Reporters Sans Frontières lance ce mardi 27 novembre un site appelé « We Fight Censorship » (« Nous combattons la censure ») sur lequel seront publiés des contenus censurés ou interdits et publiés de façon anonyme.
Dans la lignée de Wikileaks, l’organisation Reporters Sans Frontières vient de lancer un site de publication de contenus qui auront été censurés, interdits ou ayant valu des représailles à leurs auteurs. Le but de ce site est de lutter plus efficacement contre la censure dans le monde.
Le site www.wefightcensorship.org proposera ainsi des contenus (vidéos, articles, photos) envoyés par des journalistes ou simples citoyens victimes de la censure dans leur pays. Le comité éditorial du site de WeFC publiera par la suite le contenu avec des informations détaillées sur le contexte et les raisons de la censure du document.
Lutter efficacement contre la censure
En plus d’être disponible en français et en anglais, RSF proposera des traductions pour les articles de langues étrangères . Il disposera par ailleurs de miroirs empêchant tout blocage ou filtrage de la part de certaines autorités.
« Reporters sans frontières propose ainsi un outil de dissuasion pour inciter les États et autres pouvoirs à respecter la liberté de l’information, cette liberté qui permet de vérifier l’existence de toutes les autres« , explique son directeur général, Christophe Deloire.
« Le site se fondera sur l’“effet Streisand”, en application duquel, plus la volonté de censure d’une information sur Internet est forte, plus l’information sera diffusée par la communauté des internautes. Nous souhaitons démontrer que priver l’auteur d’un article de sa liberté, saisir des exemplaires d’un journal ou bloquer l’accès à un site d’hébergement vidéo, n’empêchera pas le contenu lui-même de faire le tour du monde, au contraire« , précise-t-il.
Afin d’assurer l’anonymat des personnes publiant du contenu sur le site, l’organisation met à disposition un « coffre-fort » numérique sécurisé composé de divers outils de cryptage ou d’anonymisation, tels que des réseaux privés virtuels (ou VPN), des logiciels de chiffrage (TrueCrypt) ou des technologies d’anonymisation en ligne (Tor).
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