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6 octobre 2024 20 h 44 min

Darmanin : hausses d’impôts tueront croissance

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Selon Gérald Darmanin, les augmentations fiscalités envisagées par le gouvernement pourraient nuire à la croissance économique. L’ancien ministre des comptes publics a exprimé son opinion en indiquant que l’adoption d’une telle mesure fiscale pourrait mener à l’engagement de tous et potentiellement à un chômage accru. Il donne son point de vue dans un entretien avec le quotidien Les Echos, soulignant que la solution ne réside pas dans l’augmentation des taxes, mais en incitant les Français à travailler davantage. Il a ouvertement critiqué le gouvernement en disant que l´augmentation des impôts risquerait de « tuer la croissance ». Selon lui, le problème en France est le manque de travail, donc la solution serait de « travailler plus ».

Avant la présentation du budget par Michel Barnier, le député Gérald Darmanin du Nord continue de protester contre les augmentations d’impôts temporaires et spécifiques que le gouvernement envisage. Selon Darmanin, il est contre-intuitif qu’un premier ministre des Républicains instaure d’abord une forte hausse des impôts sur les entreprises et le capital. Il soutient que le problème en France est le manque de travail et préconise une augmentation des heures de travail. Il a également signalé que Barnier assisterait à la réunion du groupe parlementaire de l’Assemblée nationale mardi prochain.

Darmanin suggère plusieurs méthodes pour réduire les dépenses, comme réformer l’audiovisuel public, supprimer un autre jour férié dans le secteur public et privé, augmenter les heures de travail hebdomadaires dans le secteur public à 36 ou 37 heures, augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers et introduire un deuxième jour de carence pour les congés de maladie dans le secteur public. Il souhaite également abolir définitivement la semaine de 35 heures.

Alors qu’il est un membre clé du groupe sur lequel Michel Barnier compte pour le soutien à l’Assemblée nationale, Darmanin déclare qu’il ne votera pas la section du projet de loi de finances 2025 consacrée aux recettes si elle n’est pas modifiée. Cependant, il pourrait soutenir les réductions de dépenses publiques.

Par ailleurs, Marine Le Pen exprime son désaccord avec Bruno Retailleau sur l’état de droit, l’appelant une grande réalisation de la civilisation européenne.

La critique acerbe du chef du Rassemblement National (RN), Marine Le Pen, à l’égard des commentaires récents de Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, sur l’État de droit a attiré l’attention. Lors d’un rassemblement à Nice, Le Pen a vigoureusement exprimé son désaccord avec Retailleau, soulignant que l’État de droit n’est pas le problème en soi, mais plutôt son interprétation et mise en œuvre. Elle a rappelé l’importance d’honorer et de protéger l’État de droit, tel qu’envisagé par les grands penseurs européens des siècles précédents.

Le 29 septembre, dans une interview pour le Journal du dimanche, Retailleau avait remis en cause le caractère sacré et immuable de l’État de droit, mentionnant qu’il était le produit de la démocratie et de la souveraineté populaire. Ces propos avaient entraîné une réaction forte non seulement de la gauche, mais aussi de la présidence. Retailleau a par la suite exprimé ses regrets, ses propos ayant été, selon lui, déformés dans le cadre de faux débats.

Marine Le Pen a par la suite déclaré que l’État de droit représente l’assujettissement de tous à des règles établies démocratiquement, et est une des grandes réalisations de la civilisation européenne. Cependant, elle a contesté l’utilisation de ce concept comme un moyen de réprimer les peuples qui souhaitent faire évoluer le droit de manière démocratique, déclarant que cela ne serait jamais accepté par eux.

