Le vendredi 4 octobre, Michel Barnier a déclaré qu’un fonds de 75 millions d’euros serait mis à disposition pour les éleveurs de moutons touchés par une nouvelle épidémie animale. Il a aussi assuré qu’il y aurait des prêts soutenus par le gouvernement pour les fermes qui en ont besoin lors du Sommet de l’Elevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).
Ces mesures d’urgence visent à lutter contre le nouveau sérotype de la FCO [fièvre catarrhale ovine] de sérotype 3, qui est en cours d’émergence et n’est pas couvert par les plans de compensation existants. C’est ce que le premier ministre a déclaré à la presse, debout devant une botte de foin, imitant son prédécesseur Gabriel Attal en janvier dernier lors de la crise agricole.
Après avoir passé plusieurs heures à parcourir les allées et à avoir une « longue discussion » avec les représentants de divers syndicats agricoles, Michel Barnier a également annoncé des prêts garantis « pour les fermes qui sont actuellement en proie à des difficultés majeures et qui ont besoin d’un répit », répondant ainsi à une demande pressante de la part du syndicat majoritaire FNSEA. « Avec les nombreuses banques partenaires du secteur agricole, nous allons mettre en place ce mécanisme de prêts avec garantie de l’État pour les fermes qui en ont besoin », a-t-il déclaré.
Ces sont les premières mesures annoncées.
En faisant écho aux « contradictions » flagrantes des régulations imposées depuis Bruxelles ou Paris et qui ne sont souvent pas pertinente localement, il a été annoncé un ajustement important. Le délai pour l’épandage complet dans les fermes a été repoussé, passant du 1er octobre au 15 novembre. Cela est perçu comme une action de bon sens puisque actuellement, de nombreux champs sont inondés, rendant les travaux impossibles dans de nombreux départements.
Réaffirmant qu’il n’a pas « oublié » la frustration des fermiers de l’hiver dernier, l’ancien ministre de l’agriculture a assuré que la loi d’orientation agricole, votée en mai à l’Assemblée nationale, poursuivrait son processus jusqu’au Sénat. Elle sera abordée « dès que possible après le budget », dans l’agenda de janvier.
Cette loi d’orientation, qui porte sur la souveraineté agricole et le renouvellement des générations d’agriculteurs (LOA), est fortement attendue par le secteur. Elle a pour but de mettre en place une grande partie des demandes faites lors des manifestations du début d’année. Elle place l’agriculture sur un piédestal d’intérêt majeur général, instaure un point de contact unique pour les nouveaux agriculteurs et facilite la construction de bâtiments agricoles ou de réserves d’eau.
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