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Officiellement consacrée à la lutte pour les droits des femmes, le 8 mars est mal comprise par ceux qui souhaitent une « joyeuse fête de la femme ». Il y a aussi certaines personnes qui remettent en cause la pertinence de cette journée. Ils affirmant qu’« en France, on a acquise l’égalité professionnelle», ou en réclamant « une Journée internationale des droits des hommes ». Voici quelques arguments et chiffres à opposer à ces affirmations.
Instituée en 1977 par l’ONU, la « Journée internationale des femmes » est célébrée dans de nombreux pays le 8 mars. En 1982, Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits de la femme, amène la France à reconnaître le 8 mars comme « Journée internationale des droits des femmes ».
Toutefois, tous les ans, certaines personnes parlent de « fête de la femme ». Avec, en prime, les opérations marketing et sexistes vantant chocolats pour les femmes ou bouquets de fleurs.
Mais on doit penser a cette journée dans une perspective militante. Elle est l’occasion de réaffirmer l’importance de la lutte pour les droits des femmes et de rendre hommage aux combats en faveur de l’égalité femmes-hommes. Le 8 mars n’est pas la Journée internationale de la femme, mais la Journée internationale des droits des femmes. Le droit de ne pas mourir sous les coups de son conjoint par exemple.
« A travail de valeur égale, salaire égal. ». Mais, selon l’Insee, les femmes gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes pour un même volume de travail. A cela s’ajoute que les femmes sont plus souvent à temps partiel et moins souvent actives professionnellement que les hommes. Lorsque l’on tient compte de ces facteurs, elles perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5 % à celle des hommes.
En outre, les femmes restent moins nombreuses aux postes de direction. Le plafond de verre est toujours une réalité très forte, mais il y a du mieux du côté des conseils d’administration, depuis que la loi Copé-Zimmermann (2011) y impose un quota de 40 % de femmes. Toutefois, un seul groupe du CAC 40, Engie, est dirigé par une femme, Catherine MacGregor.
C’est vrai, mais les femmes restent sous-représentées dans certaines professions même si rien ne leur en interdit l’accès. C’est le cas dans le secteur de l’informatique et plus dans les filières scientifiques. Les étudiantes françaises ne sont que 27 % en formations d’ingénieurs. Un paradoxe qui s’explique largement par les stéréotypes genrés: les femmes sont orientées vers des professions dites féminines et se trouvent privées d’accès à des carrières à responsabilités et mieux rémunérées.
En politique, malgré la loi sur la parité de juin 2000, le compte n’y est toujours pas. Les femmes ne sont que 35 % au Sénat et 41 % à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, 80 % des maires sont hommes.
En moyenne, les Françaises consacrent 3 h 26 par jour aux tâches domestiques, contre 2 heures pour les hommes. Au rythme actuel, il faudrait des décennies pour arriver à l’équilibre en termes de partage des tâches domestiques au sein du couple.
A cela s’ajoute la « charge mentale » ménagère. Ce concept désigne le temps consacré à organiser les travaux ménagers et la vie du foyer. Avoir à gérer ces petites tâches finit par peser considérablement sur le mental.
En matière d’égalité des genres, la France se classe 15e sur 153 pays, d’après le rapport 2020 du Forum économique mondial. Donc, elle fait mieux que la plupart des pays, mais la situation des femmes est loin d’y être parfaite.
En 2019, 146 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon. Chaque année 62 000 femmes son victimes de viol. Près d’une femme sur trois (32 %) a dû confronté une situation de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.
La lutte contre contre la précarité menstruelle ou l’utilisation de l’écriture égalitaire, selon certaines, ne font pas honneur aux grandes batailles menées par leurs aînées, voire qui sont indignes du féminisme. Autre argument invoqué c’est que ces combats détournent la société des « vrais » problèmes, comme les inégalités salariales ou les violences conjugales.
La nouvelle génération de militantes affirme à l’inverse qu’il n’y a pas de petit combat féministe. Tout contribue à la lutte contre le sexisme et le système de domination masculine.
Plusieurs thématiques font l’objet de débats passionnés entre féministes. Le féminisme est en réalité multiple, pluriel. Il s’inscrit dans un ensemble de courants de pensée et de représentations intellectuelles. Ces désaccords ne sont pas récents.
Mais ces controverses, parfois très vives, permettent de mieux nourrir les réflexions, même au sein des mouvements féministes.
En réalité, cette journée existe depuis une vingtaine d’années, mais elle n’est pas reconnue par les Nations unies. Les objectifs de cette journée sont assez flous et elle reste peu connue.
Surtout, les hommes posent cette question uniquement le jour de la Journée internationale des femmes. Comme s’ils ne se souciaient pas de la Journée internationale des hommes, sauf pour la Journée internationale des femmes ».
Pourquoi, en 2021, a-t-on encore besoin d’une Journée internationale des droits des femmes ? Tout simplement parce que les femmes n’ont toujours pas les mêmes droits que les hommes dans un univers marqué par le patriarcat.
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