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7 octobre 2024 9 h 44 min

Darmanin et Attal critiquent Barnier

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Dans une récente info politique, Gérald Darmanin et Gabriel Attal ont exprimé leur désaccord sur l’augmentation des impôts proposée par Michel Barnier. En revanche, Laurent Saint-Martin, ministre du budget, a affirmé qu’il serait possible d’explorer divers compromis pour atteindre un déficit de 5%, tant qu’ils servent à rétablir notre économie.

Ailleurs, 62 responsables départementaux de Renaissance ont publié une tribune pour soutenir la candidature de Gabriel Attal en tant que leader du parti. Le dimanche soir, le post était publié par l’Opinion et demandait qu’Attal, ancien premier ministre, remplace Elisabeth Borne – qui est aussi une ancienne occupante de Matignon – comme chef du parti macroniste. Les responsables ont exprimé la nécessité de nouvelles idées et d’une présence plus forte au niveau local, après avoir failli disparaître lors des élections législatives.

Selon eux, Attal a été un « premier ministre engagé » qui a « défendu le dépassement et porté des combats forts et des convictions courageuses ». Ils promeuvent sa candidature pour le congrès du parti en novembre en invoquent ces raisons. Enfin, suite aux commentaires de Darmanin et Attal, le ministre du budget a déclaré: « Construisons des compromis tant qu’ils rétablissent notre économie. »

Dimanche dernier, Gabriel Attal et Gérald Darmanin ont exprimé des critiques sur les augmentations d’impôts proposées par Michel Barnier en début de semaine. Par ailleurs, Laurent Saint-Martin, en charge du budget et des comptes publics, a révélé sur X sa vision pour le budget 2025 : » un déficit cible de 5%, un plan de 60 milliards d’euros incluant 40 milliards d’économies ; le tout basé sur l’honnêteté et le dialogue « . Il a mentionné dans son message avoir pris en compte les opinions des deux ex-ministres et promis d’encourager les compromis visant à améliorer nos finances publiques.

Gabriel Attal est convaincu qu’il existe une alternative à des augmentations d’impôts excessives. Selon l’ex-premier ministre, des réformes et une valorisation du travail seraient plus appropriées. Il a déclaré être disposé à soutenir M. Barnier pour diminuer les déficits. De plus, il a affirmé qu’une autre voie est possible que de multiplier les impôts, ce qui pourrait engendrer du chômage. M. Attal soutient notamment la reprise par le nouveau gouvernement de la réforme de l’assurance-chômage qui avait été préparée pendant son mandat à Matignon. Selon lui, cette mesure est prête à être mise en œuvre, il suffit de signer le décret. Le leader du parti Ensemble pour la République (EPR) l’a souligné.

M. Attal a exhorté à garantir que les fonctionnaires effectuent bien « vraiment les 35 heures » hebdomadaires et non moins. Selon l’ancien Premier ministre, si tout le monde adhérait à la règle des 35 heures, le pays pourrait générer un milliard d’euros supplémentaire. Il soutient que cela pourrait alléger une partie des sacrifices demandés, notamment à nos retraités.

Dans le même temps, Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’Intérieur, dénonce que les augmentations d’impôts proposées par le gouvernement risquent de « tuer la croissance ». Il prône plutôt pour « travailler plus » et « mettre fin définitivement aux 35 heures ».

Pendant son entretien avec le journal Les Echos, l’ex-ministre des comptes publics (2017 à 2020) a souligné que l’augmentation des taxes n’est pas une solution viable pour la politique économique. À son avis, cette approche pourrait causer une crise économique et générer du chômage de masse. Il ajoute: « Quand on emprunte la voie des impôts, tous finissent par être touchés ».

