Dans les couloirs semi-désolés de l’Assemblée nationale, le 18 septembre, une rencontre entre Antoine Armand qui n’avait pas encore été désigné ministre de l’économie, et Sacha Houlié, un ex-allié de Macron déçu par l’inclinaison croissante à droite du mouvement, s’est déroulée. Alors qu’Armand, un jeune président de la commission des affaires économiques et député Renaissance de Haute-Savoie, se sentait perdu, son groupe parlementaire, Ensemble pour la République (EPR), criait contre les augmentations d’impôts annoncées par le nouveau premier ministre de droite, Michel Barnier, pour remédier à un déficit public massif.
La « justice fiscale » prônée par l’ancien Commissaire européen, qui inclut une taxation temporaire des riches et des grandes entreprises, ne seemble pas contradictoire pour Armand et la faction de gauche de la Macronie, ils ont historiquement combattu la rente. Cependant, cette taxe est en contradiction avec la baisse constante des impôts depuis 2017 et provoque une certaine consternation chez les responsables politiques de droite, qui dénoncent un retour à l’époque fiscale de François Hollande qui avait entraîné un ras-le-bol général. « C’est un gouvernement de droite qui plonge la France à nouveau dans la folie fiscale » s’écrie, furieux, Charles Sitzenstuhl, un élu Renaissance du Bas-Rhin, lors des discussions en commission le vendredi 18 octobre.
Avec une jambe dans le gouvernement de coalition et l’autre hors de cela, l’équipe présidentielle est à la recherche de ses fondements idéologiques dans ce qui semble être un désordre apparent. Les divisions au sein du groupe, autrefois uni autour de la figure d’Emmanuel Macron, sont désormais évidentes tant sur les questions fiscales que sur les questions de souveraineté. L’annonce d’une nouvelle loi sur l’immigration, portée par le ministre de l’intérieur très conservateur, Bruno Retailleau, complique la situation.
« Diverses origines politiques et idéologiques »
La faction de gauche de la Macronie, incarnée par des figures telles que Roland Lescure, député français à l’étranger et ancien ministre de l’industrie, ou Marc Ferracci, son remplaçant à Bercy, exprime ses réservations concernant cette initiative qui ravive le douloureux souvenir du projet de loi sur l’immigration voté avec les voix du Rassemblement national (RN) en décembre 2023. Le 14 octobre sur France Inter, Gabriel Attal, député (Renaissance) des Hauts-de-Seine et président du groupe EPR à l’Assemblée, a remis en question « l’intention » derrière cette nouvelle loi, promue par un ministre qui avait déclaré quelques jours auparavant : « L’immigration n’est pas une chance ».
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