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Barnier: Syndicats discutent, refus 64 ans

En direct avec le gouvernement de Barnier, le syndicat est « prêt » à entrer en pourparlers sur la réforme de la retraite, cependant, il réitère son « non » à la retraite à 64 ans. Dans une déclaration, huit organismes (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaire et FSU) affirment être « prêts à assister à tous les rendez-vous de dialogue et de négociation sur toutes les questions relatives à la retraite ». Ils mentionnent « les mesures d’âge qui doivent être abrogées, l’égalité de genre, les conditions de travail difficiles, l’emploi des seniors, les longues carrières… »

En direct à 17h14
Augmenter les peines de prison est « irréaliste » et « dangereux », selon l’Observatoire international des prisons. « La prison à laquelle vous envisagez d’envoyer de plus en plus de gens est à bout de souffle. » Dans une lettre ouverte adressée lundi à Michel Barnier, qui a exprimé son intention de renforcer la politique pénale dans son discours de politique générale, l’Observatoire international des prisons (OIP) met en garde contre des niveaux sans précédent de surpopulation carcérale. Alors que le nouveau Premier ministre a suggéré le 1er octobre « des peines de prison courtes et exécutées immédiatement pour certains délits », l’OIP lui rétorque : « Vous ne pouvez pas ignorer que continuer à augmenter les peines de prison est à la fois irréaliste et dangereux aujourd’hui. »

Selon les chiffres du ministère de la justice, au premier septembre, le nombre de personnes en prison a atteint un pic historique de 78 969. Le taux d’occupation carcérale s’est élevé à 127 % dans les prisons françaises et 154 % dans les établissements de détention préventive, où sont placés les détenus en attente de leur jugement et donc présumés innocents, ainsi que ceux condamnés à des peines de courte durée. L’OIP souligne : « Les conditions dans lesquelles se déroule la détention se détériorent, avec deux ou trois détenus entassés dans de petites cellules, et 3 609 d’entre eux qui dorment sur des matelas improvisés posés directement sur le sol ».
L’association rappelle également, contrastant avec le premier ministre qui a déclaré que « les Français veulent que les peines soient effectivement appliquées », que selon les chiffres du ministère de la justice, « 95 % des peines de prison sont effectivement mises en pratique ». Devant les députés, M. Barnier a également indiqué son intention de restreindre les « possibilités de réduction ou d’aménagement de sentences », alors que ceux-ci sont destinés « à faciliter la transition pénible de la détention à la liberté, dans l’intérêt de la société » selon l’OIP.
17h02.
Sur la réforme des retraites, l’union syndicale est « prête » à entamer des discussions avec le gouvernement, bien qu’elle réitère son « refus » de partir à 64 ans.

Le refus persistant d’accepter le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, introduit par la réforme des retraites de 2023 souhaitée par Emmanuel Macron, a été réitéré par l’intersyndicale lundi. Les huit corps formant cette intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaire et FSU) ont déclaré dans un communiqué qu’ils étaient néanmoins disposés à s’engager dans tout processus de concertation et de négociation sur tous les aspects des retraites. Ils ont répertorié un certain nombre de sujets, y compris l’abolition des changements d’âge, l’égalité des sexes, la pénibilité du travail, l’emploi des seniors et les longues carrières.

Michael Barnier, lors de son discours politique à l’Assemblée nationale le 1er octobre, a indiqué son ouverture pour des ajustements « raisonnables et justes » en relation avec les partenaires sociaux, tout en soulignant la nécessité de maintenir un équilibre durable dans notre système de retraites. L’intersyndicale a conclu que c’était la première fois que le caractère injuste de cette réforme était reconnu, après dix-huit mois de déni et d’imposition autoritaire.

