre conjoints, mais aussi entre ex-partenaires.
L’augmentation du nombre de personnes maltraitées par leur conjoint est évidente.
Songez qu’entre 2011 et 2018, 295 000 hommes et femmes ont été victimes de violences conjugales en France métropolitaine. Encore une fois, la majorité d’entre eux sont des femmes : nous parlons de 213 000 femmes maltraitées.
Ces chiffres contre près de 140 000 personnes abusées pour la seule année 2020.
Il est évident que les chiffres réels sont beaucoup plus élevés mais, comme le révèle l’enquête, les violences domestiques sont rarement signalées, surtout dans le cas des agressions sexuelles.
Au cours de la période de confinement de l’année dernière, il y a eu une nouvelle augmentation.
Si l’on considère la date de commission des actes et le nombre de victimes de violences conjugales, on constate une augmentation de 10% de celles-ci, par rapport à la même période en 2019. Cependant, ce pourcentage a ensuite diminué de 13 % au cours de la période du second enfermement.
Ces chiffres ne sont pas définitifs et sont probablement sous-estimés. En fact, seuls les faits signalés à la police et à la gendarmerie au début du mois de janvier 2021 ont été pris en compte. La perspective temporelle, notamment pour le deuxième confinement, est donc limitée.
L’enquête a aussi montrée que les départements d’outre-mer sont plus touchés par les violences conjugales que la France métropolitaine.
C’est la Guyane qui enregistre le plus grand nombre de femmes victimes recensées en France, avec 10,4 femmes âgées de 20 ans ou plus pour 1 000 habitants de mêmes sexes et âge. Vient ensuite la Seine-Saint-Denis avec 9,2 femmes victimes pour 1 000 habitants.