Jordan Bardella, leader du parti, a vivement critiqué les « controverses inutiles » qui ont suivi l’interview de M. Retailleau. « Lorsque la loi défend nos droits fondamentaux et assure la bonne pratique de la démocratie, l’Etat de droit doit être sacralisé (…). Cependant, l’Etat de droit implique aussi la capacité de modifier la loi dans l’État lorsque celui-ci fonctionne mal », a-t-il déclaré à ses sympathisants du RN à Nice.
Publié le 1er octobre 2024 à 05h30. Temps de lecture 5 min.
16:01
Raphaël Glucksmann souhaite « accomplir pour la France ce que nous avons réalisé pour l’Europe ».
Raphaël Glucksmann, chef de Place publique, a invité les Français à s’associer à son parti pour participer « à un grand et magnifique projet pour la France », dans son discours politique à La Réole, en Gironde. Le député européen a réuni environ 2 000 personnes ce week-end, afin de préparer une alternative social-démocrate capable de concurrencer le leadership de la gauche avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, et de vaincre l’extrême droite en 2027.
Avec 14% des voix aux élections européennes, menant la liste conjointe du Parti socialiste et de Place publique sur une ligne pro-européenne et anti-LFI, M. Glucksmann cherche à continuer « l’aventure politique qui devrait nous porter au pouvoir ». Place publique est passé en quelques semaines de 1 500 membres à près de 11 000, mais « nous devrions être cinq à dix fois plus nombreux encore », a sollicité le député européen.

S’adressant aux citoyens français, il s’est engagé à appliquer en France les mêmes principes que ceux instaurés pour l’Europe. En premier lieu, il a suggéré une révision du système de vote et l’adoption d’une représentation proportionnelle. Il a promis de faire preuve de sincérité et d’éviter les démonstrations théâtrales et les solutions simplistes.

Il a affirmé que des mesures puissantes seraient prises si nécessaires pour répondre aux défis, et non pour rivaliser à gauche, visant implicitement Jean-Luc Mélenchon. De telles mesures, a-t-il précisé, seraient le fruit d’un travail sérieux et conséquent.

Il s’est également engagé à aborder de front les questions souvent taboues à gauche, telles que la sécurité, l’autorité, l’identité, l’intégration et l’immigration. Toutefois, il a précisé que leurs réponses à ces problématiques ne seraient pas alignées sur la droite.

D’autre part, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique et de l’énergie, à émis des réserves sur la hausse d’une taxe sur l’électricité, mettant en avant les conséquences potentiellement néfastes sur les ménages à faible revenu, surtout ceux qui ne bénéficient pas des tarifs réglementés. Elle a appelé à une grande prudence à cet égard.

Elle a également mentionné que la baisse des prix sur le marché international pourrait offrir l’opportunité de ramener la taxe énergétique, payée par les Français, à son niveau pré-crise. Elle a évoqué un tarif de 32 euros par mégawattheure, contre les 22 euros actuels.

« « Si nous ramenons la taxe à son état pré-crises, avec les prix revenus à la normale, le coût pour les citoyens français diminuera. Néanmoins, nous devons faire attention à ne pas aller trop loin», dit-elle. «Si nous allons trop loin, nous risquons effectivement d’augmenter le coût de l’électricité. Nous devons veiller à ne pas pénaliser les Français les plus modestes et la classe moyenne, qui subissent souvent les conséquences de l’inefficacité énergétique de leurs habitats », a fait remarquer la ministre.
Mme Pannier-Runacher a également évoqué les conséquences potentielles d’une hausse de la taxe sur les entreprises. « Cela représente une charge importante pour les industriels et les boulangers. Ainsi, nous devrions rester vigilants ici aussi », a-t-elle affirmé. «Les arbitrages sont en cours et c’est au Parlement de prendre la décision finale» lors du vote sur le budget de la semaine prochaine, a-t-elle déclaré.
Le gouvernement précédent avait suggéré d’éliminer complètement le bouclier tarifaire en février prochain. Même avec une telle fin prévue, les Français payant le tarif réglementé peuvent espérer une réduction d’au moins 10 % de leur facture à cette échéance, a révélé la commission de régulation de l’énergie en septembre.
14:35
Selon Eric Coquerel, le budget représente une « austérité historique », et il prédit que « ce gouvernement ne survivra pas l’hiver ». »

Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale pour La France insoumise, a déclaré lors de l’émission « Le Grand Jury » pour RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro, que le budget de l’Etat pour 2025 représente une « austérité sans précédent ». Le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d’euros pour diminuer le déficit de 6,1% en 2025 à 5% du produit intérieur brut (PIB). Ce projet de budget doit être présenté jeudi.