L’appel pour que le Premier Ministre suspende immédiatement la réforme afin de permettre son abolition a été renouvelée, tout comme une demande d’organisation d’une conférence sur le financement des retraites où les syndicats pourront démontrer qu’un retour à l’âge de 64 ans est faisable. Ils affirment que le débat sur l’avenir des retraites doit être de haut niveau et que toutes les questions et tous les paramètres doivent être abordés. Selon eux, c’est ainsi qu’il faut supprimer les mesures d’âge de la précédente réforme tout en renforçant la pérennité de notre système de retraites par répartition.

Le lundi, le ministre des finances allemand, Christian Lindner, a souligné l’importance d’une gestion financière sérieuse face aux marchés financiers, en référence à la situation déficitaire de la France. Il a souligné l’impératif de minimiser le déficit et la dette pour assurer un financement stable et efficace, signalant implicitement les effets de l’augmentation des taux d’intérêt sur le coût de financement des pays fortement endettés.

Par ailleurs, Paolo Gentiloni, le commissaire européen à l’économie, a exprimé son optimisme suite à ses premières discussions avec le nouveau ministre des finances français, Antoine Armand, concernant la nécessité de réduire le déficit public français. Gentiloni a reconnu les défis financiers auxquels la France est confrontée et a déclaré qu’ils avaient déjà entamé des discussions sur le budget français prévu pour 2025 et le plan budgétaire à moyen terme.

Pour limiter la dérive du déficit public, l’administration envisage d’imposer un impôt sur les rachats d’actions. Ce point a été discuté lors d’une réunion interministérielle le 23 septembre, et la mesure a été soumise au Conseil d’État pour approbation.

Bercy a affirmé que le budget français serait pleinement aligné sur les directives européennes.

Antoine Armand, le ministre des Finances français, a annoncé que le projet de budget du pays pour 2025 sera pleinement conforme aux nouvelles directives budgétaires européennes, avant une rencontre prévue avec ses pairs européens à Luxembourg ce jeudi. Selon Armand, ce budget a été élaboré avec pour objectif de renforcer la souveraineté financière et nationale du pays. Lors d’un point presse, il a souligné l’importance du respect de ces règles européennes, qu’il a qualifiées de « nos propres engagements », pour assurer la crédibilité internationale de la France et sa souveraineté.

Ce nouvel élan arrive après une déviation anticipée à 6,1% cette année. Le gouvernement prévoit de ramener le déficit public à 5% d’ici 2025, afin d’atteindre la limite de déficit de 3% tolérée par l’Union européenne en 2029, ce qui serait deux années après l’échéance promis par le précédent gouvernement.

Les nouvelles régulations européennes continuent d’appliquer deux restrictions budgétaires clés, à savoir une limite de dette à 60% du PIB et une limite de déficit à 3% du PIB. Cependant, ces règles offrent une certaine flexibilité, afin d’encourager la croissance économique ou des investissements dans les transitions écologiques et digitales. Des détails supplémentaires sur ce sujet sont disponibles dans un article de Virginie Malingre publié en février dernier.

Michel Barnier, lors de son discours de politique générale, a utilisé une citation du général de Gaulle pour décrire sa vision pour son mandat à Matignon, quel que sera la durée. Ses principes directeurs seront le volontarisme, la modestie et le réalisme, visant à naviguer au mieux à travers des temps favorables et difficiles. Actuellement, le pays fait face à de grands défis budgétaires, et Barnier est chargé de gérer la situation.

Pour la journée à venir, une série d’événements clés ont été annoncés. Michel Barnier, entre autres ministres et célébrités, est attendu ce soir à la célébration du massacre du 7 octobre en Israël, organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) au Dôme de Paris. Pendant ce temps, Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, est en visite en Israël.

D’autres membres du gouvernement sont également en mission pour des questions liées à leurs responsabilités ministérielles respectives. Par exemple, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, supervisera un comité sur les inondations à Arras. Rachida Dati, ministre de la Culture, sera présente en Moselle et dans le Bas-Rhin, se concentrant sur les services culturels en milieu rural. Enfin, Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, ira à Lille pour visiter le quartier Concorde et son projet d’intégration sous la politique de la ville.

