Michel Barnier s’engage à défendre ceux « qui sont engagés dans le travail et la production » contre toute potentielle hausse de taxes. Il envisage également une contribution exceptionnelle et temporaire des « capables de soutenir l’effort de redressement financier », selon un entretien qu’il a eu vendredi avec le Journal de Saône-et-Loire.
« J’ai affirmé ma volonté de défendre ceux qui sont actifs et productifs contre toute hausse d’impôt. Nous solliciterons, de manière exceptionnelle et temporaire, ceux qui ont les moyens de participer à cet effort », a déclaré le Premier ministre au JSL, à la veille d’un voyage dans ce département.
M. Barnier fera sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale mardi et son gouvernement présentera son projet de budget 2025 la semaine prochaine. « La situation budgétaire et financière de la France est extrêmement critique. En tant que premier ministre, mon devoir et celui du gouvernement est de répondre à cette situation et prendre des mesures, non pas contre un groupe spécifique, mais en veillant à l’équité », insiste-t-il lors de cet entretien.
« À mon arrivée à Matignon, j’ai déclaré que tout le monde devait se préparer à faire des efforts, car la situation de cette dette de 3 100 milliards (d’euros), un déficit qui atteint actuellement plus de 6 % (du PIB), concerne chaque individu, chaque famille française. Par conséquent, l’effort requis doit être juste, équilibré et concerté », ajoute M. Barnier.
En réponse à une question concernant les collectivités locales et des remarques faites par Bruno Le Maire, le premier ministre a déclaré : « Il y a des choses plus importantes que de se disputer avec un individu ou un autre. Je reconnais une situation bien plus critique que ce qui a été précédemment exprimé, et je ne compte pas critiquer les collectivités locales qui jouent leur rôle sur le terrain pour l’unité sociale et territoriale de la France. »
« De toute évidence, il est nécessaire de partager l’effort pour contrôler les dépenses et nous allons discuter de cela avec les collectivités », a rajouté M. Barnier. Il mentionne aussi l’idée « de nouvelles zones de décentralisation vers les départements, les régions », et « de déconcentration vers les préfets, avec beaucoup de simplifications et une grande capacité de tester et même de dévier ». »
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