Cinq résidents de la zone indépendantiste de Saint-Louis en Nouvelle-Calédonie ont été mis en accusation et incarcérés, selon une annonce faite par le tribunal le vendredi 4 octobre. Suspectés d’un certain nombre de crimes, ils se sont volontairement rendus à la gendarmerie.
Comme l’a précisé Hélène Gaudet, la procureure adjointe de la République de Nouméa, dans une déclaration: « Cinq individus de la tribu de Saint-Louis qui se sont présentés à la gendarmerie lundi dans le cadre des investigations en cours ont tous été inculpés et mis en détention préventive ».
Trois des cinq personnes sont accusées de » tentative d’homicide en groupe organisé, d’être complices d’une tentative d’homicide sur des gendarmes » et de « participation à une bande de criminels en vue de commettre un crime ». Les deux autres sont accusés de « vols armés en raison de plusieurs détournements de voitures, et l’un d’eux est également accusé de destruction de certains véhicules par incendie », selon le communiqué.
La ville de Saint-Louis, située au sud de Nouméa, a été isolée du reste du monde par un double barrage routier érigé par la gendarmerie en réponse aux détournements de voitures et aux tirs contre les forces de l’ordre. C’est dans cette même tribu sur la commune de Mont-Dore, qu’un gendarme avait été tué par balle en mai, peu après le début des émeutes qui ont secoué l’archipel.
Le 19 septembre, lors d’une opération des forces de l’ordre, deux jeunes de la région ont été tués. Depuis lors, les leaders traditionnels ont entrepris une médiation auprès de ces jeunes pour les persuader de se rendre. En plus des cinq personnes mises en accusation, un sixième résident recherché s’est rendu mardi.
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