Durant la nuit du 20 au 21 octobre, la Martinique a connu une nouvelle vague d’agitations urbaines. La préfecture a fait état d’une douzaine de barrages établis, d’une station-service pillée et d’un membre des forces de l’ordre blessé, en préliminaire d’une journée de manifestations contre la hausse des coûts de la vie.
Aux alentours de 3 heures du matin, heure locale (9 heures en France métropolitaine), environ une centaine de personnes masquées, prétendant faire partie d’un « mouvement civique », ont tenté de bloquer la Martinique, selon les informations publiées sur Facebook par la préfecture de la Martinique. Les tensions se sont intensifiées depuis le début septembre dans cette région.
Selon le préfet, vers 6 heures (midi en France), environ deux cents autres individus masqués ont rejoint les premiers en divers points du territoire, érigeant une douzaine de barrages. Le préfet a déclaré que ces obstructions ont été rapidement démantelées par les forces de l’ordre, qui ont de nouveau essuyé des jets de projectiles et enregistré un blessé.
La préfecture a également confirmé le pillage d’une station-service et l’arrestation d’un individu, avant d’annoncer que deux barrages restants seraient dispersés plus tard dans la journée par les forces de l’ordre.
En contexte de cette flambée de violences, une nouvelle journée de manifestations a été annoncée pour le lundi, à travers le territoire qui compte environ 350 000 résidents. Ce mouvement de protestation a été convoqué par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).
Mercredi dernier, un groupe de citoyens engagés dans la lutte contre le coût élevé de la vie a refusé de ratifier un protocole d’accord visant à réduire d’environ 20% le prix de 6000 articles alimentaires différents. Ce protocole avait reçu l’approbation du préfet, des détaillants alimentaires et de l’administration de la Martinique.
Cependant, le RPPRAC a jugé que le nombre de produits concernés était insuffisant, compte tenu de la réalité de la Martinique où les tarifs alimentaires sont 40% plus onéreux que sur le territoire français métropolitain. Le groupe a donc décidé d’intensifier leur action militante, rassemblant environ 2000 personnes le samedi.
Face à la poursuite des manifestations, le préfet a instauré un deuxième couvre-feu, à partir du 10 octobre, applicable sur tout le territoire. Ces restrictions de circulation nocturne sont restées en vigueur jusqu’à lundi matin.
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