Des négociations ont été fixées entre les syndicats et les entreprises, suite à une proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du travail, qui soutient que ces acteurs sont les plus compétents pour traiter des problématiques liées à l’assurance-chômage et à l’emploi des seniors. Ces discussions, menées en parallèle, commenceront le 22 octobre et se termineront le 14 novembre, avec une session finale envisagée pour le lendemain si nécessaire. Elles disposeront d’un peu plus de trois semaines pour parvenir à un accord.
Le premier sujet traité – l’indemnisation pour les personnes sans emploi – sera facilité par un accord signé en novembre 2023 (à l’exception de la CFE-CGC et de la CGT) qui n’a cependant pas été approuvé par l’exécutif. Selon Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC, malgré ce point de départ, le défi sera de trouver 400 millions d’euros d’économies supplémentaires comme exigé par la ministre.
Une refonte des règles destinées aux chômeurs habitant en France mais ayant travaillé dans un pays frontalier, principalement la Suisse et le Luxembourg, est envisagée. Actuellement, ces réglementations sont coûteuses en raison du calcul des allocations basé sur le salaire, souvent plus élevé qu’en France. Lors d’une session à l’Assemblée nationale le mercredi 16 octobre, Mme Panosyan-Bouvet a confirmé qu’une révision était en cours concernant l’indemnisation des travailleurs transfrontaliers. Parmi les options évaluées figure le renforcement des obligations de ces travailleurs, notamment une refonte de l’offre d’emploi raisonnable qu’ils doivent accepter sous certaines conditions, sinon ils perdraient leur prestation.
Par ailleurs, une autre négociation portant sur la prolongation de l’emploi des travailleurs approchant de la retraite pourrait s’avérer plus délicate. Comme l’a indiqué Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), une décision doit être prise pour savoir si l’on repart de zéro ou si l’on tire parti de ce qui a été déjà établi. Ceci fait référence aux discussions sur un « nouveau pacte de la vie au travail », qui ont conclu par un désaccord en avril. Un projet de texte incluant des dispositions sur les seniors avait été rédigé, mais les syndicats l’avaient refusé, le jugeant largement insuffisant et même rétrograde sur plusieurs points.
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