À la veille de l’exposition du plan de budget par Michel Barnier, Gérald Darmanin, le député du Nord, continue de critiquer les augmentations d’impôts, à la fois provisoires et spécifiques, envisagées par le gouvernement. Il trouve paradoxal qu’un Premier ministre provenant des Républicains vise en premier lieu à augmenter sensiblement les taxes sur les entreprises et les capitaux. « C’est déroutant », affirme Darmanin, qui insiste sur le fait que « le problème en France est le manque de travail ». Il réitère que « la meilleure solution » serait d' »augmenter le volume de travail », tout en annonçant que M. Barnier assistera à une réunion du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale mardi prochain.
Darmanin met également en avant divers moyens d’économiser de l’argent : réformer la radiodiffusion publique, abolir un second jour férié tant dans le secteur public que privé, augmenter le temps de travail hebdomadaire dans le service public à « 36 ou 37 heures », et augmenter les frais d’inscription pour les étudiants internationaux. Il suggère également d’instaurer une deuxième journée de carence pour les congés maladie dans la fonction publique et exprime sa volonté de « mettre fin une fois pour toutes au système de 35 heures de travail ».
Même membre du « socle commun » sur lequel M. Barnier prévoit de s’appuyer à l’Assemblée nationale, Darmanin a déclaré qu’il « ne votera pas » la section du projet de loi de finance pour 2025 consacrée aux revenus, si elle n’est pas modifiée. « Cela dit, je pourrais soutenir des réductions dans les dépenses publiques », ajoute-t-il.
Publié le 5 octobre 2024 à 19h24. Temps de lecture 3 minutes.
16h50.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National (RN), a exprimé son opposition à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, sur la question de l’État de droit. Après les récentes déclarations de Retailleau sur ce sujet, Marine Le Pen a déclaré lors d’un rassemblement à Nice : « Je dois montrer une importante désaccord avec notre Ministre de l’Intérieur. L’État de droit n’est pas ce qu’il faut remettre en question, bien au contraire. Nous en sommes les garants, comme l’ont déterminé les plus éminents philosophes européens d’autrefois. »

Le 29 septembre dernier, dans Le Journal du Dimanche, Retailleau avait affirmé que l’État de droit n’était ni inchangeable ni sacré, insistant sur le fait que cette notion était définie par la démocratie et le peuple souverain. Ces déclarations ont suscité des réactions négatives à gauche et parmi les fidèles du président. Par la suite, Retailleau a exprimé des regrets que ses propos aient été utilisés pour alimenter de faux débats.

Pour Marine Le Pen, l’État de droit représente la soumission de tous aux règles démocratiquement établies, et fait partie des grandes victoires de la civilisation européenne. Elle conteste toutefois la manière dont cette notion a été détourmée pour servir d’instrument d’asservissement des peuples, privés de leur liberté démocratique d’évolution du droit. Selon elle, cela est inacceptable, et elle ne l’acceptera jamais.

Le leader du parti, Jordan Bardella, a émis des critiques envers les « débats inutiles » qui ont émergé à la suite de l’interview de M. Retailleau. Il a souligné que, lorsqu’une loi défend nos libertés essentielles et assure le bon déroulement de la démocratie, l’Etat de droit doit être tenu en haute estime. Cependant, il a ajouté que l’Etat de droit offre également la chance de modifier le droit en place quand celui-ci présente des failles, lorsqu’il s’est exprimé aux militants du RN à Nice.
Mis en ligne le 1er octobre 2024 à 05h30 avec une durée de lecture de 5 minutes.

Raphaël Glucksmann a exprimé son objectif de « réaliser pour la France ce que nous avons accompli pour l’Europe ». En tant que leader du parti Place publique, il a stimulé les Français à se joindre à son parti pour contribuer à un projet majeur et ambitieux pour la France, lors de son discours politique d’ouverture à La Réole, en Gironde. L’eurodéputé a réuni environ 2 000 personnes ce week-end pour envisager un plan social-démocrate capable de contester le leadership de la gauche à Jean-Luc Mélenchon et à La France insoumise, et de vaincre l’extrême droite en 2027.

En remportant les élections européennes en tête de la gauche avec 14%, en dirigeant la liste conjointe du Parti socialiste et de Place publique sur une position pro-européenne et anti-LFI, M. Glucksmann a exprimé son désir de continuer cette « trajet politique qui doit nous guider vers le pouvoir ». Le parti Place publique a vu son nombre d’adhérents augmenter de 1 500 à près de 11 000 en quelques semaines, et M. Glucksmann a affirmé que « nous devons être cinq à dix fois plus nombreux encore »,.

Poursuivant l’objectif de « faire pour la France ce que nous avons accompli pour l’Europe », la proposition principale a été de « modifier le système électoral et d’instaurer la représentation proportionnelle dans notre nation ». Se détournant des « mises en scène théâtrales, des attitudes et des raccourcis », le « sincérité » est le credo adopté.

