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Maires irrités par mesures d’économies

Est-ce que la modification de l’approche envers les autorités locales a du sens si les actions restent inchangées? Beaucoup de représentants locaux commencent à se poser cette question, à mesure que la feuille de route budgétaire du nouveau gouvernement s’organise. Michel Barnier, le premier ministre, prévoit un plan de 60 milliards d’euros dès 2025 pour améliorer la situation économique du pays. Ce plan devra être soutenu par les municipalités, les départements et les régions.

Il est évident que les très grandes entreprises et les individus les plus riches verront une augmentation de leurs impôts d’environ 20 milliards d’euros. De plus, l’État lui-même économisera 20 milliards d’euros. Toutefois, les 20 milliards d’euros restants devront provenir de la Sécurité Sociale et des collectivités territoriales.

Cette situation a été une source d’irritation pour les maires rassemblés à Sélestat (Bas-Rhin) les 2 et 3 octobre, lors d’une rencontre organisée par l’association Villes de France, qui représente les municipalités de 10 000 à 100 000 résidents. Ils se sont sentis offensés en début septembre quand les anciens ministres Bruno Le Maire (économie) et Thomas Cazenave (comptes publics) ont laissé entendre que le défaut de 16 milliards d’euros dans les dépenses des collectivités locales allait peser sur les finances publiques. En outre, la Cour des comptes a ajouté son grain de sel le 2 octobre, en proposant des mesures rectificatives comme la suppression de 100 000 emplois d’agent territorial.

Jean-François Debat, le maire socialiste de Bourg-en-Bresse, est actuellement à la tête de Villes de France, suite à la nomination de Gil Avérous, le maire de Châteauroux, au poste de ministre des sports. Il exprime son inquiétude face aux attaques récentes que leur organisation a subies. Debat déclare qu’il ne comprend pas et n’accepte pas les propositions d’économies actuellement énoncées.

Selon Debat, la Cour des comptes prévoit de supprimer 100 000 postes de fonctionnaires. Il se demande d’où sort ce chiffre et souligne le rôle crucial que jouent ces agents dans le fonctionnement quotidien du pays. Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, renforce son propos en soulignant qu’il y a certaines dépenses sur lesquelles il n’est pas possible de faire des économies.

Par ailleurs, Quentin Brière, le jeune maire de Saint-Dizier, exprime sa préoccupation quant à l’insuffisance d’effectifs policiers et l’obligation pour lui de recruter des policiers municipaux pour pallier ce manque. Il révèle que les collectivités ont déjà considérablement réduit leur budget de fonctionnement au fil des années, malgré une pression croissante de la population pour maintenir des services publics que l’Etat n’assure plus entièrement.

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