M. Coquerel a poursuivi en expliquant que cela signifie une réduction de 20 milliards d’euros des dépenses publiques dans les ministères et l’Etat, et 15 milliards d’euros au niveau de la sécurité sociale, impactant directement la santé des citoyens français. Il a également mentionné des réductions budgétaires probables de quelques milliards dans les collectivités territoriales. Il a mis en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses, rappelant que ces collectivités sont celles qui investissent le plus dans le pays.

Le débat autour du budget 2025 sera tendu à l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne détient pas la majorité absolue. Coquerel a exprimé sa préoccupation en disant que les opposants au budget sont de loin les plus nombreux dans l’Assemblée. Il a également anticipé des défections parmi les soutiens du gouvernement.

Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’intérieur, a qualifié jeudi le projet de budget d' »inacceptable » et a déclaré qu’il ne voterait pas pour une augmentation des impôts. M. Coquerel a répondu à ces remarques en disant que c’est un signe fort et a prédit que « ce gouvernement ne survivra pas à l’hiver ».

Selon M. Coquerel, le budget susceptible d’émerger de la commission des finances de l’Assemblée sera conforme au NFP. Il s’interroge toutefois sur les actions que Michel Barnier pourrait prendre à l’égard de ce budget. Il exprime des doutes quant à l’acceptation de Barnier de la proposition de la commission, prédisant qu’elle pourrait apporter des changements significatifs au budget national. Coquerel croit fermement que le gouvernement finira par adopter la suggestion par 49.3 et qu’une motion de censure sera mise en place. « C’est pour cette raison que le gouvernement tombera », conclut-il.

La Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a mis en garde contre la désarmement d’Israël suite aux déclarations d’Emmanuel Macron appelant à la cessation des livraisons d’armes utilisées à Gaza. Bien qu’elle ait refusé de commenter directement les paroles du Président, elle a indiqué sur BFM-TV qu’Israël est confronté à des attaques qui menacent son existence. Elle est catégorique : « malheureusement, il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances ». Cependant, elle insiste sur le fait que des efforts devraient être faits pour protéger les populations civiles.

Lors de son apparition sur « Question politiques », diffusé sur France inter, France Télévisions et Le Monde, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a défendu le président de la République. Selon elle, le président ne peut pas être accusé de ne pas soutenir Israël. Elle a déclaré qu’il joue son rôle en appelant à la désescalade et en se positionnant toujours pour la diplomatie.

Par ailleurs, le député insoumis, Eric Coquerel, lors de son passage dans l’émission «Le Grand Jury» retransmise sur RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro, a trouvé que la réaction d’Emmanuel Macron est arrivée trop tard. Il a soutenu qu’on aurait dû arrêter d’armer Israël depuis longtemps, surtout avec des armes utilisées pour le génocide en cours à Gaza. Il a qualifié la réponse de M. Nétanyahou de « stupéfiante », qui a répliqué « honte » aux propos de M. Macron. Coquerel a proposé qu’on convoque au moins l’ambassadeur d’Israël en France.

À 13h02, Cécile Duflot, ancienne EELV, a critiqué indirectement la stratégie de la gauche qui a tenté de pousser Lucie Castets vers Matignon en refusant d’élargir son gouvernement.

Directrice générale d’Oxfam, Cécile Duflot, a fait part de ses pensées lors d’un débat sur la démocratie qui a eu lieu à l’occasion des rencontres du mouvement Place publique en Gironde, dimanche dernier. Elle a remis en question la stratégie employée par la gauche après les élections législatives, en essayant en vain de placer Lucie Castets en tant que première ministre sans vouloir inclure d’autres partis dans son gouvernement. Elle a exprimé sa déception face à cette situation, déclarant qu’il s’agit d’un manque de démocratie dû au refus d’engager la discussion sur une possible coalition, notamment une coalition pour le climat. Elle a fait cette déclaration à La Réole, lieu où Raphaël Glucksmann a effectué son retour en politique. Elle a également souligné qu’il n’y a pas de « sauveur suprême » et a soutenu l’importance d’un dialogue – une vérité peut-être difficile à accepter pour certains militants. Duflot a par ailleurs encouragé la gauche à suivre l’exemple des syndicats et des ONG qui ont, malgré des divisions passées, réussi à établir une communication efficace ces dernières années.