« Si nous avons l’intention d’adopter des méthodes radicales, alors nous les mettrons réellement en œuvre. (…) ce n’est pas une question de compétition pour savoir qui est le plus à gauche », a-t-il répliqué bellement à Jean-Luc Mélenchon. Il a répété qu’il s’agissait plutôt « de prendre des actions puissantes parce que les circonstances le nécessitent et que nous les aurons soigneusement étudiées ».

Il a également promis de ne « rien cacher », et d’aborder les sujets « qui semblent parfois mettre la gauche dans une position inconfortable », tels que la sécurité, l’autorité, l’identité, l’intégration et l’immigration. mIl a toutefois précisé que « cela ne signifie pas que nous adopterons une approche de droite sur ces questions. Cela signifie que nous aurons nos propres réponses à ces questions. »

Agnès Pannier-Runacher a appelé à la « prudence » sur les prix de l’électricité

« La prudence est de mise » face au risque d’augmenter démesurément la taxe sur l’électricité car cela pourrait peser sur les Français les plus modestes, surtout ceux qui ont une tarification non réglementée, a prévenu Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique et de l’énergie. La diminution des tarifs sur le marché international « permet de rétablir la taxe que les Français payaient avant la crise énergétique au niveau pré-crise, soit à 32 euros par mégawattheure, contre 22 actuellement », a-t-elle annoncé sur France 3.

« Si la taxe revient à son état précédent à la crise, tout comme les prix ont retrouvé leur normalité, les Français assisteront à une réduction de prix. Toutefois, il est crucial de ne pas dépasser cette limite, car cela pourrait entraîner une hausse du prix de l’électricité. Il faut porter une attention particulière aux Français modestes et à la classe moyenne car ils sont le plus touchés par cette double peine. En effet, ce sont souvent eux qui vivent dans des habitations énergivores », a rappelé la ministre.

Madame Pannier-Runacher a également exprimé son inquiétude concernant l’impact que cette taxe majorée pourrait avoir sur les entreprises. « C’est un facteur crucial pour les industriels et les boulangers car toute taxation affecte leurs frais. De ce fait, il est aussi essentiel d’être attentif à cela », a-t-elle insisté. « Les arbitrages sont en cours, et c’est le Parlement qui tranchera la semaine prochaine lors de l’examen du budget », a-t-elle conclu.

L’administration précédente avait proposé en février prochain de supprimer complètement le bouclier tarifaire. Malgré cette fin prévue, les Français qui sont au tarif régulé devraient prévoir une baisse d’au moins 10% de leurs factures à cette échéance, selon ce qu’a annoncé la commission de régulation de l’énergie en septembre.

14:35
Selon Eric Coquerel, le budget représente une « austérité historique », et il pense que « ce gouvernement ne survivra pas à l’hiver. »

Le leader de La France insoumise et président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a critiqué de manière virulente le budget de l’Etat de 2025, le qualifiant d’une «austérité sans précédent». Cette déclaration a été faite durant l’émission « Le Grand Jury » diffusée par RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro. Selon les prévisions gouvernementales, pour atteindre un déficit de 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 après une aggravation anticipée à 6,1% cette année, un effort financier de 60 milliards d’euros est prévu. Le projet de budget sera présenté jeudi.

M. Coquerel argue que cette mesure se traduirait par une réduction des dépenses publiques de 20 milliards d’euros au niveau des ministères et de l’Etat, et 15 milliards d’euros pour la Sécurité sociale, affectant directement la santé des citoyens français. Il suggère également que des coupes budgétaires de quelques milliards d’euros toucheront les collectivités territoriales, qui sont les principales investisseuses dans le pays, conduisant à des conséquences potentiellement désastreuses.

Les discussions budgétaires pour 2025 à l’Assemblée nationale s’annoncent tumultueuses, où le gouvernement n’a pas la majorité absolue. M. Coquerel note que ceux qui s’opposent au budget sont en plus grand nombre que ceux qui le soutiennent à l’Assemblée, ajoutant qu’il pourrait y avoir des défections.

