Le 2 octobre a marqué un moment spécial lorsque Marine Tondelier a été nommée parmi les 100 personnalités de l’année par le magazine hebdomadaire américain Time. C’est une distinction surprenante pour la secrétaire nationale des Ecologistes qui a constamment montré sa loyauté en portant sa veste verte sur de nombreux plateaux télévisés depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale le 9 juin. Deux ans après la dernière réunion de son parti, elle se prépare à se présenter pour un autre terme. « Au printemps prochain, notre organisation se confronte à son avenir, à notre avenir et à celui de l’écologie politique », écrit-elle dans une lettre adressée aux membres le 3 octobre. Elle aspire à faire de l’écologie politique un pôle politique principal et à maintenir l’unité nécessaire du camp progressiste en perspective de l’élection présidentielle de 2027.
Son retour à la présidence semble sûr. Le nombre de membres a grimpé à 18 000, un record bien que les autres partis de gauche aient également augmenté en raison de la résistance contre l’extrême droite. « Cela fait longtemps que je n’ai pas vu ça. Nous avons gagné une reconnaissance publique et cela est dû à notre stratégie d’unité pour 2027 et à l’impact de Marine, qui a été impeccable ces derniers mois « , admet Alain Coulombel, membre de la direction, issu de l’aile gauche du parti. « La personne qui représente le mieux les valeurs du parti, c’est elle », ajoute Hélène Hardy, également membre de la direction.
Les changements de statut survenus en mars faciliteront certainement le parcours de Marine Tondelier, car les militants sont maintenant invités à sélectionner directement leur représentant lors d’une élection à deux tours. C’est une sorte de scrutin présidentiel écologiste qui pourrait dissuader certaines ambitions. Ces modifications ont suscité des grincements de dents en interne, car le leadership fort n’est pas toujours apprécié. « C’est un sentiment étrange d’élire notre leader », admet Hélène Hardy.
Après une campagne décevante aux élections européennes, l’avenir de Marine Tondelier semble positif suite à la formation du Nouveau Front Populaire (NFP), dont elle a été un acteur clé. En tant que fervente partisane de l’union de la gauche et conseillère municipale d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), elle mènera sa campagne. C’est un grand pas pour elle qui, deux ans auparavant, plaidait pour l’indépendance des écologistes. L’époque de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes), marquée par la méfiance, est révolue. Lors des journées d’été des écologistes à Tours en août dernier, les militants ont célébré la création du NFP, qui leur a permis de maintenir leurs représentants à l’Assemblée Nationale.
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