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Résumé de l’interview Barnier

Michel Barnier s’est exprimé pour la première fois dimanche 22 septembre, après la présentation de son gouvernement le samedi précédent. Pendant le journal télévisé de France 2, il a dévoilé ses desseins pour son équipe ministérielle, énumérant certaines priorités comme la revitalisation de la situation financière publique. En outre, il a assuré sur d’autres aspects, y compris des sujets de société et des questions fiscales.

Répondant à une interrogation concernant l’orientation politique de son gouvernement, le Premier ministre a insisté sur le fait qu’il n’était pas question de cohabitation. Selon lui, l’assemblée législative qui soutient le gouvernement se compose largement de députés et de sénateurs qui ont soutenu le président pendant sept ans. Il a aussi réfuté l’idée d’une majorité présente.

Selon Michel Barnier, il est important de comprendre que le chef d’État préside, tandis que le gouvernement commande. Il a promis qu’il n’y aurait pas de querelles avec le président pour le bien du pays. En complement, il a exprimé le souhait d’un « esprit de compromis dynamique et positif » avec le président à l’Assemblée nationale.

Quant aux grandes lois de progrès social ou sociétal, comme l’IVG et la PMA, Barnier a garanti qu’elles seraient « complètement maintenues ».

En répondant à Gabriel Attal qui a exprimé aux représentants macronistes le souhait de faire appel à Michel Barnier pour assurer la non-régression des droits concernant la PMA, l’IVG et les droits LGBT, le Premier ministre a promis la totale préservation des « grandes lois » en matière de « progrès social ou sociétal », qu’il s’agisse du mariage pour tous, des dernières dispositions concernant la PMA en 2021, ou de la loi de Simone Veil. Ajoutant qu’il servira de bouclier pour préserver l’ensemble de ces droits précédemment acquis dans les domaines de la liberté et du progrès social, le chef de l’exécutif s’est exprimé le jour suivant l’annonce de son gouvernement dans lequel de nombreux conservateurs ont fait leur entrée.

Impôts : « Je ne compte pas les augmenter pour tous les citoyens français »

Faisant référence à un contexte de « 3 000 milliards de dette et 50 milliards d’intérêts annuels à rembourser », le Premier ministre a déclaré qu’il n’imposera pas des impôts plus élevés aux personnes les plus modestes, aux travailleurs ou à la classe moyenne. Cependant, il n’exclut pas des augmentations plus ciblées : « Je ne vais pas ignorer l’effort national nécessaire pour rectifier la situation, et que les personnes les plus riches y contribuent. » Il sollicitera au gouvernement de « considérer cette contribution solidaire que les plus nantis doivent assumer ». Il a en outre mentionné la possibilité que « les grandes entreprises multinationales qui prospèrent pourraient contribuer à l’effort national de redressement ».

Retraites : « Je souhaite faire confiance aux acteurs sociaux pour améliorer ce dispositif »

Dans une discussion sur la controversée réforme des retraites, un héritage des anciens gouvernements macronistes, Michel Barnier a exprimé son souhait de maintenir la stabilité financière tout en étant ouvert à l’amélioration de la réforme. Il a fait part de sa volonté de collaborer avec les partenaires sociaux pour améliorer cette loi, ajoutant qu’il considère que le temps passé à écouter, à dialoguer et à respecter les autres est toujours utile. Il a souligné qu’il avait initié la Commission nationale du débat public (CNDP) grâce à la « loi Barnier » de 1995.

Sur le sujet de l’immigration, le Premier ministre a souligné la nécessité d’aborder cette question avec plus de rigueur. Il a insisté sur le fait qu’il y aurait une augmentation de la fermeté tout en maintenant un sens d’humanité. Il a également précisé que c’est l’approche qu’il prévoit de mettre en œuvre avec Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur.

Il a également expliqué qu’ils prévoient de mettre en œuvre des actions pragmatiques, similaires à celles de leurs voisins, pour contrôler et réduire l’immigration qui devient parfois insurmontable et qui empêche d’accueillir correctement ceux qui viennent chez nous. Cependant, il a affirmé qu’il n’y aurait pas d’idéologie ou de sectarisme et a manifesté son intention d’agir en concertation avec leurs voisins européens.

Il a fermement contesté toute « restriction ou interdiction », y compris sur une éventuelle annulation de l’assistance médicale de l’État. « J’aimerais également m’attaquer à une question qui coûte beaucoup d’argent, qui est celle de l’évasion fiscale, bien sûr, mais aussi de la fraude sociale », a-t-il affirmé.

La « santé mentale », une cause majeure de l’année 2025
Le chef de gouvernement a annoncé son intention de faire de la « santé mentale » le sujet majeur de l’année 2025. La psychiatrie traverse une crise sévère et continue en France : un tiers des postes de médecins hospitaliers sont vacants et le nombre de lits est en baisse, tandis que le nombre de patients a doublé au cours des deux dernières décennies. Un conseil national très attendu dédié à la refondation de la santé mentale était prévu cet été, mais a été annulé suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.

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