La semaine dernière, l’examen du projet budgétaire de 2025 a commencé par les députés. Leur objectif est d’adopter un projet de budget de 60 milliards d’euros d’économies malgré le manque de majorité pour le gouvernement à l’Assemblée, comme l’article 49.3 de la Constitution le permet. Le texte réapparaît dans sa version originale lors de la session publique deux jours seulement après son rejet par la commission des finances, une pratique habituelle pour les projets budgétaires. Le président de la commission des finances, Eric Coquerel, a observé 60 milliards d’euros de nouvelles recettes fiscales votées lors de la réécriture de la proposition en commission, ce qui était inattendu.
Les députés du Nouveau Front populaire ont défendu énergiquement leur désir d’augmenter significativement la pression fiscale, en ciblant principalement les plus riches. Ce qui est présenté comme un « purgatoire fiscal » mineur n’est que la restitution d’une petite fraction des avantages accordés depuis 2017, comme l’a souligné M. Coquerel.
De son côté, le député PS Philippe Brun a dénoncé « l’arrogance » du ministre de l’économie Antoine Armand. La chambre est sur le point de voter pour la première fois en faveur de 60 milliards d’économies et de nouvelles recettes, un total sans précédent depuis la Ve République, alors que le pays fait face à un déficit de 50 milliards d’euros dont les macronistes sont seuls responsables.
L’assemblée nationale d’Eva Sas (Paris, EELV) a critiqué « l’union des conservateurs contre l’environnement », soulignant que « le gouvernement sacrifie le budget de la transition écologique en diminuant les crédits de 17 % », et que « le Rassemblement national intensifie en proposant des amendements pour éliminer les subventions aux énergies renouvelables ».
Cependant, Véronique Louwagie (Orne, LR) , en accord avec le gouvernement, s’est déclarée en faveur d’une « réduction durable des dépenses publiques », exprimant le désir de « limiter autant que possible les hausses fiscales ».Indiquant une « détérioration de nos finances publiques » d’un niveau « sans précédent dans la Cinquième République », elle a souligné le plan d’économies de 50 milliards d’euros suggéré par le président de son groupe, Laurent Wauquiez.
La dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen, s’exprimera mardi lors de la poursuite du débat sur le projet de loi de finances, après les questions adressées au gouvernement.
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