Ersilia Soudais, députée LFI, a révélé jeudi 24 octobre que son collaborateur parlementaire Ritchy Thibault, connu pour ses déclarations controversées, a été exclu du Palais Bourbon par la gestion de l’Assemblée nationale. La députée de Seine-et-Marne a protesté contre cette décision unique, qualifiée d’interférence grave dans un cabinet parlementaire d’opposition, en s’adressant au bureau de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.
La CGT-CB a déclaré dans une annonce que la prohibition d’accès permanente au site en tant que collaborateur parlementaire a été délivrée à Thibault par un gendarme de la garde républicaine. Suite à la diffusion de cette déclaration, Thibault a exprimé sa gratitude envers ses « camarades » pour leur appui sur X et les a averti : « Nous ne nous tairons pas.»
Ritchy Thibault, ancien participant au mouvement des « gilets jaunes », a fait une déclaration retentissante au début du mois d’octobre lors d’un rassemblement pour la Palestine, affirmant : « Les rues de Paris suivent uniquement le chemin de l’Intifada. » Le terme arabe signifie « soulèvement » et est généralement utilisé pour faire référence aux deux grèves générales majeures réalisées par les Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza contre Israël en décembre 1987 et septembre 2000.
Suite à ces propos, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a décidé de se distancier un peu, sans toutefois les réprouver directement. Il a affirmé : « Les désignations de La France insoumise sont exprimées par ses dirigeants… Je n’emploie pas ce mot, même si je sais que d’autres l’emploient en l’interprétant comme « soulèvement ». »
Récemment, Bruno Retailleau a porté plainte pour « diffamation publique » contre M. Thibault, qui avait traité les policiers de « descendants de Pétain » le 14 octobre.
« La coopération entre les descendants de Pétain des forces de l’ordre nationales et les tabloïds de Bolloré est prévisible. Il n’y a rien de surprenant à être répertorié par un régime qui est en train de se fascistiser », avait-il commenté sur un article d’Europe 1, appartenant à Vincent Bolloré, qui révélait qu’il était mentionné dans au moins deux registres de police.
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