Nous continuerons à vous informer en direct des dernières négociations budgétaires et des probables mouvements vers une motion de censure par la gauche contre le gouvernement cette semaine.

François Hollande s’est exprimé sur la motion de censure contre Michel Barnier à 08:55, en disant que le problème ne réside pas dans l’individu lui-même, mais dans les conditions de sa nomination. Hollande avait fait ces commentaires lors de son interview sur TF1 lundi matin. Il a estimé que la manière dont Barnier a été choisi n’est pas en phase avec le vote des Français aux élections législatives. Le président socialiste a ajouté que même si une protestation était demandée assez tôt, le gouvernement ne tombera pas car le Rassemblement national continue de le soutenir.

Pendant ce temps, le débat budgétaire s’intensifie. François Hollande a quant à lui suggéré de réinstaurer l’impôt sur la fortune, tout en contestant les suggestions de Gérald Darmanin pour augmenter le temps de travail des Français, en particulier en supprimant les 35 heures.

Un autre événement notable s’est produit à 08:13. Soixante-deux responsables départementaux de Renaissance ont exprimé leur soutien à Gabriel Attal pour la direction du parti, en opposition à la candidature d’Elisabeth Borne pour le même poste. Les deux sont des anciens résidents de Matignon, avec Attal ayant été premier ministre. Coppin

Les responsables ont écrit que, malgré une éventuelle élimination lors des dernières élections législatives, des mesures rapides et décisives devaient être prises. Ils croient qu’il est essentiel d’accroître leur emprise sur les territoires, d’apporter de nouvelles idées et d’établir une connexion permanente avec les citoyens français. Par ailleurs, ils estiment que Gabriel Attal a prouvé sa valeur en étant un Premier Ministre combattant qui a continué à lutter et à s’élever. En raison de son dévouement, ils souhaitent le proposer comme candidat lors du prochain congrès du parti qui aura lieu en novembre.

Le Ministre du budget, après les critiques de Gérald Darmanin et Gabriel Attal sur l’augmentation des impôts annoncée par Michel Barnier, a réitéré que le budget de 2025 aura pour objectif la réduction du déficit à 5%, avec un plan d’économies de 60 milliards d’euros, dont 40 milliards proviendraient de coupures budgétaires. Son message affirme également qu’il a pris en compte les commentaires des deux anciens ministres et qu’il est prêt à trouver un compromis si les propositions sont contestées, tant que ces compromis contribuent à l’amélioration de nos comptes financiers.

Par ailleurs, Gabriel Attal soutient qu’il existe une autre voie que celle de l’augmentation excessive des impôts.

L’ancien Premier ministre a milité pour un changement dans la politique fiscale actuelle, suggérant des réformes et une mise en valeur du travail, en vue d’aider M. Barnier à atténuer les déficits. M. Attal a soutenu qu’une alternative aux hausses d’impôts massives qui entraineraient le chômage est possible. Il a également plaidé pour l’adoption par le nouveau gouvernement de la réforme de l’assurance-chômage, qu’il a préparée durant son mandat à Matignon. Selon M. Attal, cette réforme est prête à être mise en œuvre, il suffit de signer le décret.

Par ailleurs, M. Attal a exhorté à ce que les employés de la fonction publique respectent rigoureusement les 35 heures de travail et non moins. D’après lui, cela génèrerait un milliard d’euros en revenus et réduirait la charge demandée aux retraités.

Quant à Gérald Darmanin, il est d’avis que les augmentations d’impôts nuiraient à la croissance économique. Il prône donc une augmentation du temps de travail et la fin définitive de la règle des 35 heures de travail. L’ancien Ministre de l’intérieur a émis ces idées d’économies dimanche dernier avec l’intention de stimuler l’emploi en France. Selon lui, les hausses d’impôts envisagées par le gouvernement porteraient préjudice à la croissance économique.