Boris Vallaud, qui préside le groupe socialiste à la chambre basse du parlement français, s’est assis à côté et a synthétisé le dilemme au Palais-Bourbon. « En tant que législateurs, nous manquons d’une culture parlementaire. Nous ne sommes pas sûrs de l’identité à adopter comme majorité ou comme opposition en l’absence d’une majorité absolue. Nous n’avons pas de directives précises », a-t-il déploré, se lamentant de « l’absence d’une culture de compromis ». Le représentant des Landes a également fait son mea culpa : « Nos discours politiques sont inondés de moralité. J’aime la notion de rupture. Cependant, avant de rompre avec le système établi, nous devrions nous demander si nous ne sommes pas devenus le système établi pour beaucoup de Français. »
Sandrine Cassini (La Réole, correspondante spéciale)
10:56
Voici le programme du dimanche 6 octobre :
Le Rassemblement national (RN) a organisé un rassemblement à Nice.
A Nice, le RN a débuté une série de réunions publiques, en prévision, espère-t-il, d’élections anticipées. Le RN prévoit d’organiser des « meetings géants tous les mois » grâce au financement obtenu par plus de 10,6 millions de votes au premier tour des élections législatives.
Sur la scène du palais Nikaia, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont prévu de prononcer un discours à 14 heures.
Raphaël Glucksmann a clôturé le rassemblement de Place publique.
Depuis samedi, le leader de Place publique a rassemblé ses alliés et son équipe à La Réole, en Gironde. Il a prononcé un discours de clôture à 13 heures 30 ce dimanche.

La tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes commence son année politique avec force, profitant de son impressionnant 14% qui la place à la tête de la gauche, et est résolue à capitaliser sur l’optimisme que sa vision pro-européenne et anti-LFI inspire. Elle prévoit de rester vocale tout au long de l’année. Gabriel Attal sera l’invité du JT de 20 heures sur TF1.

A quelques jours de l’annonce du budget et un climat tension apparemment croissante avec Michel Barnier, son successeur à la tête de Matignon, les commentaires de Gabriel Attal seront scrutés de près. Mardi dernier, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a montré une attitude moqueuse envers son prédécesseur, suggérant avec insistance qu’il était conscient des différentes propositions de réduction des coûts que l’actuel leader des députés macronistes pourrait faire pour combler le déficit qu’il a découvert à son arrivée à Matignon.

Dimanche, dans une interview avec La Tribune, M. Barnier a tenté de calmer la situation, exprimant son « grand respect pour Gabriel Attal », un « élu très compétent avec de l’avenir ». Il a également insisté sur le fait qu’il n’y avait « aucun problème entre nous, même si nous avons une personnalité et un style différents ». Concluant que « tout le monde est nécessaire » au sein du gouvernement.

Quatre jours avant l’annonce du budget 2025, le Premier ministre tente de calmer le jeu au sein de son gouvernement, y compris l’équipe macroniste. Dans un entretien du samedi soir avec La Tribune dimanche, il souligne que la dette qu’il a héritée est non seulement celle de ses prédécesseurs immédiats mais également le résultat de vingt années de négligence. Il reconnaît que son prédécesseur, Gabriel Attal, a amorcé la réduction des dépenses publiques.

Ces commentaires sont importants, compte tenu des récentes tensions entre les deux hommes, particulièrement sur la question des hausses d’impôts envisagées par le nouvel occupant de Matignon. Le Premier ministre exprime sa grande admiration pour Gabriel Attal, le décrivant comme un politicien exceptionnel et prometteur. Tout en reconnaissant leurs différences de tempérament et de style, il insiste que leur relation est sans difficulté.

