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Retailleau et Wauquiez réagissent

« Plusieurs dirigeants politiques français, issus de l’opposition et de la majorité, ont remis en question le processus judiciaire et administratif en rapport avec l’affaire du meurtre de Philippine, une étudiante assassinée à Paris. Ils estiment que l’individu suspecté n’aurait pas du être libéré avant l’obtention de son document officiel pour une expulsion vers le Maroc.
« Quand un individu représente une menace pour la société française et est en détention, sa libération ne devrait pas être envisagée avant la confirmation de son départ », a déclaré le leader socialiste, Olivier Faure, sur BFM-TV. « Le document officiel nécessaire pour son expulsion, émis par les autorités marocaines, aurait du être obtenu avant même sa libération ou sa mise en rétention, où les délais sont strictement encadrés », a-t-il ajouté.
Au cours de la même journée, Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée, a rédigé une lettre à l’attention du président de la commission des lois, Florent Boudié, demandant une enquête rapide pour éclairer la situation sur les erreurs administratives et judiciaires qui ont conduit à l’assassinat de l’étudiante.
Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur du parti conservateur ‘Les Républicains’ (LR), a exhorté à une actualisation de nos lois. « Nous ne pouvons plus seulement déplorer ou manifester notre indignation », a-t-il souligné. « Si les règles doivent être modifiées, modifions-les », a déclaré Bruno Retailleau, qui propose de « collaborer » « avec le ministre de la justice, dans le cadre de nos responsabilités respectives, sous la direction du premier ministre (…) afin de garantir la sécurité de nos concitoyens ».
Une enquête judiciaire a été ouverte. »

Un suspect de 22 ans, préalablement condamné pour viol et sous obligation de quitter la France, a été arrêté en Suisse trois jours après la découverte du corps de Philippine dans le bois de Boulogne. A sa sortie de prison le 20 juin, le suspect a été placé au centre de rétention administrative de Metz. Toutefois, il a été libéré le 3 septembre par un juge des libertés et de la détention, au moment où sa rétention aurait pu être prolongée une dernière fois pour atteindre la durée maximale de quatre-vingt-dix jours, une loi instaurée en 2018. Malheureusement, les autorités n’avaient pas eu le document de voyage indispensable à son expulsion, un laissez-passer consulaire du Maroc, car le suspect n’avait pas de passeport. Le jour avant le meurtre, le 19 septembre, il a été ajouté au fichier des personnes recherchées car il ne respectait pas son obligation de se présenter au commissariat.
Depuis mardi, l’investigation de l’affaire a été confiée à un juge d’instruction pour homicide et viol. Les charges incluent le meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, ainsi que le vol, l’escroquerie et la récidive. Le ministère public a mentionné que « les autorités juridiques françaises vont demander son extradition aux autorités suisses pour l’avoir entre leurs mains le plus tôt possible ». Cette affaire a suscité des critiques aussi bien à gauche qu’à droite.

En attendant, la question d’un échec judiciaire est relevée par toutes les forces politiques. François Hollande, ancien président, a souligné la nécessité d’accélérer le processus des OQTF tout en critiquant, sur Franceinfo, le système pénal et administratif. Gérard Larcher, président du Sénat sous l’étiquette des Républicains, a également interrogé la performance du système pénal sur France Inter, affirmant que c’est l’une des priorités à aborder.

Charles Rodwell, un député de Renaissance, a insisté sur une investigation complète des conditions de libération du suspect, déclarant sur X qu’il était essentiel d’expulser systématiquement les délinquants et criminels étrangers pour la sûreté de la population française.

Pour Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, le suspect n’aurait jamais dû être sur le territoire français et a récidivé en toute impunité. Il soutient que la justice est trop clémente, que l’état est défaillant et que les dirigeants exposent les Français à des « bombes humaines ».

Quant à Sandrine Rousseau, députée des Ecologistes, elle a affirmé que ce « féminicide » mérite un jugement et une peine stricte, tout en dénonçant les tentatives de l’extrême droite d’utiliser la situation pour diffuser leur haine raciste et xénophobe.

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