Depuis 2018, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise fait la lumière sur les cas de pédocriminalité dans l’Église catholique française. Le nombre de victimes est incroyable.
Le président de la Commission qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Eglise de France depuis les années 1950 a jugé, le 2 mars 2021, que le nombre de victimes pourrait atteindre « au moins 10.000 ». C’est une estimation encore provisoire, alors qu’elle doit rendre ses travaux fin septembre.
La Commission avait initialement estimé le nombre de victimes à « au moins 3.000 ». Cela c’est une estimation issue de l’exploitation d’un appel à témoignages mis en place en juin 2019 via une plateforme d’écoutes téléphoniques. Mais cet « appel ne rend pas compte de la totalité et il est possible que ce chiffre atteigne au moins 10.000 », a déclaré à l’AFP Jean-Marc Sauvé, le président de cette commission, après avoir fait un point d’étape de ses travaux devant la presse.
Maintenant, la grande question qui se pose est quel pourcentage de victimes, les travaux de la Commission sont – ils? Est-ce que c’est 25% des victimes? 10 %, 5 % ou moins? Cela fait partie des travaux qui sont en cours dans la Commission, et le chiffre de 10.000 serait encore affiné.
En juin 2020, Jean-Marc Sauvé avait estimé à 1.500 le nombre d’agresseurs, mais il n’a cette fois pas avancé d’estimation. Il a aussi déclaré qu’il y a eu dans des institutions catholiques un système d’abus, mais en petit nombre. Cette situation représente seulement une toute petite minorité des cas dont la Commission a eu connaissance.
La Ciase, mise en place en 2018 par l’épiscopat et les instituts religieux, a d’autres travaux en cours. Des recherches sur différents archives et entretiens sont parmi ces travaux. Elle a prévu de remettre son bilan et ses préconisations fin septembre 2021.
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