Le Premier ministre reconnaît également l’importance de la position de Gabriel Attal qui dirige 95 députés. Il admet avoir besoin de lui et du soutien de son groupe parlementaire. De façon plus générale, il estime que le gouvernement a besoin de tout le monde, en mentionnant spécifiquement Laurent Wauquiez, François Bayrou et Edouard Philippe.

Il attend leur appui pour défendre des mesures impopulaires, comme le report de l’ajustement des retraites du 1er janvier au 1er juillet, une mesure qui devrait permettre d’économiser 4 milliards d’euros. À moins, dit Michel Barnier, que les parlementaires puissent identifier des économies équivalentes ailleurs.

Le chef du gouvernement envisage de restructurer les réductions de charges des entreprises, espérant pouvoir retirer environ quatre milliards d’euros d’aides. D’autres axes de travail sont également abordés dans le domaine social, tels que le coût des congés de maladie ou les avantages induits par l’apprentissage, bien qu’il n’y ait pas de cible précise à ce stade.
L’État sera également sollicité pour contribuer et « tous les ministres devront faire des efforts », selon le premier ministre. Ces efforts concerneront également la défense, la justice et la recherche, des ministères dont les budgets sont protégés par des lois de programmation, mais qui « devront apporter leur contribution, notamment par redéploiement ».
Michel Barnier a affirmé qu’il se rendrait en Nouvelle-Calédonie « lorsque le temps sera venu », dans l’espoir de trouver une solution apaisante grâce aux initiatives prévues dans sa déclaration de politique générale. Il a rappelé que ces initiatives comprennent le report des élections prévues et l’absence de recours au Congrès pour confirmer le dégel initial du corps électoral.
Il a précisé que « nous prendrons le temps, au moins un an, pour discuter à nouveau et trouver un nouvel équilibre. Nous avons la possibilité de rétablir un dialogue entre toutes les communautés », en rappelant que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, effectueront une mission de médiation dans l’archipel.
Publié le 1er octobre 2024 à 21h47. Temps de lecture : 2 min.

Le Premier Ministre a confirmé son futur déplacement en Nouvelle-Calédonie, en précisant que cela relevait de ses fonctions. Il a fait cette déclaration en réponse aux récentes émeutes qui ont éclaté en mai suite à la réforme de l’électorat proposée par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin. Ces émeutes, les plus meurtrières depuis quarante ans en Nouvelle-Calédonie, ont fait treize victimes, dont deux gendarmes, et ont causé d’importants dégâts économiques.

Cette réforme prévoyait d’ouvrir l’électorat, figé depuis 2007, aux résidents de l’archipel depuis dix ans pour les élections provinciales. Cependant, cette décision a été critiquée par les indépendantistes, qui craignent une marginalisation du peuple Kanak autochtone.

Initialement prévues pour le 15 décembre de cette année, ces élections provinciales clés dans l’archipel avaient déjà été repoussées une première fois en raison du manque de consensus sur la question de l’électorat.

Par ailleurs, le 5 octobre à 17 h 57, en résonance avec les propos du Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le président Emmanuel Macron a défendu l’immigration lors de l’émission « Etcetera » sur France Inter. « L’immigration est-elle néfaste? La réponse est non », a-t-il affirmé. Cette déclaration a été enregistrée le 1er octobre. Il a également ajouté : « L’immigration en provenance du continent africain est-elle généralement mauvaise ? En vérité, pas totalement ».

Selon le chef de l’Etat, l’Afrique reçoit désormais plus des fonds envoyés par les immigrés européens que de l’aide publique européenne pour son développement, ce qui est une situation qu’il qualifie de honteuse. Il a également souligné la complexité de la situation, tout en mettant en lumière l’existence d’une tension constante sur ce sujet, tant sur le plan éthique que politique.

Faisant référence au droit d’asile, il a exprimé la nécessité pour le pays d’accueil de maintenir son sens de l’hospitalité et d’offrir des conditions adéquates, tant matérielles qu’éducatives, aux immigrants pour qu’ils puissent bâtir leur vie.

