Catégories: Politique
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20 septembre 2024 16 h 44 min

Scandale gestion transports à La Réunion

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L’entreprise publique locale (EPL) Estival à Saint-Benoît, La Réunion, dédiée aux transports scolaires et urbains, est au cœur d’un scandale financier et politique local depuis plusieurs mois. Les incidents incluent la mystérieuse agression d’un administrateur municipal, un incendie criminel de son bureau administratif, ainsi que des enquêtes préliminaires pour malversations financières et accusations présumées de harcèlement moral.

Le Tangue, un média en ligne réunionnais, a révélé un rapport de la Chambre Régionale des Comptes Réunion-Mayotte dévoilant de nouvelles allégations dans cette affaire complexe. Le rapport met en lumière des actions clientélistes perpétuées par des embauches injustifiées et des primes, des dépenses suspectes, ainsi que des violations de la procédure d’achat public. Une source du système judiciaire exprime de « vives préoccupations concernant l’existence d’un système de corruption ». L’affaire soulève également la question de l’inaction prolongée et du manque de surveillance des élus de la Réunion Est Intercommunale (Cirest), qui possède 95% de cette compagnie publique.

L’incendie délibéré du siège administratif de l’EPL Estival en juillet 2023 n’a pas réussi à effacer les documents informatiques. Ces derniers ont été récupérés par les juges de la Chambre Régionale des Comptes pour analyser les raisons des pertes financières de l’entreprise s’élevant à 3,2 millions d’euros. En août 2023, l’entreprise a été mise sous administration judiciaire. Son PDG, sans expérience spécifique dans le domaine des transports, a été licencié deux mois auparavant pour « violations de la transparence, de la gestion et de la fidélité », comme souligné par la Chambre Régionale des Comptes.

« Factures de complaisance » auraient également été soulevées.

Selon le rapport, la société a connu une hausse rapide de ses coûts, qui a dépassé la croissance de ses revenus. Le PDG a autorisé des dépenses sans la sanction de l’entité comptable, ce qui a augmenté les dépenses et mis à mal la gestion publique. En outre, des choix de gestion inadéquats ont été faits. L’audit financier a critiqué le dirigeant pour avoir payé un loyer de 113 412 euros et des frais de gardiennage dépassant les 20 000 euros pour un siège social inoccupé pendant plus de deux ans.

Le rapport mentionne aussi une importante hausse parallèle des coûts des carburants, des locations immobilières, des locations de véhicules, des services de sécurité et informatiques. Ces dépenses ont été effectuées sans respecter les directives de la gestion publique. L’audit de la chambre régionale des comptes a en outre découvert que le PDG a payé des services suspectés d’être douteux. On peut noter surtout deux factures de conseil en communication publique qui coutaient plus de 57 000 euros. Le rapport affirme que le dirigeant des deux sociétés impliquées a admis que ces factures avaient été créées de toute pièce à la demande du PDG de la SPL pour couvrir des dépenses de représentation.

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