Un an après les violences du Hamas en Israël, la communauté juive a marqué « le temps du deuil ». Lundi soir 7 octobre, un hommage poignant a été rendu aux victimes lors d’une cérémonie émouvante au Dôme de Paris, Porte de Versailles, rassemblant environ 4 000 participants. L’événement, organisé par le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) a attiré de nombreux politiciens.
La soirée a été ponctuée par des discours politiques, des interventions de personnalités comme Sophia Aram, Bernard-Henri Lévy, Arthur et des lectures d’artistes tels que Sandrine Kiberlain, Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal, Stéphane Freiss, Joann Sfar, qui ont partagé des témoignages touchants de survivants et familles de victimes. Des danseurs, musiciens et choristes se sont succédés sur scène. Un tableau des 48 victimes Franco-Israéliennes a été exposé par des figurants, suscitant une vive émotion du public.
Michel Barnier, le Premier Ministre, accompagné des ministres de la justice Didier Migaud, et de l’intérieur Bruno Retailleau, s’est engagé à continuer la lutte contre l’antisémitisme en France, un pays où ces actes ont connu une recrudescence depuis un an. Tout en s’engageant à ne laisser aucune offense passer, il a néanmoins suscité des huées en évoquant le président de la République.
Alors que deux Franco-Israéliens demeurent en otage à Gaza, Barnier a rappelé l’engagement de la France à ne jamais abandonner ses citoyens. Il a insisté sur le soutien du président de la République, du Premier ministre et de tout le gouvernement en faveur de la protection des Français de confession juive.
Des commentaires formulés par Emmanuel Macron lors d’une diffusion sur France Inter le samedi, dans lesquels il a appelé à l’arrêt de l’acheminement d’armes à Israël, ont créé un choc et une incompréhension parmi la population juive de France. Delphine, qui a assisté à la cérémonie, exprime qu’il aurait dû, à minima, respecter les juifs et les otages, spécialement à l’approche de cet anniversaire douloureux. Elle voit son comportement comme désinvolte ou cynique.
Sur la scène, Michel Barnier a tenté d’apaiser la situation, insistantsur le fait que « la sécurité d’Israël n’est pas et ne sera jamais un objet de négociation ». L’ancien ministre des affaires étrangères a par ailleurs ajouté que Israël se trouve dans un état d’autodéfense légitime. Des demandes pour plus d’armes ont été lancées en réponse au leader du gouvernement, qui a reçu une standing ovation.
Parmi tous ceux qui étaient vantés par le public lors des applaudissements, on compte l’ancien président Nicolas Sarkozy, les anciens premiers ministres Manuel Valls et Gabriel Attal, ainsi que la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, tous au premier rang. Cependant, le député de Corrèze, François Hollande, élu en juin avec le Nouveau Front populaire, en partenariat avec La France insoumise (LFI), a été hué. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui a tenté de minimiser le rôle du Hamas dans les massacres du 7 Octobre, « voit des résistants là où la conscience universelle reconnaît des terroristes » a dénoncé Yonathan Arfi, le président du CRIF. Il a ajouté que « c’est un affront et une trahison que LFI trouve encore des alliés au sein de la gauche républicaine ».
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