Jeudi dernier, Gérald Darmanin, ancien ministre de l’intérieur, a déclaré inacceptable le projet de budget et a affirmé qu’il ne votera pas pour une hausse d’impôts. Réagissant à cette annonce, Eric Coquerel a estimé qu’il s’agissait d’une déclaration significative, ajoutant qu’il ne pense pas que le gouvernement « survivra à l’hiver ».

À l’issue de la commission financière de l’Assemblée, M. Coquerel estime qu’un budget compatible avec le NFP sera mis en place. Il se demande toutefois si Michel Barnier acceptera les modifications émanant de cette commission. Coquerel anticipe un refus de Barnier, car ces modifications majeures impacteront le budget national conséquemment. Il prévoit alors l’adoption par 49.3 et une motion de censure, ce qui pourrait entraîner la chute du gouvernement, conclut-il.
L’information est rapportée le 4 octobre 2024 à 20h22 avec un temps de lecture estimé de 3 minutes.

Dans une autre actualité, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a réagi aux déclarations du président Emmanuel Macron appelant à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël pour Gaza dimanche dernier. Pour Braun-Pivet, la situation actuelle ne justifie pas le désarmement d’Israël. Elle admet sur BFM-TV que le pays fait face à des attaques menaçant son existence, à la veille de l’anniversaire des attaques du 7-Octobre. Braun-Pivet souligne que tous les efforts sont entrepris pour négocier un cessez-le-feu, mais c’est le Hamas qui refuse cette proposition. Malgré le besoin de garder Israël armé, il est tout aussi essentiel de faire tout possible pour protéger les civils, a ajouté la députée Renaissance.

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a répondu aux questions politiques sur France inter, France Télévisions, Le Monde, assurant que le président de la république était en faveur d’Israël. Elle a déclaré qu’il remplissait son rôle en appelant à une désescalade et en se positionnant toujours du côté de la diplomatie.

Pendant ce temps, à l’émission « Le Grand Jury » sur RTL, M6, Public Sénat, et Le Figaro, le député « insoumis » Eric Coquerel a critiqué le timing d’Emmanuel Macron, déclarant que l’arrêt du soutien militaire d’Israël aurait dû survenir plus tôt, en particulier en ce qui concerne les armes utilisées dans le conflit actuel à Gaza. Il a également qualifié de « stupéfiante » la réponse du Premier ministre Israélien, M. Netanyahu, qui a utilisé le mot « honte » en réponse aux déclarations de M. Macron. Coquerel a ajouté qu’il aurait été approprié de convoquer l’ambassadeur d’Israël en France au minimum.

Par ailleurs, Cécile Duflot, ancienne EELV, a exprimé des réserves sur la stratégie de la gauche qui a tenté de faire accepter Lucie Castets à Matignon en refusant d’ouvrir son gouvernement.

Lors d’un débat sur la démocratie qui a eu lieu lors des discussions du mouvement Place Publique en Gironde, Cécile Duflot, la directrice générale d’Oxfam, a pris la parole. L’ancienne dirigeante des Verts a indirectement critiqué la stratégie de la gauche post-élections législatives, qui a tenté de nommer Lucie Castets comme première ministre, mais a dès le départ refusé de diversifier son gouvernement. Selon elle, ceci représente un déni de démocratie, car un gouvernement ne peut pas fonctionner efficacement avec une centaine de députés en moins. Elle a exprimé ce sentiment sur la place de la mairie à La Réole, où Raphaël Glucksmann a fait son retour sur la scène politique. Duflot reconnait qu’il n’y a pas de sauveur suprême, mais plutôt un besoin de dialogue, un fait qui peut être difficile à accepter pour les militants. Selon Duflot, la gauche devrait s’inspirer de la façon dont les syndicats et les ONG, bien que longtemps divisés, sont parvenus à travailler ensemble ces dernières années.

