La perspective de Michel Barnier de s’attaquer aux congés maladies des fonctionnaires dans le but de réaliser des économies et réduire le déficit public, provoque une sérieuse opposition de la part de la gauche et des syndicats de fonctionnaires. Ce sujet épineux porte sur l’intention du gouvernement, d’ici 2025, de cesser complètement le paiement des trois premiers jours de congé pour raison médicale des travailleurs de la fonction publique et de plafonner par la suite leur compensation à 90% de leur revenu.
Le premier ministre, en retard de dix jours sur le délai légal, avait souligné lors de la présentation de son budget, le 10 octobre, qu’il n’avait pas eu le temps de finaliser certains arbitrages et que des économies d’approximativement 5 milliards d’euros seraient intégrées plus tard sous forme d’amendements. Après quinze jours d’incertitude, le gouvernement a enfin déterminé ces mesures supplémentaires.
En termes financiers, la moitié de ces 5.2 milliards d’euros est censée provenir d’une réduction générale dans toutes les dépenses de l’Etat, exception faite des ministères dont les ressources sont protégées par une loi de programmation (défense, intérieur, justice, enseignement supérieur et recherche) et celui de l’outre-mer. Pour tous les autres ministères, comme l’écologie, le logement et le travail, certains fonds qui avaient été gelés pendant l’été seront définitivement retirés. Il appartient désormais à chaque ministre de déterminer l’endroit exact où ils feront des coupes dans leurs dépenses.
La situation est devenue insupportable.
Un ensemble d’actions ciblées viennent s’ajouter à une mesure globale, la plus dramatique d’entre elles étant destinée à lutter contre l’absentéisme dans la fonction publique, ce que Guillaume Kasbarian, le ministre de la fonction publique, considère comme une véritable calamité. Kasbarian, qui est membre de l’aile droite des macronistes, s’est immédiatement engagé, à son entrée en fonction, à examiner le « bilan des dépenses » sur ce sujet. Ce bilan a été demandé par Gabriel Attal à l’Inspection générale des finances (IGF) et à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en février et a été présenté en juillet.
Selon le ministère, l’absentéisme des employés de la fonction publique a fortement augmenté ces dix dernières années. Le nombre de jours d’absence est passé de 43 millions en 2014 à 77 millions en 2022. Les coûts totaux pour 2022 étaient évalués à 15 milliards d’euros, une année qui a connu un taux historiquement élevé d’arrêts maladies, singulièrement dans les hôpitaux. Plus important encore, alors que les employés du secteur public et privé présentaient des taux d’absentéisme comparables en 2014, le fossé s’est agrandi depuis. En 2022, les fonctionnaires ont enregistré en moyenne 14,5 jours d’absence par an contre 11,6 jours dans le secteur privé.
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