Les associations Emmaüs et Secours catholique déclarent que les sorties de prison des détenus sont mal organisées.
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Dans une enquête parue le 11 octobre, Emmaüs et le Secours catholique révèlent une corrélation entre pauvreté et prison. Une analyse a été réalisée sur 1100 détenus et d’anciens détenus.
De nombreux pauvres en prison
Selon le rapport produit par Emmaüs et le Secours catholique, les personnes sans emploi et sans domicile fixe sont en surnombre dans les prisons en France. 35 % des détenus questionnés ne possèdent pas de diplôme alors que seulement 14 % n’en ont pas dans la population générale.
Ceux qui avaient tout de même un emploi avant d’être emprisonnés étaient quand même très pauvres comparés au reste de la population en France. En plus, il est vrai que les femmes sont moins nombreuses en prison. Mais, elles sont tout de même plus touchées par cette pauvreté.
La prison, stimulatrice de la précarisation
En prison, il n’y a pas suffisamment d’offres d’emploi. En effet, seulement 38 % des détenus ont droit à un salaire pour l’effort fourni. La majorité par contre n’a pas accès à un emploi parce qu’il y a une insuffisance de l’offre et trop de détenus. Nombreux sont ceux qui ne perçoivent que 1,70 € de l’heure alors qu’ils doivent gagner 4,15 de l’heure.
Par ailleurs, le manque de formation et d’activités est à déplorer en prison. Parmi les détenus questionnés, moins de 15 % adhèrent à des activités et un détenu sur cinq peut faire du sport.
Les sorties de prison mal organisées
Les associations Emmaüs et Secours catholique déclarent que les sorties de prison des détenus sont mal organisées. Plus de la moitié des détenus mis en liberté sans préparation ont récidivé dans les cinq ans. Certains affirment qu’ils sont effrayés d’être libérés parce qu’ils n’ont pas de domicile. Pour résoudre ces problèmes, il est recommandé d’accroître les alternatives à l’incarcération.
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