Trois hommes qui avaient perdu l’usage de leurs mains après un accident ont été équipés avec des mains bioniques utilisant une nouvelle technique permettant de contrôler un membre artificiel.
La technique, appelée « reconstruction bionique », pourrait être utilisée à grande échelle, a indiqué l’équipe de chercheurs autrichiens, dirigée par le docteur Oskar Aszmann le directeur du laboratoire Christian Doppler, qui a publié les résultats de leur étude dans la revue médicale The Lancet.
Milorad Marinkovic, originaire de Vienne et âgé de 30 ans, peut maintenant tenir la main de ses deux enfants lorsqu’il les emmène au parc. « Avant, je faisais deux tours pour leur faire traverser la rue », a-t-il déclaré à la chaîne NBC News. « Avec ma prothèse, je peux accompagner mes deux enfants en même temps ».
Zéro risque de rejet avec la main bionique
Leurs nouvelles mains bioniques leur permet dorénavant d’utiliser des boutons, de verser de l’eau et de manipuler des objets de la vie quotidienne. Les trois hommes s’étaient portés volontaires pour remplacer leurs bras ou mains amputées par ces prothèses de nouvelle génération. « D’autres centres chirurgicaux pourraient apprendre cette nouvelle technique », a déclaré Oskar Aszmann.
Marinkovic a été blessé dans un accident de moto, le second a également été blessé dans un accident de la circulation et le troisième lors d’une chute en escalade. Tous trois avaient dû être amputés à la suite d’une blessure du plexus brachial, centre nerveux qui contrôle les nerfs du bras.
« Leurs mains ont cessé de fonctionner, ils ont perdu quasiment tout sens du toucher et de la douleur, au point que l’un des trois hommes devait faire attention de ne pas se brûler tant sa main était insensible », a expliqué le professeur Oskar Aszmannde.
Des prélèvements de muscles dans les cuisses des patients ont été réalisés, qui ont ensuite été reliés à des nerfs d’une zone particulière de leur moelle épinière afin de faire fonctionner le membre bionique. Le gros avantage de cette technique est qu’il n’y a aucun risque de rejet comme cela est souvent le cas avec une greffe d’une main d’une autre personne.
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