Suite à la proposition faite hier par les éditeurs de presse de faire contribuer financièrement Google à l'apport de contenu qu'ils apportent, le groupe a réagit dans un communiqué.
Suite à la proposition faite hier par les éditeurs de presse de faire contribuer financièrement Google à l’apport de contenu qu’ils apportent, le groupe a réagit dans un communiqué.
La firme de Mountain View considère que ce projet de taxe, dont les recettes reviendraient aux associations françaises des éditeurs de presse, « serait néfaste à la fois pour Internet, pour les internautes, et pour les éditeurs qui bénéficient d’un trafic substantiel envoyé par le site Google Actualités ainsi que par le moteur de recherche« .
Google estime qu’un tel système « aboutirait à limiter l’accès à l’information ainsi qu’à freiner l’innovation, facteur pourtant clé pour les éditeurs de presse pour toucher de nouvelles audiences et bénéficier de nouvelles opportunités de revenus en ligne« .
Le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a en effet déposé une proposition au gouvernement pour que les moteurs de recherche, et plus particulièrement Google via son service d’actualité, contribue financièrement à l’indexation des contenus publiés par les grands titres de presse français.
Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, a de son côté réagit avec mesure à cette proposition de taxe, se contentant de déclarer qu’il « serait normal que ces moteurs de recherche contribuent à financer la vraie valeur ajoutée produite par les journaux« .
Il faut toutefois rappeler que près de 9 internautes sur 10 en France passent par Google avant de se rendre sur un site d’actualités, proportion qui peut parfois frôler les 100%. Donc si demain Google, ou tout autre agrégateur de contenu, prenait la décision de supprimer les liens menant à ces sites, le trafic de visiteurs, et donc de recettes publicitaires, tomberait en chute libre rendant de ce fait cette taxe totalement inutile.
La presse perdrait une importante source de revenus, les abonnements n’apportant pas suffisamment de recettes, et leur porterait sûrement préjudice au bout du compte. La presse belge en ayant déjà fait les frais après que Google eut supprimé plusieurs grands titres de Google Actualités suite à une proposition similaire en 2011.
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