Gérald Darmanin, qui a servi en tant que ministre des comptes publics de 2017 à 2020, a mis en garde contre les risques d’une fiscalité excessive dans une entrevue au journal Les Echos. Il soutient que cela pourrait entrainer une stagnation de la croissance économique et favoriser le chômage de grande échelle. Selon lui, l’augmentation des impôts finit par impliquer tout le monde.

Alors que Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de budget ce jeudi, ce député du Nord fait valoir son opposition à l’augmentation temporaire et ciblée des impôts prévue par le gouvernement. Il trouve surprenant que le premier ministre, membre du parti Les Républicains, ait choisi d’augmenter les impôts sur les entreprises et sur le capital comme sa première mesure.

Selon Darmanin, le problème en France est que les gens ne travaillent pas suffisamment, donc selon lui, la solution serait de travailler davantage. Il a aussi mentionné que M. Barnier se joindrait mardi à la réunion du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Il propose également plusieurs mesures d’économie, notamment une réforme de l’audiovisuel public, l’élimination d’une deuxième journée fériée tant dans le public que dans le privé, l’augmentation du temps de travail hebdomadaire dans le secteur public à 36 ou 37 heures, l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers et l’instauration d’une deuxième journée de carence pour les arrêts maladie dans le secteur public. Darmanin souhaite aussi la fin définitive de la semaine de travail de 35 heures.

Bien que faisant partie du « fondement commun » sur lequel M. Barnier se base à l’Assemblée nationale, M. Darmanin a par ailleurs déclaré qu’il s’abstiendrait de voter pour la section sur les recettes dans le projet de loi de finances pour 2025, si elle demeure telle quelle. Il ajoute cependant, qu’il envisage le vote pour des économies dans les dépenses publiques.
Publié le 5 octobre 2024 à 19h24. Durée de lecture: 3 min.
Le 06/10 à 16:50
Marine Le Pen exprime son « désaccord » avec Bruno Retailleau sur l’état de droit, « une des grandes réalisations de la civilisation européenne ».
La dirigeante du Rassemblement national (RN) a montré son désaccord avec le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, suivant ses remarques sur l’état de droit. « Je dois souligner une différence essentielle avec notre ministre de l’intérieur. Ce n’est pas l’état de droit lui-même qui doit être remis en question, c’est exactement le contraire. Nous sommes les protecteurs de cet état, tel que défini par les plus grands philosophes européens des siècles précédents », a affirmé la candidate à trois reprises à l’élection présidentielle du parti d’extrême droite lors d’un rassemblement à Nice.
Le dimanche 29 septembre, M. Retailleau avait déclaré dans Le Journal du Dimanche que « l’état de droit n’est ni inamovible ni sacré », ajoutant que « la source de l’état de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain ». Ces remarques ont suscité des critiques virulentes de la gauche et du camp présidentiel, avant que le ministre de l’intérieur ne déplore que ses propos aient été « exploités pour de fausses polémiques ».

Marine Le Pen souligne l’importance de l’État de droit comme l’une des grandes réalisations de la civilisation européenne, en exigeant que tous se conforment aux règles établies démocratiquement. Cependant, elle critique l’usage de cet État de droit comme un moyen de soumettre les peuples sans leur laisser la liberté de modifier le droit. Elle affirme que cet acte ne sera jamais accepté par les députés RN qu’elle dirige.

Jordan Bardella, le leader du parti, dénonce quant à lui les débats sans importance qui ont fait suite à l’interview de M. Retailleau. Il stipule que lorsque la loi défend nos libertés fondamentales et garantit le bon fonctionnement de la démocratie, l’État de droit doit être respecté. Toutefois, il mentionne également que l’État de droit inclut la possibilité de modifier le droit en cas de dysfonctionnements de l’État, ce qu’il a déclaré devant les militants du RN à Nice.