Il a aussi mentionné le fait que les Français d’origine immigrée, ainsi que les personnes possédant deux nationalités, sont des millions dans son pays, considérant leur présence comme une richesse et une force pour la France. Il a néanmoins souligné le défi de lutte contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains et l’immigration clandestine.

Après une déclaration faite par Emmanuel Macron, plusieurs leaders politiques ont réagi. Le président s’était exprimé en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza.

La réaction du gouvernement à cette position a été globalement bien reçue par la gauche, comme l’a souligné le leader du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a exprimé son apaisement sur le réseau social X, déclarant: « Enfin, et c’est une bonne chose que la France puisse parler d’une seule voix! » Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, a également répondu en affirmant : « Oui, nous devons arrêter de fournir des armes à Israël, une position que nous défendons depuis plusieurs mois ». cependant, il a insisté sur la nécessité d’aller au-delà de simples déclarations, car « seules les actions importent » et a demandé « des sanctions contre le gouvernement de Netanyahu ».

Cyrielle Chatelain, la leader du groupe parlementaire des écologistes, est également d’avis que la France doit aller plus loin et « cesser toutes les livraisons d’armes à Israël », une nation dont l’armée est coupable de « crimes de guerre ».

Par contre, Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, a critiqué cette nouvelle position comme étant « irresponsable et criminelle », en rappelant que suite aux attaques de 7 octobre, le président avait exprimé son désir de mettre en place une grande alliance militaire internationale contre les terroristes du Hamas; et pourtant, « un an plus tard, alors que Israël est assiégé, Macron veut le désarmer ».

Le 05/10 à 15:01
Emmanuel Macron : « Le Liban ne doit pas devenir un nouveau Gaza ».

Dans le cadre de sa participation au Sommet de la francophonie, Emmanuel Macron a partagé sa vision sur la situation au Proche-Orient lors de son apparition dans le programme radio « Etcetera » diffusé sur France Inter. Il a exprimé son souhait de prévenir une escalade de la violence et a insisté sur le fait que la situation au Liban ne doit pas dégénérer comme celle à Gaza. Il a critiqué la politique militaire israélienne, la considérant comme une erreur, menaçant même la sécurité future d’Israël. Macron remet également en cause le ressentiment et la haine croissantes qui sont alimentés par cette tension.

Dans le même contexte, le président français a confirmé son soutien à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël destinées à être utilisées à Gaza. Il est d’avis que le retour à une solution politique est primordial et appelle à l’arrêt de l’envoi d’armes pour mener les combats sur Gaza. Il a également souligné que la France n’exporte pas de telles armes vers Israël.

Sébastien Lecornu, le ministre des armées, avait déjà confirmé en avril que les exportations françaises vers Israël représentent uniquement 0,2% des exportations de défense de la France, soit environ 15 millions d’euros pour les livraisons d’armement et 34 millions d’euros pour les articles dits à « double usage ». Il avait précisé que ces licences concernaient principalement le transfert de pièces détachées.

Dans le port de Marseille, le site Marsactu et Disclose, une organisation de journalisme d’investigation, ont révélé le 26 mars la présence de chaînes destinées à la fabrication de munitions de petit calibre. Celles-ci étaient destinées à une filiale d’Elbit, le géant israélien de la défense. Bien que le ministère des armées a affirmé que la licence accordée n’autorisait que la réexportation vers des pays tiers sans utilisation par l’armée israélienne, cela a souligné l’incertitude des relations diplomato-militaires entre la France et Israël.

Emmanuel Macron, accueillant le 19e sommet de la francophonie les 4 et 5 octobre, s’est à nouveau affirmé politiquement. Le président de la République en a profité pour faire la promotion de la langue française, en l’absence du gouvernement dirigé par Michel Barnier. Il a visité FrancoTech, un événement consacré aux innovations francophones, se trouvant sur le campus de la start-up Station F à Paris. Là, il a multiplié les selfies avec les participants, s’est intéressé aux projets de chaque développeur, a consolé une candidate Renaissance ayant dû se retirer des élections législatives, et n’a pas bronché lorsqu’on lui a présenté le gouvernement de Barnier.

