Le lundi 7 octobre marquera le premier anniversaire des attaques terroristes commises par le Hamas en Israël, suivies d’une riposte meurtrière orchestrée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu à Gaza. Ces douze mois ont été le théâtre d’un profond clivage au sein de la gauche française concernant la position de La France Insoumise (LFI) sur ce conflit.
Alors que la date symbolique approche, Jean-Luc Mélenchon a une fois de plus évité de montrer de la compassion pour les otages israéliens toujours détenus par le Hamas. Par contre, lors d’une réunion politique à Paris le vendredi 4 octobre, le leader de LFI a demandé que des drapeaux palestiniens soient hissés partout où possible dès le 8 octobre. Ceci en réaction à une circulaire publiée le même jour par Patrick Hetzel, le ministre de l’enseignement supérieur, mettant en garde les présidents d’universités sur leur responsabilité du maintien de l’ordre en prévision de l’anniversaire de l’attaque du Hamas.
Patrick Hetzel a critiqué avec vigueur les manifestations de soutien à la Palestine qui se sont déroulées ces derniers jours, en particulier à Sciences Po Paris. Il estime qu’elles vont à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public d’enseignement supérieur. « C’est un abus de pouvoir », a protesté Jean-Luc Mélenchon, appelant les étudiants à résister et à ne pas obéir à cet interdit. Une position qui a suscité une réprobation générale.
Un débat récent ajoute une nouvelle page à la controverse continuelle qui entoure LFI depuis l’année dernière. Suite aux attentats du 7 octobre, la réponse des ‘insoumis’ a résulté en un changement stratégique majeur, exacerbant les divisions au sein de la gauche. Ce jour-là, le Parti Socialiste (PS), le Parti communiste français et les écologistes condamnent sans équivoque les attaques ‘terrifiantes’ du Hamas, se référant explicitement au terrorisme. Ce n’est pas le point de vue exprimé par Jean-Luc Mélenchon, qui envisage les meurtres commis par les intégristes islamiques dans un certain contexte. « La violence ne fait que générer plus de violence », déclare-t-il sur X.
La même ligne de pensée est illustrée dans une déclaration diffusée immédiatement par son parti, qui fait référence à une « attaque militaire des forces palestiniennes, dirigée par le Hamas », perpétrée dans un contexte d’escalade de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. En semblant minimiser le rôle du groupe islamiste, LFI suscite l’indignation générale qui se fait sentir à travers le pays, surtout à gauche. Le 17 octobre 2023, la rupture est totale: le PS se retire de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes).
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