Catégories: Politique
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5 octobre 2024 4 h 47 min

Barnier ouvert à d’autres solutions

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L’entrevue de Michel Barnier sur France 2 a révélé une variété de points intéressants à garder en tête. Barnier a passé une grande partie de la soirée de jeudi à discuter du budget serré qu’il présentera bientôt, un budget par lequel il espère diminuer la dette de 60 milliards d’euros. Il a nié toute intention de mettre en place une politique fiscale agressive ou de l’austérité, contrairement à ce que certains ont suggéré.

Barnier a également donné quelques indications sur les augmentations d’impôts incluses dans le budget. Selon lui, environ 300 entreprises seront touchées par ces augmentations. Notamment, les grandes entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires seront obligées de faire un effort temporaire mais exceptionnel. Cependant, il a rassuré les autres entreprises qu’il n’y aurait pas de nouvelles taxes pour la majorité des 4 millions d’entreprises.

Par ailleurs, Barnier estime que l’augmentation des impôts pour les ménages les plus riches générera 2 milliards d’euros supplémentaires. Les ménages concernés seraient ceux dont le revenu fiscal est supérieur à 500 000 euros, par exemple les couples.

Enfin, le report de l’indexation des retraites a été présenté par Barnier comme un effort « juste ». Il n’a pas donné plus de détails à ce sujet pendant l’interview.

Confirmant le décalage de six mois de l’ajustement des pensions de retraite à l’inflation – qui aura lieu le 1er juillet 2025 plutôt que le 1er janvier, le Premier ministre admet qu’il demande aux pensionnaires un « effort ». « J’exige un effort de tous (…). Je crois que celui-ci est équitable et adéquat, bien que je reconnaisse sa difficulté », a-t-il soutenu. Cependant, le Premier ministre a également souligné que le Parlement, « libre de suggérer des modifications », pourrait « éventuellement décider autrement » lors des discussions budgétaires.

Au sujet des 40 milliards d’économies prévus dans le budget à présenter la semaine suivante, Michel Barnier a donné quelques indications : des services publics « fédérés », le non-renouvellement de certains fonctionnaires « lorsqu’ils n’interagissent pas directement avec la population », la consolidation « d’administrations ou d’agences gouvernementales en doublon ». Il a mentionné la réorientation des aides accordées aux entreprises pour la formation, mais aussi les transports sanitaires, qui selon lui, génèrent « des dépenses de milliards » pour la France.

Au sujet de l’immigration, suite aux propos polémiques du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, notamment concernant l’état de droit, le Premier ministre n’a pas laissé de doute : « C’est moi qui détermine la politique » en matière d’immigration. « Il y aura des mesures strictes pour en assure la gestion », a-t-il déclaré, semblant néanmoins exclure l’idée d’une nouvelle loi sur l’immigration, tel que proposé par Marine Le Pen.

En ce qui concerne la fin de vie, Michel Barnier est « personnellement en accord » avec la première version du projet de loi.

Dans ce contexte sensible qui divise les acteurs politiques, Michel Barnier exprime son soutien pour le retour au travail là où il a été stoppé suite à une discussion approfondie au parlement qui a été mise en pause en raison de sa dissolution. Il admet qu’il était, à titre personnel, en accord avec la version primitive du texte qui approuve une « assistance à la mort » sous « conditions rigoureuses ».

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