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Barnier : consultations et promesse

Michel Barnier, âgé de 73 ans, ancien commissaire européen et membre du parti Les Républicains, a été nommé Premier ministre le jeudi 5 septembre, après plus de cinquante jours d’inactivité gouvernementale. Le lendemain, des discussions ont commencé avec Gabriel Attal, Jean Castex, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. En fin de journée, Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, et Michel Barnier, le plus ancien, ont transféré les pouvoirs. Barnier a promis « des changements et des ruptures ».

Le samedi 7 septembre, Barnier a fait sa première visite à l’hôpital Necker à Paris, exprimant son souci pour le secteur de la santé, qu’il a déclaré comme une « priorité » pour son gouvernement. Il a répondu aux commentaires de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, qui le surveille du parti d’extrême droite, en disant qu’il est « sous la surveillance de tous les Français ». Il a continué ses consultations à Matignon avec Elisabeth Borne et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Des manifestations organisées par La France insoumise pour contester sa nomination ont rassemblé entre 110 000 personnes, selon les autorités, et 300 000 personnes, selon les organisateurs.

Le dimanche 8 septembre, comme on pouvait s’y attendre, le nouveau Premier Ministre était en couverture des journaux du dimanche. Dans une interview pour Le Journal du Dimanche, Barnier a déclaré vouloir « repousser l’horizon, individuellement pour chacun, collectivement pour la France ». Dans La Tribune Dimanche, le chef du gouvernement a promis une « culture du compromis dynamique, où chaque individu garde son identité ».

Au sein de Matignon, les discussions se poursuivent, comprenant une réunion avec les représentants de Horizons, comprenant l’ex-Premier ministre Edouard Philippe. Pendant ce temps, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, à 200 kilomètres de distance, contredit une information affirmant qu’Emmanuel Macron l’a appelée jeudi pour se rassurer de l’absence d’une censure systématique du RN envers Michel Barnier.

Lundi 9 septembre,
Michel Barnier, tout juste rentré d’un déjeuner avec Emmanuel Macron, se réunit avec des représentants du groupe parlementaire Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) à Matignon. Stéphane Lenormand, le président du groupe, déclare qu’ils ne sont pas venus pour contribuer ou proposer des noms pour le gouvernement.
Barnier nie également qu’il envisage de créer un ministère dédié spécifiquement à l’immigration, malgré les informations de Franceinfo indiquant qu’une « réflexion en cours » était menée par le chef du gouvernement.

Mardi 10 septembre,
Michel Barnier reçoit Marc Fesneau, Stéphane Séjourné et Hervé Marseille à Matignon le matin. Barnier passe également du temps à préparer le projet de budget de l’État qu’il doit boucler dans les jours à venir, en déjeunant avec le ministre démissionnaire de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, et son ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, qui a également démissionné.
Plus tard dans la journée, il rencontre pour la première fois les députés Ensemble pour la République. « J’ai besoin de vous et le président de la République a besoin de vous », leur a-t-il dit. Cependant, il a précisé qu’il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement.

Mercredi 11 septembre

Michel Barnier prévoit l’annonce du nouveau gouvernement pour « la semaine suivante », soulignant qu’il a agi de manière « méthodique et sérieuse » depuis son entrée en fonction à Matignon. Il s’est également rendu à Reims pour rencontrer les députés d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, ainsi que ceux du MoDem.

Le jeudi 12 septembre, Barnier rassure qu’il envisage un gouvernement « représentatif, pluraliste et équilibré » où « tous auront une place », en faisant cette déclaration sur son territoire natal en Savoie. Il rencontre plus tard dans la journée les députés Les Républicains. Il précise qu’il n’existe pas de « domaines réservés » au président de la République, mais plutôt des « domaines partagés ».

Laurent Wauquiez, le leader des députés LR, plaide pour la mise en œuvre d’une « politique de droite » à Michel Barnier, avec « plus de sécurité » et « moins d’immigration », promettant le « soutien manifeste » de tous les députés de son parti.

Le vendredi 13 septembre marque la fin officielle de la tournée politique de Michel Barnier. Un processus de prospection des potentiels membres du gouvernement pourrait se mettre en place pendant le week-end.

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