Assis à côté de lui, Boris Vallaud, qui est le chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’est exprimé sur le problème prévalent au Palais-Bourbon : « Nous, les parlementaires, nou avons une certaine ignorance concernant le parlementarisme. Notre confusion sur le type de majorité ou d’opposition que nous devrions être dans l’absence d’une majorité absolue est évidente. Nous sommes privés de toute directive claire », a-t-il ajouté, regrettant la « carenc en culture de compromis ». Vallaud, le député des Landes, a également fait part de son repentir : « La morale encombre l’ensemble de nos déclarations politiques. J’aime particulièrement la notion de rupture. Cependant, avant d’entrer en rupture avec l’ordre existant, nous devrions nous poser la question de savoir si pour un grand nombre de Français, nous sommes devenus l’ordre établi. »

Sandrine Cassini (Envoyée spéciale de La Réole)
10h56
Agenda pour ce dimanche 6 octobre :
Réunion du Rassemblement national (RN) à Nice : Avec l’espoir d’élections anticipées futures, le RN à Nice débute une série de réunions publiques ; le parti envisage d’organiser des rassemblements de masse « chaque mois », permis par les ressources financières acquises grâce aux environ 10,6 millions de voix obtenues lors du premier tour des élections législatives. Marine Le Pen et Jordan Bardella sont censés prononcer un discours introductif sur la scène du palais Nikaïa après 14 heures.

Raphaël Glucksmann termine les rencontres de Place publique : Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique, a réuni son équipe et ses partenaires à La Réole, en Gironde, depuis samedi. Aujourd’hui, à 13 h 30, il prononcera un discours de clôture.

En entamant son retour dans la scène politique, le leader de la liste PS-Place publique pour les élections à l’UE, fortifié par son impressionnant score de 14 % qui le positionne en tête des progressistes, aspire à l’essor de l’optimisme que sa ligne pro-européenne et anti-LFI a inspiré. Il donne par ailleurs un avertissement, soutenant qu’il n’a nullement l’intention de rester muet pendant un an.

C’est dans cette atmosphère, à un délai de quatre jours avant la proclamation du budget, que l’intervention de Gabriel Attal au Journal télévisé de 20 heures de TF1 dans le sillage de différends apparents avec Michel Barnier, son remplaçant à Matignon sera observée.

Pendant sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale mardi, le premier ministre a fait preuve d’une attitude moqueuse envers son prédécesseur, manifestant un grand intérêt pour les « propositions additionnelles d’économies » que l’actuel leader des députés macronistes formulerait afin de « faire face à un déficit qu’[il] a trouvé » à son arrivée à Matignon.

Dans une déclaration à La Tribune dimanche, M. Barnier a semblé vouloir atténuer la tension, exprimant une « grande estime pour Gabriel Attal », un élu de grande valeur avec un avenir prometteur. « Il n’existe entre nous aucun problème, même si nos caractères et styles varient », a-t-il assurément affirmé. En outre, Michel Barnier a confié avoir besoin de « tout le monde » au sein de l’équipe gouvernementale le 6/10 à 00:25.

À l’approche de la dévoilement du budget 2025 dans quatre jours, le Premier ministre tente d’apaiser les différents éléments de son gouvernement, en particulier l’équipe macroniste. Il souligne dans une interview accordée à La Tribune dimanche que la dette qu’il a héritée est le résultat de deux décennies de négligence, et pas seulement le produit de ses prédécesseurs immédiats. Il reconnaît Gabriel Attal, son prédécesseur, pour avoir entamé la réduction des dépenses publiques et pour ses efforts.

Ces déclarations revêtent une importance particulière à la suite des tensions survenues entre les deux hommes ces dernières semaines, principalement autour des hausses d’impôts que le nouveau Premier ministre envisage. Il affirme avoir beaucoup de respect pour Gabriel Attal, dont il qualifie de politicien de haute qualité avec un bel avenir. Il reconnaît que malgré leurs différences de tempérament et de style, il n’y a aucun problème entre eux. Il rappelle que Attal dirige un groupe de 95 députés.

Il a été publié le 28 Septembre 2024 à 06h00 que le temps de lecture est de 4 minutes.

La tête du groupe parlementaire important est confiée à lui et le Premier Ministre admet qu’il a besoin du soutien d’Attal. De manière générale, il mentionne que le gouvernement a besoin de l’aide de tous, en citant par exemple les poids lourds du centre et de la droite tels que Laurent Wauquiez, François Bayrou et Edouard Philippe.

Ils sont attendus pour défendre des mesures impopulaires telles que le report de l’ajustement des pensions de retraite du 1er janvier au 1er juillet, qui devrait couper les coûts de 4 milliards d’euros. À moins que les parlementaires ne réussissent à trouver des économies identiques ailleurs, suggère Michel Barnier.

