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Barnier apaise relation syndicats

Dans son discours de politique générale, Michel Barnier s’est engagé mardi 1er octobre à renforcer le dialogue avec les syndicats et le patronat dans le cadre de sa stratégie sociale. Il s’agit d’une rupture avec l’administration précédente qui a souvent été en conflit avec ces interlocuteurs. Bien que son intervention ait été bien accueillie, elle n’a pas dissipé tous les doutes.

De surcroît, le Premier ministre a apporté une annonce surprenante lors de son allocution auprès des députés. Le salaire minimum, ou smic, sera augmenté de 2% à partir du 1er novembre, devançant la date prévue du 1er janvier 2025. Cette initiative répond à une des principales demandes du secteur du travail, à savoir l’amplification du pouvoir d’achat. C’était en effet l’un des principaux points de la mobilisation organisée partout en France mardi par la CGT, la FSU, Solidaires et plusieurs groupes de jeunesse.

L’annonce faite mardi n’est pas un geste de générosité, mais plutôt une stratégie pour augmenter plus tôt le salaire minimum, probablement similaire à l’augmentation prévue pour début 2025, en tenant compte principalement de l’inflation. Cela est toutefois perçu comme une « victoire » par Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT. Depuis de nombreux mois, ils luttent pour des hausses de salaires et particulièrement du SMIC. C’est donc une avancée positive de voir cette augmentation en novembre. « C’est une excellente nouvelle pour les salariés au SMIC : avoir deux mois supplémentaires est un avantage », ajoute son collègue de FO, Michel Beaugas.

« Tout risque de dépendre du budget »
Une autre décision qui a réjoui les syndicats est l’annulation de la réforme de l’assurance-chômage initiée par le gouvernement de Gabriel Attal. Mardi, M. Barnier a invité les partenaires sociaux à renouveler les négociations sur le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi et à reconsidérer celle qui a échoué en avril en ce qui concerne le maintien des seniors en activité. Cela équivaut à enterrer le projet de ses prédécesseurs qui a été critiqué par les organisations de travailleurs, car il renforçait les règles imposées aux chômeurs.

Il reste maintenant à définir les modalités des discussions entre les syndicats et les employeurs. Normalement, elles doivent être influencées par un « document directeur » émis par Matignon pour déterminer des objectifs. Cependant, la majorité des organisations de travailleurs et d’employeurs préféreraient se baser sur l’accord de novembre 2023 concernant l’assurance-chômage, que le gouvernement en place avait finalement refusé d’approuver.

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