L’avenir s’annonce onéreux pour les hôpitaux publics et les collectivités territoriales. Leurs employés sont associés à une caisse de retraite dont les fonds s’amenuisent à une allure inquiétante. La situation actuelle devenant insoutenable, des actions déterminées doivent être prises pour prévenir l’accumulation d’une dette financière dangereuse, selon un rapport alarmiste co-réalisé par trois inspections générales (administration, affaires sociales, finances) publié le vendredi 27 septembre.
Les efforts requis incluent une augmentation des contributions versées par ces deux groupes d’employeurs, ce qui signifie des dépenses plus élevées. C’est une solution difficile à mettre en place : les centres de santé sont eux-mêmes aux prises avec des difficultés budgétaires, tandis que les dirigeants locaux sont pressés par Bercy de diminuer leur niveau de vie.
En 2023, le système de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (également connu sous le sigle CNRACL) accusait un déficit d’environ 2,5 milliards d’euros. Sans intervention corrective, la situation pourrait se détériorer de manière dramatique : un déficit de 5,4 milliards d’euros en 2025, 8,6 milliards d’euros en 2027, et 11,1 milliards d’euros en 2030.
Dans un autre rapport, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d’alarme en mai dernier sur cette tendance, soulignant que le « trou » dans cette caisse de retraite représenterait, en 2027, les trois quarts du déficit de l’ensemble des systèmes de retraite de base et du fonds de solidarité qui finance le minimum vieillesse.
Pour chaque retraité, 1,46 personne cotise.
L’origine du problème réside majoritairement dans la démographie : la proportion de contributeurs par rapport aux retraités a continuellement diminué, descendant de 4,53 au commencement des années 80 à 1,46 maintenant, ce qui représente un pourcentage moins élevé que celui identifié dans l’ensemble de notre système par répartition (1,71).
Les individus qui dépendent de ce plan bénéficient d’une espérance de vie supérieure à la moyenne, notamment à cause de la proportion significative de femmes dans le personnel des établissements de santé – et un grand nombre de ces femmes profitent de plans de retraite anticipée : des exceptions accordées aux « carrières longues », des règlements particuliers pour les fonctionnaires qui travaillent dans des professions difficiles ou dangereuses qui leur permettent de demander leur retraite avant l’âge légal conventionnel.
Le problème a été aggravé par les stratégies d’embauche des hôpitaux et des collectivités territoriales. Un nombre croissant de contractuels ont été recrutés. Cependant, ils cotisent pour leur retraite dans d’autres fonds de pension.
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