Le chef du gouvernement prévoit également de « reconsidérer » les réductions de cotisations pour les entreprises, en prévision de pouvoir « supprimer » quatre milliards d’aides en cours de route. Il a également évoqué d’autres possibilités de réforme dans le secteur social, telles que « le prix des congés maladie » ou les « gains secondaires » de la formation, bien qu’il n’y ait pas encore de chiffres précis à ce stade.
L’Etat sera également appelé à contribuer, avec le Premier ministre déclarant que « tous les ministres devront faire un effort ». Il a inclus dans ces objectifs la défense, la justice et la recherche, des domaines dont les budgets sont certes garantis par des lois de programmation, mais qui « devront faire leur part, principalement par redéploiement ».

Le 6 octobre à 00:07
Michel Barnier visitera la Nouvelle-Calédonie « lorsque le temps sera venu »
Dans une interview à la Tribune dimanche, le Premier ministre a déclaré qu’il se rendrait en Nouvelle-Calédonie « lorsque le temps sera venu », espérant trouver un « chemin de réconciliation » grâce aux mesures énoncées dans sa déclaration de politique générale.
Il a rappelé que ces deux mesures consistaient en « le report des élections prévues et l’absence de saisine du Congrès pour ratifier le dégel prévu du corps électoral ».
« Nous prendrons le temps, au moins un an, pour en rediscuter et trouver un nouvel équilibre. Nous pouvons établir un dialogue entre toutes les communautés », a-t-il ajouté, rappelant que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, mèneraient une mission de médiation dans l’archipel.
Publié le 1er octobre 2024 à 21h47Temps de lecture 2 min.

« Je compte effectuer personnellement un voyage en Nouvelle-Calédonie lorsque le moment sera opportun, car cela relève de mon rôle en tant que premier ministre », a-t-il affirmé en sus. La tentative de réforme du corps électoral, initiée par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, a mené à des conflits violents inégalés depuis quatre décennies en Nouvelle-Calédonie à partir du mois de mai, ayant fait treize victimes, y compris deux officiers de police. De gros dommages économiques sont aussi à rapporter.

L’objectif était d’étendre le corps électoral, figé depuis 2007, pour les élections provinciales aux habitants de l’archipel résidant depuis une décennie, même si cela pourrait marginaliser le peuple kanak natif selon les séparatistes. Ces élections provinciales, vitales pour l’archipel, devaient avoir lieu avant le 15 décembre, après avoir déjà été repoussées une fois, du fait du manque de consensus concernant le corps électoral.

Le 05/10 à 17:57
« Est-ce que l’immigration est une mauvaise chose ? Ma réponse est non », annonce Emmanuel Macron.
« Est-ce que l’immigration est une mauvaise chose? Pour moi, non », a indiqué le président de la République, Emmanuel Macron, en parallèle à Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, qui en a fait son principal thème de campagne, lors de l’émission « Etcetera » sur France Inter, diffusée le samedi. « Est-ce que l’immigration venant du continent africain est néfaste globalement ? Objectivement, ce n’est pas entièrement le cas », a précisé le leader de l’Etat dans des remarques enregistrées le 1er octobre.

Selon une déclaration, l’aide privée envoyée par les immigrés africains en Europe à leur terre natale dépasse actuellement l’aide publique au développement accordée par les Européens. L’orateur souligne la complexité de la situation, notant une tension permanente, ethique et politique, sur le sujet.

En parlant du droit d’asile, le président insiste sur l’importance de maintenir l’hospitalité du pays d’accueil et d’assurer que les immigrés soient bien accueillis, en leur offrant des conditions satisfaisantes, tant sur le plan matériel qu’éducatif, pour qu’ils puissent s’établir une vie. Il relève également le nombre considérable de binationaux et d’immigrés français dans le pays, qu’il considère comme une richesse et une force. Toutefois, le défi actuel réside dans la lutte contre la traite des êtres humains et l’immigration clandestine.

Suite à un événement récent, diverses expressions politiques ont suivi l’annonce du président Emmanuel Macron qui s’est prononcé en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont employées dans le conflit à Gaza.

