Sujets couverts
La vidéo a interpellé l’opinion publique tout comme la saisine de l’IGPN. Des policiers qui procèdent à l’interpellation d’un Égyptien repêché dans la Seine, suspecté d’avoir volé de matériel sur un chantier, profèrent des propos raciste contre celui-ci. Pour cette injure, le procureur a requis une peine de quatre mois de prison avec sursis contre le responsable.
Quatre mois avec sursis et 1000 € d’amende pour le policier aux propos raciste
Le ministère public a requis ce jeudi 4 novembre au tribunal de Bobigny quatre mois de prison avec sursis contre le policier qui avait déclaré qu’« il ne sait pas nager, un bicot comme ça, ça ne nage pas ». Pour le procureur Loïc Pageot, « un policier à un devoir d’exemplarité ». En conséquence, le magistrat a également réclamé 1000 € d’amende contre l’accusé.
« Bicot » revêt une signification spéciale, même après soixante ans. « Quand on repêche quelqu’un, ces mots gardent toute sa signification », a souligné Loïc Pageot, en rappelant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Les corps de plusieurs dizaines de victimes avaient été jetés dans la Seine.
« Une blague de mauvais goût » selon le policier
C’est « une blague de mauvais goût », s’est défendu le fonctionnaire qui a usé du terme « bicot ». « J’avais besoin de décompresser et faire marrer la galerie », a déclaré le policier de 26 ans, issu des effectifs de nuit de la Direction territoriale de la sécurité publique des Hauts-de-Seine. « Je regrette cette blague », a poursuivi le fonctionnaire longiligne vêtu d’un sobre costume bleu, rapporte le site 20 minutes.fr.
Aucune poursuite pour les collègues du policier
Pour les autres membres de l’effectif de nuit de la Direction territoriale de la sécurité publique des Hauts-de-Seine, l’accusation a renoncé à demander une condamnation faute de preuves formelles. « Personne n’a vu ce qui s’est passé », relève le procureur.
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