Une programmation alternative a eu lieu. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s’est rendu à Lomme, près de Lille, à une distance de 820 kilomètres de La Réole en Gironde. C’est ici que Raphaël Glucksmann, le leader du parti Place publique, organisait une réunion le week-end du 5 et 6 octobre. Faure a profité de cette opportunité pour évaluer son soutien, élever sa voix et marquer sa dissociation d’avec Glucksmann et des personnalités au sein de son parti qui sont contre un partenariat avec Jean-Luc Mélenchon, le représentant principal de La France insoumise (LFI).
Deux figures politiques notables, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Anne Hidalgo, maire de Paris, ont été signalées à La Réole ce week-end. Contrairement à certains députés du nord, des responsables locaux dont Martine Aubry, maire de Lille et des activistes, Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, n’a pas eu l’opportunité d’écouter Olivier Faure. Avant l’intervention de Faure, Kanner a quitté les travaux du PS pour prendre un train en direction de La Réole.
En présence d’environ 150 socialistes du Nord, Olivier Faure a réitéré sa croyance que la seule et meilleure option était de former une alliance de gauche avec la LFI pour faire face à des élections législatives incertaines. « Nous devions tenir bon, montrer que la gauche n’a pas perdu ses racines, qui consistent à combattre le fascisme de toutes ses forces. Nous avons agi ainsi et nous avons bien fait », a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « Si nous n’avions pas été présents, que se serait-il passé? Aujourd’hui, l’extrême droite aurait une majorité relative ou totale ».
Olivier Faure, en discutant les électeurs qui ont senti une trahison après avoir voté pour le Nouveau Front populaire (NFP) lors des dernières élections législatives, a signalé un possible avantage pour Marine Le Pen. Ces électeurs, selon le chef de l’Etat, ont voté contre leurs propres convictions pour empêcher le Rassemblement national d’accéder au pouvoir.
Faure note que tandis que les intentions de candidature à la présidentielle de 2027 deviennent de plus en plus transparentes à la fois à droite et à gauche (et même publiquement annoncées), il n’a pas évité le sujet. Il a souligné l’importance d’avoir un candidat qui représente efficacement la gauche et les écologistes.
Il a clarifié que cela n’implique pas nécessairement un soutien à Jean-Luc Mélenchon. En septembre, lors d’une interview avec Ouest France, Faure avait indiqué que le chef de La France Insoumise ne pourrait pas être le candidat unique de la gauche. Il a suggéré une élection primaire pour choisir un candidat unique pour toutes les factions au sein du NFP.
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