Par ailleurs, Raphaël Glucksmann, le leader du parti Place publique, a exhorté le public français à se rallier à son parti pour contribuer à « un grand et beau projet pour la France », lors de son discours politique à La Réole, en Gironde. L’eurodéputé a rassemblé environ 2 000 personnes ce week-end, dans le but de préparer une proposition socio-démocrate capable de rivaliser avec le leadership de la gauche de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, et de vaincre l’extrême droite en 2027.

Après avoir mené la liste commune du Parti socialiste et du Parti Public à l’élection européenne avec un score de 14%, M. Glucksmann souhaite continuer son parcours politique pour obtenir le pouvoir. Le Party Public a connu une augmentation rapide de ses membres, passant de 1500 membres à presque 11000 en quelques semaines, mais Glucksmann insiste sur la nécessité de multiplier ce nombre par cinq à dix.

Il exprime son désir de faire pour la France ce qu’ils ont fait pour l’Europe, en proposant d’abord de changer le système de vote et d’introduire des mesures proportionnelles dans le pays. Dans son discours, il a rejeté les postures théâtrales et a fait valoir l’importance de la sincérité.

Glucksmann a souligné qu’ils prendront des mesures radicales si nécessaire, insisté sur leur efficacité et non dans le but de se présenter comme plus radicaux que d’autres à gauche. Il a également promis de ne rien cacher et de ne pas éviter les sujets qui sont parfois inconfortables pour la gauche, tels que la sécurité, l’autorité, l’identité, l’intégration et l’immigration, tout en insistant sur le fait qu’ils ne tiendront pas un discours de droite sur ces sujets, mais auront leurs propres réponses.

Enfin, Agnès Pannier-Runacher a appelé à la vigilance concernant les tarifs de l’électricité.

Agnès Pannier-Runacher, la ministre pour l’écologie et l’énergie, a discuté du potentiel « danger » de pousser une augmentation excessive dans la taxe sur l’électricité. Ceci pourrait avoir un impact lourd sur les français à revenus modestes, en particulier ceux avec des tarifs non réglementés. Elle a insisté sur la nécessité d’attention dans ce domaine.

La baisse des prix à l’échelle internationale a permis de rétablir la taxe payée par les français à son niveau pré-crise. Cela impliquerait un retour à 32 euros par mégawattheure, comparé à 22 euros actuellement, comme elle l’a mentionné sur France 3.

 » Si la taxe est restituée à son niveau d’avant la crise, tandis que les prix sont revenus à un niveau régulier, le montant déboursé par les français diminuera. Cependant, il ne faut pas dépasser cette limite », a-t-elle expliqué. « Si nous dépassons cette limite, le danger serait potentiellement une hausse du prix de l’électricité. Il est important d’être attentif car les français à revenus modestes et la classe moyenne (…) pourraient en souffrir en double, d’autant plus qu’ils vivent souvent dans des habitations mal isolées », a énoncé la ministre.

Madame Pannier-Runacher s’est également inquiétée des conséquences que la taxe augmentée pourrait avoir sur les entreprises. « C’est aussi un facteur essentiel pour les industriels et les boulangers, car une taxation se reflète sur leurs frais. Par conséquent, ici aussi, il faut être vigilant, » a-t-elle souligné. « Les décisions sont en cours de discussion et c’est le Parlement qui aura le dernier mot » lors de l’examen du budget la semaine prochaine, a-t-elle conclu.

La précédente administration avait envisagé le retour total au bouclier tarifaire en février prochain. Cependant, les Français bénéficiant des tarifs réglementés pourraient s’attendre à une diminution d’environ 10% de leurs factures à cette même date, comme l’a déclaré la Commission de régulation de l’énergie en septembre.

Eric Coquerel, le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale (représentant du mouvement politique La France insoumise), a critiqué une « austérité historique » du budget de l’Etat pour 2025, lors de son intervention à l’émission « Le Grand Jury » sur RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro. Pour combler le déficit à 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2025, suite à une prévision de 6,1% cette année, l’Etat envisage des mesures d’austérité de 60 milliards d’euros et devrait présenter son projet de budget ce jeudi.