Le 05 octobre à minuit dix-neuf, Jean-Luc Mélenchon a incité à « afficher des drapeaux palestiniens partout ».

Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant de La France Insoumise, a exhorté ce vendredi à arborer des drapeaux palestiniens « partout où c’est possible » à compter du mardi 8 octobre. Ceci en réponse à une circulaire du ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, concernant le « maintien de l’ordre » dans les universités, quelques jours avant l’anniversaire de l’attaque du 7 octobre par le Hamas en Israel.

M. Hetzel a défendu sa mise en garde pointant des manifestations propalestiniennes qui ont eu lieu devant Sciences Po et l’Institut des langues orientales à Paris cette semaine. Il estime que ces actions sont contraires aux principes de laïcité et de neutralité.

« C’est un abus de pouvoir », a déclaré M. Mélenchon lors d’une réunion politique à Paris. Le ministre « prétend que l’université, étant laïque, ne doit pas discuter de Gaza ». Cependant, « parler de géopolitique ne viole pas la laïcité », a-t-il ajouté.

Il a interpellé les étudiants à « désobéir » et à ne pas adhérer à cette interdiction. Il a soutenu que « ce sont des adultes, des citoyens, ils ont le droit de dire ce qu’ils veulent car nous vivons dans un pays libre ».

Pour cette raison, il a suggéré que « à partir du 8 [octobre], des drapeaux palestiniens soient hissés partout où c’est possible, pour que cette personne n’ait pas le dernier mot ».

Peu de temps après, M. Mélenchon a également proposé que le drapeau libanais pourrait accompagner celui des Palestiniens, en soulignant les récents bombardements israéliens contre le Hezbollah au Liban qui ont causé la mort de plus d’un millier de personnes en dix jours. Il a exprimé sa déception face à l’impuissance de l’armée libanaise à défendre ses propres frontières, critiquant l’hypocrisie de prétendre que le Hezbollah est un problème.

Il a réitéré que le Hezbollah fait partie du peuple libanais et qu’il ne nous appartient pas de juger les bonnes ou mauvaises composantes de la société. Il a également rappelé le droit du peuple libanais à la souveraineté territoriale. Afin de montrer leur solidarité, il a exhorté ses partisans à arborer des drapeaux libanais pour que le peuple libanais sache qu’il n’a pas été oublié et qu’il ne sera pas abandonné face à la violence de son voisin terrifiant.

Le 04/10 à 21:53, la Ministre du travail a souhaité une reprise rapide des négociations concernant l’assurance-chômage. Dans une interview accordée à Ouest-France, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a exprimé son désir de reprendre les négociations sur l’assurance-chômage aussi rapidement que possible, sans l’émission d’une nouvelle lettre de cadrage.

Elle insiste sur la reprise rapide des négociations, tout en soulignant qu’une nouvelle lettre de cadrage n’est pas nécessaire, même si l’Etat et les partenaires sociaux doivent maintenir le dialogue. L’accord syndical de novembre 2023, qui n’a pas été approuvé par le précédent gouvernement en raison d’un manque de précisions, notamment sur les règles de l’assurance chômage pour les travailleurs âgés, servira de fondement à la discussion.

Le gouvernement précédent projetait une réforme de l’assurance chômage pour durcir les conditions de souscription et les termes de l’indemnisation, mais elle a été mise en pause après le premier tour des élections législatives. Michel Barnier, le Premier ministre, a récemment donné la priorité aux syndicats et aux employeurs pour les discussions sur notre mécanisme de compensation du chômage et l’emploi des personnes âgées, en abandonnant la réforme initialement prévue par le gouvernement Attal. Barnier a demandé que ces discussions commencent dans les semaines à venir, compte tenu des règles actuelles qui expireront le 31 octobre.