La réaction positive de la gauche française à la déclaration a été évidente, notamment celle d’Olivier Faure, le chef du Parti socialiste. Sur la plateforme sociale X, il a fait part de son soulagement, en disant : « Enfin, il est temps que la France s’exprime d’une voix unifiée! ». De même, Manuel Bompard, le coordonnateur de La France insoumise, a soutenu cette position en affirmant : « Oui, nous devons cesser d’approvisionner Israël en armes, comme nous l’indiquons depuis des mois ». Il a toutefois insisté sur l’importance de l’action plutôt que des mots, réclamant « des sanctions contre le gouvernement de Netanyahu ».

La chef des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a également adopté une position similaire, soulignant que la France doit « mettre fin à toutes les livraisons d’armes à Israël », dont l’armée est accusée de commettre des « crimes de guerre ».

Cependant, cette décision n’a pas été accueillie favorablement à tous les niveaux. Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, a critiqué ce qu’il a considéré comme un changement de politique « irresponsable et criminel ». Il a rappelé qu’après les attaques du 7 Octobre, le président avait exprimé son intention de « former une grande alliance militaire internationale contre les terroristes du Hamas », mais qu’un an plus tard, alors qu’Israël se trouve assiégé de toutes parts, Macron cherche à le désarmer.

Le 05/10 à 15:01
Emmanuel Macron avait dit : « Le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza ».

« Lors d’une apparition sur l’émission « Etcetera » de France Inter, le président français Emmanuel Macron a souligné que notre objectif premier est d’empêcher une intensification du conflit au Moyen-Orient. Il a souligné que le peuple du Liban ne doit pas être sacrifié, ni que ce pays devienne comme Gaza. En commentant la situation actuelle, il a exprimé que la politique militaire d’Israël est un faux pas, même pour la sécurité d’Israël à long terme, comme elle nourrit le ressentiment et la haine.
Le 5 octobre à 15h00
Macron appelle à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël pour utilisation à Gaza
Le Président Macron a fait valoir que la priorité devrait être de trouver une solution politique, plutôt que de continuer à fournir des armes pour le conflit à Gaza. Il a ajouté que la France n’en fournit pas, lors de son apparition sur l’émission « Etcetera » de France Inter.
En avril, le ministre de la défense Sébastien Lecornu a affirmé que les exportations d’armes françaises vers Israël sont minimes, représentant seulement 0,2% des exportations de défense de la France, soit environ 15 millions d’euros sur un total de 27 milliards en 2022. Les biens à « double usage » représentent 34 millions d’euros sur un total de 8,8 milliards. Ces licences concernaient principalement des transferts de pièces détachées. »

Une variété de composants, souvent essentiels à la production d’équipements plus élaborés, est inclus dans ces transferts. Le 26 mars, le site d’investigation Disclose et Marsactu ont révélé la présence de chaînes pour munitions de petit calibre dans le port de Marseille, destinées à une branche de la firme de défense israélienne Elbit. Bien que la licence accordée semble uniquement autoriser la réexportation vers des pays tiers et non une utilisation par l’armée israélienne, selon le ministère des armées, ces données ont mis en évidence l’incertitude des relations diplomatiques et militaires entre la France et Israël.

Emmanuel Macron a retrouvé sa place en tant qu’hôte du 19ème Sommet de la francophonie, qui s’est tenu les vendredi 4 et samedi 5 octobre. Ces journées dédiées à la promotion de la langue française ont permis au président de la République de se remettre en avant, ayant été absent de la scène politique depuis la nomination du gouvernement de Michel Barnier. Le jeudi, on l’a vu parcourir le FrancoTech, une « exposition d’innovations en français » située sur le campus de startup Station F à Paris, prenant de multiples selfies avec les exposants, s’investissant dans le projet de chaque développeur, réconfortant une candidate Renaissance contrainte d’abandonner entre les deux tours des élections législatives et restant stoïque lorsqu’on lui a présenté le trombinoscope du gouvernement Barnier.

Le 05/10 à 00:19

« Plantez des drapeaux palestiniens partout », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon, le chef de La France insoumise, a demandé vendredi de « déployer des drapeaux palestiniens partout où c’est réalisable » à compter du mardi 8 octobre. Cela survient en réponse à une note récente de Patrick Hetzel, le ministre de l’enseignement supérieur, concernant le « maintien de l’ordre » dans les universités, et ce à l’approche du 7 octobre, date commémorant l’attaque du Hamas en Israël.

