La nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre a vu un regain de tension à Nouméa suite à la mort de deux insurgés kanak lors d’une opération des forces de l’ordre. Ceci marque un contraste avec la tranquillité qui a prévalu ces dernières semaines, a commenté le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, lors d’une conférence de presse du haut-commissariat.
Les agents de sécurité ont noté plusieurs incidents au cours de la nuit, dont des jets de pierres et de Molotov sur les gendarmes, des essais d’établissement de barrages utilisant des plantes et des débris, l’éclatement d’un transformateur électrique et une tentative d’incendie dans un musée. A l’extérieur de la ville, ils ont observé qu’une hutte avait été détruite par le feu à Bourail.
Cependant, le général a insisté sur le fait que ces évènements n’étaient pas comparables à ceux suivant le 13 mai, qui ont marqué le début des troubles dans l’archipel et ont entraîné la mort de treize personnes, dont deux gendarmes. Matthéos a rapporté une baisse significative de l’agitation, qu’il attribue en partie à l’arrestation d’environ 2 500 personnes au cours des quatre derniers mois.
D’après Jean-Marie Cavier, directeur territorial de la police nationale, les forces de l’ordre ont dû faire face à des groupes de trois à quatre individus, principalement dans les quartiers les plus touchés par l’insurrection. Cependant, la nuit s’est passée calmement à Saint-Louis, bastion indépendantiste.
Le général Matthéos a déclaré que la nuit à Saint-Louis, bastion indépendantiste, était paisible, principalement parce que les familles travaillent activement pour prévenir d’autres troubles. La veille, deux hommes de 29 et 30 ans ont été mortellement blessés par un membre du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Ces deux hommes faisaient partie d’un groupe de treize personnes recherchées, localisées dans la « tribu » de Saint-Louis, et suspectées d’être parmi les auteurs de 330 tirs de feu contre les gendarmes à proximité de la tribu depuis le début des émeutes. Ils sont également soupçonnés d’être impliqués dans environ 60 vols de voiture à main armée qui ont lieu au même endroit depuis juin.
Les troubles ont commencé le 13 mai, à la suite de la protestation indépendantiste contre la réforme du corps électoral, suspendue après la dissolution de l’Assemblée nationale. Ces violences, d’une ampleur sans précédent depuis presque une guerre civile dans les années 1980, ont causé des blessures à des centaines de personnes et infligé des dégâts matériels estimés à au moins 2,2 milliards d’euros.
Même si la situation s’est calmée depuis la mi-juillet, le sud de la Grande Terre, l’île principale de l’archipel, reste inaccessible par la route à cause de l’insécurité persistante autour de la tribu de Saint-Louis, qui est un passage obligé à une dizaine de kilomètres de Nouméa. Au cours des quatre derniers mois, la gendarmerie rapporte avoir été sous le feu de plus de 330 coups de feu.
En raison de sa clôture, l’accès à la tribu, où vivent 1 200 personnes, ne peut se faire qu’à pied après avoir montré une pièce d’identité aux forces de l’ordre pour passer les points de contrôle situés au nord et au sud de la route. Seuls les services d’urgence et les ambulances ont la permission de traverser Saint-Louis.
A part cela, en Nouvelle-Calédonie, presque tous les barrages érigés depuis le 13 mai ont été levés, et la circulation a été rétablie partout. Cependant, le couvre-feu instauré suite aux émeutes est toujours en place de 22h à 5h, et sera même renforcé et modifié à partir du 21 septembre jusqu’au 24 septembre, une date significative sur ce territoire du Pacifique. Il sera alors en vigueur de 18h à 6h.
Le 24 septembre, jour férié sur l’île qui commémore la prise de contrôle de l’archipel par la France en 1853, demeure une date délicate en Nouvelle-Calédonie, même si depuis 2004, elle a été renommée la Fête de la citoyenneté. Les restrictions sur la vente et la consommation d’alcool, le port d’armes à feu et la vente d’essence ont été prolongées sur tout le territoire jusqu’au 24 septembre également.
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