Philippe Brun, Valérie Rabault, Stéphane Le Foll et Laurent Wauquiez ont tous refusé un poste ministériel dans le gouvernement de Michel Barnier. Cependant, seul Laurent Wauquiez n’est pas membre du Parti socialiste. Le jeudi 19 septembre au soir, il a révélé aux députés du groupe de la Droite républicaine qu’il avait refusé le rôle de ministre de l’économie. Il a cependant exprimé son intérêt pour le ministère de l’Intérieur, où il pensait pouvoir apporter sa contribution.
Ce dernier ambitionne d’occuper un rôle plus important dans le gouvernement depuis 2024. Cela marque un changement par rapport à sa stratégie précédente de rester relativement éloigné du président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La dissolution surprise du 6 juin a avancé son planning, interférant avec les élections législatives et son retour à l’Assemblée nationale.
Au départ, Laurent Wauquiez était contre toute participation gouvernementale. Cependant, il a rejoint le gouvernement Barnier après avoir constaté que les membres de droit plébiscitaient la participation de personnalités Les Républicains. Il voit maintenant un intérêt à jouer le rôle du « père la rigueur ».
Il y a abondance de volontaires et, comme d’habitude, l’ex-ministre de l’enseignement supérieur passe en revue toutes les options avant de concentrer son attention sur le département de l’intérieur. Pour 2027, le Beauvau est perçu comme la rampe de lancement la moins risquée. Ici, il peut représenter l’autorité (conservative), suivre les pas de Nicolas Sarkozy de 2005 à 2007 et éviter de noyer son offre politique dans le « en même temps » de Macron.
Cependant, bien que M. Wauquiez puisse prévenir qu’il « sera l’intérieur ou rien », Michel Barnier a un autre plan pour lui qui a été d’une aide précieuse pour devancer Xavier Bertrand dans la course pour Matignon. La semaine dernière, le premier ministre lui a offert le poste de l’économie, sans la responsabilité du budget, mais avec une portée étendue à la finance et à l’emploi, similaire à Christine Lagarde de 2007 à 2011. Certains auraient sauté sur l’occasion, mais accepter Bercy signifie également assumer le rôle du « père de l’austérité », pas la tenue la plus confortable avec un déficit public prévu à 4,6% du PIB pour 2024.
Jeudi, rien n’est encore décidé lorsque Laurent Wauquiez traverse le jardin de Matignon aux côtés de Bruno Retailleau pour une réunion avec les autres membres de la nouvelle majorité. Depuis le départ, Michel Barnier a marqué le nom du sénateur de Vendée pour le poste de ministre de l’Intérieur, un homme en qui « il a une confiance totale », selon une source proche. Malgré son opposition souvent virulente à Macron, M. Retailleau a été perçu comme un allié fiable pendant la réforme des retraites par les macronistes.
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