Mme Panosyan-Bouvet précise que si une prolongation des conditions actuelles est nécessaire pour quelques semaines via un décret, le gouvernement agira en conséquence. Elle assure également que l’allocation de solidarité spécifique restera intouchable. « J’ai sollicité et obtenu le retrait de cette allocation des discussions budgétaires et sa non-suppression en l’état. »

Le vendredi 4 octobre à 21 heures, c’est la synthèse de l’information importante à retenir.

Une motion de censure visant le gouvernement de Michel Barnier a été introduite par 192 membres du Nouveau Front Populaire (NFP) et sera présentée mardi après-midi par Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Pour passer, elle doit être soutenue par au moins 289 députés.

En parallèle, le Rassemblement National, sous la direction de Marine Le Pen, s’oppose à la proposition du gouvernement de retarder l’indexation des retraites sur l’inflation de six mois. Cette proposition fait partie du projet de budget 2025. Par ailleurs, Michel Barnier s’est dit prêt à envisager d’autres alternatives proposées par les députés.

Lors du Sommet de l’élevage en Auvergne, Barnier a annoncé ses premières mesures destinées aux agriculteurs. Il a déclaré être conscient des préoccupations du secteur et a promis un soutien financier de 75 millions d’euros pour les éleveurs de moutons touchés par une récente épizootie. Il a également promis des prêts garantis par l’État pour les exploitations en difficulté.

Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du travail, a dévoilé vendredi dernier les contours du plan du gouvernement concernant les allègements de cotisations. L’objectif, selon les syndicats, serait de récupérer 5 milliards d’euros par an sur une période de trois ans.

Enfin, le gouvernement a déclaré être en train de préparer un « plan de bataille » contre les violences faites aux femmes, qui devrait être présenté fin novembre. Selon Salima Saa, secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, une « cellule d’urgence gouvernementale » serait mise en place dans le but de proposer des mesures simples et concrètes.

Les administrations de France et d’Italie ont approuvé vendredi la mise en place d’une cellule de collaboration en 2025 pour le partage d’informations sur les groupes de transit de migrants. Cet accord a été conclu lors d’une réunion des ministres de l’intérieur du G7.
Quant au fonds qui soutient les bureaux de poste locaux et les points de collecte, la contribution de l’État y restera inchangée, selon des sources proches du bureau du Premier ministre, contrairement à ce que Philippe Wahl, PDG de La Poste, avait supposé, affirmant que le gouvernement voulait le réduire de 50 millions d’euros dès 2024.
Michel Barnier pourrait ne pas être l’homme qu’on pense. L’image qu’il tente de projeter, celle d’un leader conservateur prêt à réduire audacieusement le budget de l’État pour sauver la nation n’est peut-être pas complète. Selon un rapport financier que le Monde a pu consulter, les augmentations d’impôts représenteront plus de 60% de l’effort de redressement financier en 2025 par rapport à 2024.
Le 04/10, à 20:55
Allégement des charges : le gouvernement prévoit de récupérer 5 milliards d’uros en 2025, selon des sources syndicales.
Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du travail, a dévoilé vendredi aux partenaires sociaux le plan général du gouvernement pour les allègements de charges, dans le but, indiquent des sources syndicales, de récupérer 5 milliards d’uros annuellement sur une période de trois ans.

La ministre a assisté à une réunion du Haut Conseil des rémunérations (HCREP) pour discuter avec les dirigeants et les syndicats du rapport des économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer, révélé la veille. Ce rapport suggère une nouvelle distribution des allègements de cotisations actuellement très focalisés sur le Smic, afin de faciliter l’augmentation des salaires des travailleurs les moins rémunérés.

Selon des sources syndicales, la ministre a déclaré viser un « rendement cible » de 5 milliards par an sur une période de trois ans, une information initialement révélée par Les Echos. Mme Panosyan a également proposé, toujours selon des sources syndicales, une approche en deux phases pour augmenter les cotisations au niveau du Smic en 2025 et 2026, et réviser les allègements pour minimiser l’impact sur le coût d’une augmentation pour l’employeur.

Malgré la confirmation de la présentation du schéma général de son projet, le ministère du travail n’a pas révélé de détails supplémentaires.

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