M. Hetzel a attribué son avertissement à une vague de manifestations en faveur de la cause palestinienne qui ont eu lieu cette semaine à Paris, notamment devant Sciences Po et l’Institut des langues orientales. Selon lui, ces actions sont en contradiction avec le principe de laïcité et de neutralité.

M. Mélenchon, lors d’une réunion politique à Paris, a qualifié cette action de « dérive autoritaire ». Il a argumenté que le ministre suggère que « comme l’université est laïque, on ne devrait pas discuter de Gaza « , mais a déclaré que « discuter de géopolitique n’est pas contraire à la laïcité ».

Il a ensuite exhorté les étudiants à « défier l’autorité », et à ne pas se plier à cette interdiction. Il a relevé que « les universités sont peuplées de citoyens adultes (…), qui ont le droit d’exprimer ce qu’ils veulent, car nous vivons dans un pays libre ».

« Je préconise donc que dès le 8 [octobre], nous arborions des drapeaux palestiniens partout où c’est possible, pour que cette personne n’ait pas le dernier mot », a-t-il conclu.

Quelques moments plus tard, Monsieur Mélenchon a proposé l’idée d’inclure le drapeau du Liban aux côtés de celui des Palestiniens, suite aux attaques israéliennes contre le Hezbollah qui ont entraîné plus de mille décès en l’espace de dix jours. Monsieur Mélenchon a exprimé son chagrin, notant que l’armée libanaise ne possède aucun moyen de défense et ne peut pas garder ses frontières en sécurité. Il a critiqué ceux qui prétendent que le Hezbollah est le problème, le qualifiant d’hypocrisie. Il a rappelé que le Hezbollah est une partie intégrante du peuple libanais et qu’il n’est pas de notre responsabilité de juger qui est bon ou mauvais. Il a ensuite insisté sur le droit des Libanais à la souveraineté de leur territoire. Il a conclu en encourageant ses partisans à afficher le drapeau libanais en soutien à la cause, pour montrer aux Libanais qu’ils n’ont pas été oubliés malgré les meurtres et les violences perpétrés par leur voisin effrayant.

Le 04/10 à 21:53
Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail, veut que les pourparlers sur l’assurance-chômage reprennent rapidement.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a exprimé dans une interview accordée à Ouest-France son souhait que les discussions sur l’assurance-chômage reprennent le plus vite possible, sans attendre une nouvelle lettre de cadrage.

Elle a annoncé qu’elle souhaite voir les discussions reprendre rapidement, mais sans la nécessité d’une nouvelle lettre de cadrage. Toutefois, cela n’empêche pas l’Etat et les partenaires sociaux de communiquer. Pour les discussions, ils utiliseront l’accord qui a été signé par trois syndicats en novembre 2023. L’ancien gouvernement n’avait pas approuvé cet accord car certains aspects manquaient, notamment les règles de l’assurance chômage pour les seniors.

Le gouvernement précédent avait envisagé une réforme de l’assurance chômage pour rendre les conditions d’admission et les règles d’indemnisation plus strictes. Cependant, cette réforme a été suspendue après le premier tour des élections législatives. Le premier ministre Michel Barnier, dans sa déclaration de politique générale, a redonné le pouvoir de négociation aux syndicats et au patronat concernant notre système de compensation du chômage et l’emploi des seniors. Par conséquent, la réforme envisagée par le gouvernement Attal a été éliminée sous sa forme actuelle. Barnier a appelé à l’ouverture de ces négociations dans les semaines à venir, alors que les règles actuelles d’indemnisation des chercheurs d’emploi expireront à la fin du mois d’octobre.

Mme Panosyan-Bouvet a déclaré que si prolonger les dispositions actuelles de quelques semaines par décret est nécessaire, ils le feront. Cependant, elle a également confirmé que l’allocation de solidarité spécifique restera en vigueur. Elle a déclaré qu’elle a demandé – et obtenu – que cette allocation ne soit pas supprimée et qu’elle soit exclue de toutes les discussions budgétaires.

Sur la photo de couverture, nous voyons Gabriel Attal, ex-Premier ministre, député et chef du parti Ensemble pour la République (EPR), ainsi que Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’intérieur et député EPR. Tous deux sont en train d’écouter le discours politique de Michel Barnier à l’Assemblée nationale en France, le premier octobre 2024.
Crédit photo – Sarah Meyssonnier / REUTERS.

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