M. Coquerel signale que cela signifie qu’il y aura une réduction de 20 milliards d’euros dans les dépenses publiques des ministères et de l’Etat, et 15 milliards d’euros au niveau de la Sécurité sociale, affectant ainsi la santé des Français. Il pense également qu’il pourrait y avoir plusieurs milliards d’euros de coupes budgétaires au niveau des collectivités territoriales, les principales investisseuses dans le pays, avec des répercussions potentiellement catastrophiques.

Les discussions concernant le budget de 2025 promettent d’être tendues à l’Assemblée nationale où le gouvernement n’a pas la majorité absolue. Eric Coquerel a estimé que ceux qui critiquent le budget sont plus nombreux que ceux qui le soutiennent. Il a également mentionné qu’il y aurait probablement des défections.

L’ancien ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a critiqué sévèrement le budget jeudi dernier, le qualifiant d’ « inacceptable » et a annoncé qu’il ne voterait pas pour une hausse des impôts. Sa réaction a été qualifiée de très intense par Eric Coquerel, qui a affirmé que « ce gouvernement ne survivra pas à l’hiver ».

M. Coquerel a pronostiqué que le budget qui émergera de la commission des finances de l’Assemblée sera compatible avec le NFP. Cependant, il a exprimé son scepticisme quant à la réaction de Michel Barnier. M. Coquerel ne croit pas que Barnier acceptera le budget issu de la commission, car celui-ci apporterait de grands changements au budget national. M. Coquerel a conclu en affirmant croire en une adoption du budget par le 49.3 et en envisageant une motion de censure, ce qui, selon lui, entraînerait la chute du gouvernement.

Le 6/10 à 14:07, des réactions politiques ont suivi les déclarations d’Emmanuel Macron qui a demandé l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées à Gaza. La nouvelle a été publiée le 04 octobre 2024 à 20h22. Le temps de lecture est de 3 minutes.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a averti dimanche qu’il ne serait pas prudent de désarmer Israël compte tenu de la situation actuelle. Cette déclaration fait suite aux commentaires d’Emmanuel Macron qui a demandé l’arrêt des livraisons d’armes à Gaza. Même si elle a évité de répondre directement aux propos du Président, Mme Braun-Pivet a déclaré sur BFM-TV qu’Israël doit faire face à des attaques menaçant son existence, en référence à l’approche de l’anniversaire des attaques du 7 octobre. Elle a souligné que bien que tous fassent de leur mieux pour un cessez-le-feu, le rejet de cette idée provient de Hamas. Malgré tout, elle ne nie pas la nécessité de faire tout son possible pour protéger les civils.

Par ailleurs, lors de l’émission « Question politiques » (France inter, France Télévisions, Le Monde), la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a soutenu le président de la République. Elle a fait valoir qu’il ne peut pas être accusé de ne pas soutenir Israël. Selon Mme Bregeon, le président fait simplement son devoir lorsqu’il appelle à la désescalade et soutient la diplomatie.

L’invité du programme «Le Grand Jury» (RTL, M6, Public Sénat, Le Figaro), le député «Insoumis», Eric Coquerel, a jugé comme étant en retard l’intervention d’Emmanuel Macron. « Il aurait dû y avoir une cessation plus tôt de l’armement en Israël, en particulier concernant tous les armements utilisés pour le génocide actuel à Gaza», a-t-il déclaré, considérant comme «étonnante» la réponse de M. Nétanyahou, qui a exprimé «honte» en réponse aux propos de M. Macron. «Je pense qu’il aurait dû, au moins, convoquer l’ambassadeur d’Israël en France», a-t-il ajouté.

Le 06/10 à 13:02, l’ex-EELV Cécile Duflot a indirectement critiqué la tactique de la gauche qui a essayé d’installer Lucie Castets à Matignon en rejetant l’idée d’ouvrir son gouvernement.

