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Barnier lutte réduire dépenses publiques

La situation budgétaire du gouvernement reste complexe. Apres avoir modifié la première section du budget de 2025 dédiée aux revenus en y incluant une augmentation significative des taxes, les représentants politiques ont commencé à modifier la deuxième section, celle qui concerne les dépenses. Plusieurs économies prévues sont maintenant remises en question et de nouvelles dépenses ajoutées, grâce à des amendements de 10, 100 ou 300 millions d’euros.

Le lundi 28 octobre, le budget réservé à l’agriculture a été accru de 830 millions d’euros en quelques heures, une augmentation célébrée par les représentants du Nouveau Front Populaire (NFP). L’économie sociale et solidaire ainsi que La Poste ont également bénéficié d’augmentations financières. Ensuite, le mardi, les députés ont annulé les 4 000 suppressions de postes prévues dans l’éducation nationale, principale baisse d’effectifs prévue dans la fonction publique. Ils ont ensuite instauré un tarif de repas d’un euro pour tous les étudiants dans les Crous, avec un coût estimé à 90 millions d’euros par année.

« La lutte pour un budget NFP-compliant continue avec force », clame Eric Coquerel, le président (France Insoumise) de la commission des finances. C’est tout juste le début. Dans les prochains jours, l’évaluation des amendements du gouvernement visant à diminuer la rémunération des fonctionnaires malades risque de susciter de vifs débats à gauche. De même, le gel des pensions de retraite pour six mois et la réforme des exonérations de cotisations patronales, deux propositions supposées générer 8 milliards d’euros, risquent d’être contrées en séance.

Certaines révisions potentielles de la proposition originale du gouvernement pourraient éventuellement être annulées au cours des prochaines étapes du processus budgétaire, notamment au Sénat et dans la commission mixte paritaire. Toutefois, cela dépend grandement de l’engagement de Michel Barnier sur ce document crucial. Ces premiers rounds de débats ont sans conteste souligné le défi monumental auquel la France est confrontée pour contrôler les dépenses publiques.

Notre modèle social unique, un des aspects distinctifs de la France, est encapsulé dans cette situation. Emmanuel Macron, en tant que candidat en 2017, avait promis de diminuer les dépenses publiques à moins de 52% du PIB d’ici 2022 (y compris la suppression de 120 000 postes dans le secteur public). Cependant, depuis lors, le nombre d’employés publics a augmenté constamment et les dépenses de l’État, de la Sécurité sociale ainsi que des collectivités locales atteignent désormais plus de 57% du PIB, comme le rapporte Eurostat. Ce chiffre est le plus élevé de toute l’Union européenne. Pour comparaison, à la fin des années 1950, ce chiffre n’était que de 35% du PIB.

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