La politique Lucie Castets a envisagé un changement de direction dans sa vocation : se présenter comme élue pour Grenoble, en remplaçant Hugo Prevost, le député actuel du parti La France insoumise (LFI), qui est sous le coup d’accusations d’agressions sexuelles et a déclaré sa démission future. Néanmoins, la candidate représentant le Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon a décidé de ne pas participer à cette élection partielle, qui devrait avoir lieu dans la première circonscription de l’Isère avant le 15 janvier 2025.
Le vendredi 18 octobre, elle a déclaré à l’AFP que « les circonstances n’étaient pas favorables à sa candidature », mais a estimé qu' »il faut avant tout que la gauche regagne cette circonscription ». La zone s’étend de Grenoble jusqu’à certains quartiers de la banlieue nord. « Ce qui m’a été offert ne me permettait pas, à mon avis, de continuer à servir d’intermédiaire pour la gauche », a déclaré la fonctionnaire de haut rang âgée de 37 ans.
Depuis plus d’une semaine, la Normande qui vit à Paris réfléchissait à se lancer dans l’élection. François Hollande, avec qui elle entretient des relations régulières, lui avait fait comprendre qu’elle n’avait pas vraiment d’autre option : sans un rôle officiel, il lui serait difficile de rester le symbole de l’unification de la gauche.
Concession de Jean-Luc Mélenchon.
Le facteur principal qui a entraîné l’abandon de Lucie Castets, était lié au groupe politique dans lequel elle devait s’asseoir. La France Insoumise avait déterminé que la circonscription qui lui était attribuée en vertu de l’accord du NFP, devait être occupée par Castets et elle était tenue de rejoindre le groupe « Insoumis ». De plus, elle devait sélectionner un représentant suppléant de LFI. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui ne compte plus que 71 députés (contre 66 pour le Parti Socialiste), était donc horrifié à l’idée de perdre un siège.
Le vendredi 18 octobre, lors d’un rassemblement public à Cahors, Jean-Luc Mélenchon, qui voulait clairement éviter d’être accusé d’avoir entravé la candidature de la prétendante à Matignon, a déclaré que son mouvement était à la « disposition » de Castets. « On comprend qu’elle a été choisie car elle était consensuelle et qu’elle souhaite rester dans ce rôle, cela nous convient », a-t-il déclaré. Il a ensuite insinué qu’elle pourrait siéger en tant que « apparentée », comme Aymeric Caron, député de Paris ayant son propre parti (la Révolution écologique pour le vivant). Cela faisait aussi allusion à Jérôme Legavre, élu de Seine-Saint-Denis du Parti Ouvrier Indépendant, une faction trotskiste qui est devenue un affilié de LFI. Le fondateur de LFI a également suggéré que Castets pourrait se présenter aux élections dans les Ardennes, suite à la démission du député RN Flavien Termet…
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