Dans un débat sur la démocratie qui a eu lieu lors de l’événement Place publique en Gironde, Cécile Duflot, la directrice générale d’Oxfam, s’est fait entendre le dimanche. Cette ex-leader de la formation Les Verts a exprimé son insatisfaction face à la méthode utilisée par la gauche au lendemain des élections législatives. Malgré leur tentative de placer Lucie Castets comme première ministre, ils n’ont pas pris la peine d’ouvrir leur gouvernement. Duflot, depuis l’esplanade de la mairie de La Réole où Raphaël Glucksmann faisait sa rentrée politique, a exprimé : « Il y a une profonde déception. On ne peut pas nier que le refus d’entamer une discussion pour former une coalition, notamment une coalition pour le climat, est une déni de démocratie, car on ne peut pas gouverner avec une différence de cent sièges ». Elle a ajouté « Il n’y aura pas de messie unique, par contre il y a un réel besoin de dialogue », confirmant que cela pourrait être un point dur à accepter pour les militants. En outre, elle a suggéré à la gauche de s’inspirer de l’alliance fructueuse réalisée dans les dernières années par les syndicats et les ONG, qui étaient auparavant divisées.

Boris Vallaud, le chef du parti socialiste à l’Assemblée Nationale, qui était présent au Palais-Bourbon, a exprimé ses inquiétudes sur le manque de tradition parlementaire parmi les députés. Il a souligné l’incapacité des députés à se positionner efficacement, que ce soit en tant que majorité ou opposition, en l’absence d’une majorité absolue. Vallaud a regretté l’absence de culture du compromis dans leur travail et a souligné que les discours politiques sont souvent trop moralisateurs. Il a suggéré que, avant de chercher à changer les choses, ils devraient réévaluer leur position en tant qu’ordre établi pour de nombreux Français.

Entre autres événements politiques, ce dimanche 6 octobre, le Rassemblement National (RN) a organisé un meeting à Nice, en prévision des élections anticipées. Le parti prévoit d’effectuer des rencontres mensuelles, soutenues par les ressources financières obtenues grâce à leur succès aux législatives, ayant reçu près de 10,6 millions de votes lors du premier tour. Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient censés prononcer leur discours d’ouverture à partir de 14 heures, au Palais Nikaïa.

De même, Raphaël Glucksmann, le timonier de Place Publique, a réuni ses membres et alliés à La Réole, dans la Gironde. Il avait prévu de prononcer un discours de clôture à 13 h 30 ce dimanche.

La tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes, qui bénéficie d’un score exceptionnel de 14%, mettant ainsi la gauche en pôle position, a l’intention d’optimiser l’engouement généré par sa politique pro-européenne et anti-LFI à son retour. Et il avertit : « Je ne m’éclipserai certainement pas pendant un an. »
Gabriel Attal sera l’invité du journal de 20 heures de TF1.
Quelques jours avant l’introduction du budget, des tensions se sont faites sentir avec Michel Barnier, son remplaçant à Matignon. Le discours de Gabriel Attal sera donc examiné attentivement. Mardi dernier, lors de son exposé de la politique générale à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre, malicieux, s’est adressé à son prédécesseur, déclarant qu’il serait « très à l’écoute » des suggestions pour des économies supplémentaires venant du chef actuel des députés macronistes, afin de « faire face au déficit qu'[il] a découvert » lorsqu’il a pris ses fonctions à Matignon.
Dans une interview pour la Tribune le dimanche, M. Barnier a cherché à calmer le jeu, en affirmant qu’il avait « beaucoup de respect pour Gabriel Attal », un politique de « grande qualité qui a de l’avenir » . Il a ajouté, « Il n’existe aucun obstacle entre nous, bien que nos personnalités et nos styles diffèrent ».
En couverture : Des protestataires, y compris des représentants syndicaux, lors d’une manifestation contre les réformes gouvernementales sur l’âge de la retraite, les salaires et les pensions, dans la ville de Bordeaux, située dans le sud-ouest de la France, le 1er octobre 2024. THIBAUD MORITZ / AFP

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